Girlfriends

Autrice : Sara Soler
Éditeur : Sarbacane
144 pages
Date de sortie : 7 février 2024
Genre : biographie LGBTQ+

« On peut comprendre qu’il soit difficile d’assimiler certaines choses, mais à ce qu’on renvoie à la figure d’une personne des décisions qui ne nous concernent même pas. On n’a pas le droit de se fâcher avec quelqu’un parce qu’il veut vivre sa vie sans faire de mal à quiconque. Selon moi, ça n’est rien d’autre qu’un manque gravissime d’empathie et de respect les plus basiques, avec comme seul but de blesser. »

Présentation de l’éditeur :

L’amour par-delà les genres ?

Qu’est-ce qui change quand notre vie fait un virage à 180° ? Tout et… en même temps, rien. La vie continue. Pour Sara, tout semble s’effondrer quand l’amour de sa vie lui annonce que le genre qui lui a été attribué à la naissance ne correspond pas à son identité, qu’elle est et qu’elle se sent femme depuis toujours. Faut-il se séparer ? Faut-il continuer ? Si oui, Sara devient donc lesbienne ? Et que dire à la famille ? Aux amis ? Les questions se bousculent, mais après les premières craintes que ce tournant soudain ne mette fin à leur relation, Sara et Diana se rendent compte que leur amour est plus fort que les normes imposées par la société, et que rien n’a changé entre elles.

Désormais, elles vont, l’une comme l’autre, devoir sortir du placard et affronter le regard des autres.

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Mon avis :

Parfois, rien ne vaut une biographie pour comprendre le parcours d’une personne. C’est l’idée de Sara Soler qui nous présente, avec humour et bienveillance, celui de sa compagne Diana – et parallèlement aussi le sien – quand il est apparu évident qu’elle était une femme dans un corps d’homme. Après 7 ans de relation hétérosexuelle, ça met quand même un petit temps à se frayer un chemin dans l’esprit des deux jeunes femmes. L’une voulant enfin devenir qui elle a toujours été au fond d’elle-même, l’autre devant analyser ce changement impactant sa propre orientation sexuelle.

Un parcours souvent parsemé d’embûches qu’elles ont acceptées de partager avec nous, petits lecteurs un peu, beaucoup (voire pas du tout) informé sur la trans-identité, les assignments de genres, les orientations sexuelles, … Mais pour avoir lu bon nombre de titres sur le sujet, il me parait plus parlant de lire une biographie documentée qu’un simple guide sur le sujet. Parce que c’est concret, il y a des émotions qui ne peuvent être réprimées et ça impacte davantage le public. “Transitions” d’Élodie Durand m’avait d’ailleurs beaucoup marquée, étant la vision d’une maman un peu (beaucoup) perdue dans la transition de son enfant. Contrairement à “Le genre” aux éditions Casterman qui était beaucoup plus théorisé, mais tout aussi instructif.

Ici, avec son style graphique entre cartoon et chibi-manga, Sara Soler donne déjà le ton de sa personnalité haute en couleur, comme les teintes roses flash et bleu ciel de cet album. Plus pétillante encore, ce qui se voit dans la bobine de ses personnages très expressifs. Dramatiques dans certaines scènes, tendres et fragiles dans les introspections de chacune. Une très belle façon de montrer aux publics qui pourraient s’y retrouver, qu’ils ne sont pas seuls. Sortir du placard est une épreuve, suivre son nouveau chemin de vie tout autant (avec les personnes positives, loin des êtres toxiques qui peuplent ce monde) car si c’est pour être vous-même : il faut foncer ! Soyez qui vous êtes, acceptez/acceptons les autres tels qu’ils sont et cessons de juger sans savoir !

ShayHlyn.

5 commentaires sur “Girlfriends

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  1. Le graphisme trop enfantin me gêne pour traiter un sujet d’adultes !

    J’ai quand même appris que le mot « assignement » s’écrivait en anglais « assignments » !

    Aimé par 1 personne

    1. moi je trouve que ça colle bien, c’est souvent le style pour la communauté lgbtq+ qui plus est, la transidentité touche des gens de tout âge et des ados peuvent s’y retrouver en lisant cette BD. des parents d’enfants peuvent aussi comprendre leurs enfants et les accompagner dans une démarche pour affirmer leur personnalité (j’ai pas envie de parler de genre pour les enfants) et peut-être, à l’avenir, si c’est vraiment ce qu’ils ressentent, Alors transitionner. Donc le public est très large donc le style pop flashy est pas mal

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      1. Oui, je te comprends, mais ce n’est pas un style que j’apprécie qui fait trop genre « Jeunesse » ou « Gros nez » qui ne m’intéresse plus.😉

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