Rose Bertin T01

La couturière fatale

Autrice : Jingetsu Isomi
Éditeur : Kazoku Michel Lafon
192 pages
Date de sortie : 14 mars 2024
Genre : historique

« Tous les hommes sont des pervers !

Ce sont des créatures simples à comprendre. Il n’en existe que deux catégories. Les pervers qui s’assument… et ceux qui s’en cachent. »

Présentation de l’éditeur :

Découvrez le destin de la couturière de Marie-Antoinette
1766, Abbeville. Rose Bertin est de loin la meilleure couturière de la ville. Ses robes fluides et confortables font sensation.
On loue ses concepts novateurs et sa dextérité hors normes. Mais la jeune femme aspire à mieux. Elle rêve de gloire, de Paris et de devenir la plus grande couturière de France ! La concurrence sera rude pour imposer son style face à sa rivale Marie-Jeanne Bécu, la modiste la plus influente de la capitale.

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Mon avis :

Ah le XVIIIe siècle, Paris ville Lumières, Versailles et ses tenues élégantes à nulles autres pareilles, Marie-Antoinette… Voilà un intérêt que je partage avec Jingestsu Isomi qui avoue dans sa postface avoir adoré retrouver cette époque, déjà abordé dans un précédent manga, sous un angle moins conventionnel. On a l’habitude de suivre l’Histoire par l’un ou l’autre de ses grands protagonistes. Un mousquetaire ou une des nombreuses favorites des rois. Mais qu’en est-il de l’Histoire de France vue par une célébrité à laquelle on aurait pas forcément pensé ? Comme dans le magnifique “Innocent” de Shinichi Sakamoto retraçant la révolution française dans les yeux du maître bourreau ?

Voici donc “Rose Bertin, la couturière fatale” ! Qui aime Marie-Antoinette, connaît sa Ministre des modes dont le talent n’est plus à démontrer. Mais l’autrice décide de reprendre au début de la vie professionnelle de la jeune femme. Nous sommes à Abbeville, ville de Hauts-de-France, où elle est née et vit avec sa tante qui a immédiatement remarqué les doigts en or de sa nièce. D’abord coiffeuse, la jeune femme devient chapelière puis couturière… Mais c’est une vie difficile car peu de temps auparavant, les femmes n’étaient pas autorisées à travailler. Gagner sa vie seule faisait de Marie-Jeanne Bertin (de son vrai nom) une voleuse d’emploi, comme on traitait les femmes salariées.

Ce qui ne déstabilise pas l’ambition de la jeune femme. Bien au contraire, son talent ayant atteint ses limites à la campagne, Marie-Jeanne s’en va conquérir Paris ! Jingestsu Isomi nous permet de comprendre l’évolution de la Femme sur le marché de l’emploi à cette époque, avec ses avantages et ses inconvénients, sans parler de la concurrence assez rude dans le métier de la mode. Une réalité qu’on se prend de plein fouet, mais avec charme et élégance.

Le trait de l’autrice est léger, expressif et ô combien détaillé. Dans les interludes où la mangaka retranscrit des discussions avec son responsable éditorial, elle nous invite à scruter les planches, voir des figurants auxquels on aurait pas prêté attention de prime abord comme un marchand oriental, un crieur public, une lavandière… C’est un régal pour les yeux et une belle façon de découvre la France du 18e siècle. D’autant que la fin promet de nous plonger encore davantage dans la vie active de celle qui deviendra bientôt Mademoiselle Bertin, avec la venue de la future et dernière reine de France ! On peut dire que j’ai hâte ? Oui ! Alors : j’ai hâte de découvrir la suite !!

ShayHlyn.

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