Auteur : Grégoire Carlé.
Éditeur : Aire Libre
Date de sortie : 26 janvier 2024.
200 pages
Genre : historique, guerre 40-45.
«Qu’est ce qui avait pu se passer en 20 ans pour qu’une civilisation aussi brillante sombre dans le chaos. »

Le résume éditeur.
Automne 1940, alors qu’Hitler annexe l’Alsace, un groupe d’adolescents s’empare de l’arsenal abandonné par l’armée française dans les forts qui entourent Strasbourg. Ils prennent pour emblème la Feuille de Lierre et entrent en Résistance.
Été 1995, un enfant pêche des truites sous le regard bienveillant de son grand-père. L’eau pure des montagnes ravive les souvenirs et délie les langues.
Enquête au long cours, projet intime : il aura fallu 4 ans à Grégoire Carle pour reconstituer le parcours de son grand-père durant la seconde guerre mondiale. En faisant dialoguer sa propre enfance et l’adolescence de son aïeul, l’artiste dresse la chronique d’une région marquée hier par les traumatismes de la guerre et les nationalismes, menacée aujourd’hui par les catastrophes environnementales. Construit au fil de l’eau, le récit explore les concepts de frontière et d’identité, dans une invocation à la déesse de la mémoire et du langage.s
Mon avis.
Le titre pourrait faire penser à une ode à la nature mais alors pourquoi cette explosion aquatique (rose !) sur la couverture ? Car le lierre fait référence à un mouvement de résistance alsacien face à l’occupant allemand ici représenté par une araignée (décidément cet animal aura toujours mauvaise presse).
Un album imposant, plus de 200 pages qui commence par une partie de pêche à la truite assez (trop) descriptive et presque incongrue avec ce qui va suivre. Il s’agit au fait des souvenirs de jeunesse de l’auteur qui use de ce procédé pour nous narrer le parcours de son grand-père pendant la guerre 39-45. Et il faut bien commencer par un peu d’histoire pour situer le contexte de l’Alsace et de la Lorraine à l’aube du conflit. Bref, on doit attendre un bon tiers de l’album pour que le récit débute réellement. On notera quelques belles coquilles avec certaines dates comme la guerre contre la Prusse en 1960-10 ! L’aspect historique et le devoir de mémoire sont les points forts de ce titre. Cependant, je serai moins enthousiasme pour le traitement graphique. Je n’ai quasiment jamais reconnu un seul personnage tellement les visages sont clairement trop sommaires. On a presque l’impression d’être dans un cauchemar où rien n’est vraiment distinct. En revanche, cette approche rend bien l’horreur du camp nazi et la folie de ce régime. C’est dommage car de nombreuses planches sont assez remarquables mais bon je n’ai eu aucune empathie pour ces héros vu que rien ne passe comme émotion via un regard par exemple.
Je suis un peu navré d’écrire ce constat car l’auteur a travaillé dessus 3 longues années pour une BD qui doit lui tenir à cœur. J’imagine que du côté de Strasbourg cet avis ne sera pas partagé !
Samba.







Les dessins et couleurs ne semblaient pas très attractifs et m’ont dissuadé de ne pas en faire la bannière… je vois que ta note m’a donné raison !
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