Anthologie de la Rêverie

Autrice : Moto Hagio
Éditeur : Glénat
352 pages
Date de sortie : 17 janvier 2024
Genre : shôjô, science-fiction, fantastique

 

«  Une terre partit vers l’Est, et l’autre vers l’Ouest… La mère ne pouvait rejoindre aucun de ses fils. Incarnée en planète mère, elle protège pour l’éternité ses fils divisés. Lorsqu’une pluie de larmes s’abat dans la longue nuit de l’Est, le frère de l’Ouest qui brille dans l’obscurité se met lui aussi à pleurer de regret. Les deux frères se tiennent ainsi face à face partageant tour à tour lumière et ombre avec pour seul lien ce lointain horizon… »

Présentation de l’éditeur :

Figurant parmi les premières artistes féminines à avoir bouleversé les codes du shojo qui leur imposaient des histoires simplettes à l’eau de rose, Moto Hagio a exploré divers horizons, allant de la saga vampirique aux récits de SF à la Ray Bradbury, en passant par les critiques sociales ou les fables amères.

Les éditions Glénat ont ici sélectionné, spécialement pour le lectorat français, quatre récits pour découvrir toute l’étendue du talent de cette artiste. Dans De la rêverie, vous pourrez apprécier ses œuvres fantastiques et de science-fiction : Un rêve ivre, les deux parties de Nous sommes onze ! et Le Petit Flûtiste de la forêt blanche.

Cette nouvelle édition de l’anthologie vous permet ainsi de découvrir toutes les facettes de Moto Hagio, avec notamment un contenu agrémenté de préfaces et de commentaires qui vous aideront à mieux situer l’artiste et son importance dans l’essor actuel que connaît le manga.

Moto Hagio_Anthologie de la Reverie_Glenat_Manga_extrait

Mon avis :

Cette “Anthologie de la Rêverie” nous plonge dans l’imaginaire de Moto Hagio qui semble sans frontière. C’est le cas de le dire sachant que l’œuvre principale reprise dans ce tome se passe dans les confins de l’Univers. “Nous sommes onze” retrace l’examen d’entrée d’une prestigieuse université spatiale, avec un groupe de 11 candidats… sauf qu’ils ne devraient être que 10. L’occasion de profiter des soupçons de chacun pour présenter les protagonistes, tous originaires de planètes différentes, apportant son lot de us et coutumes, voire même de génétique, distincts. La théorie du genre avant l’heure, abordée avec une certaine bienveillance, glissant sans y paraître ; sans choquer ni troubler. C’est ainsi et ça passe incognito dans l’aventure galactique.

Les deux autres récits sont plus oniriques, d’où le titre de cet ouvrage. Ce qui laisse rêveur. Mais n’est-ce pas justement le but recherché par l’autrice et les éditions Glénat ?! Le charme du trait de Moto Hagio opère complètement dans “Un rêve ivre” et “Le petit flûtiste de la forêt blanche” tandis que son histoire de science-fiction jongle entre plans rapprochés de qualité et plusieurs scènes survoltées proches de la caricature. Une énergie qui fatigue même un peu, alors quelle délectation de finir avec tendresse et pourtant une pointe de tristesse dans le dernier récit mettant des enfants en action. De la poésie délicate, enfantine et pourtant tellement tragique. Mais rêver, c’est à la fois palpitant, troublant et nostalgique. Ce qui est fort bien “résumé” dans cet ouvrage. Prochaine étape : la lecture de l’anthologie de l’humain, bientôt en chronique sur Samba bd !

ShayHlyn.

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