La Princesse Peau d’Âne

Autrice : Cécile Chicault
adaptation du conte de Charles Perrault
Éditeur : Jungle
61 pages
Date de sortie : 28 septembre 2023
Genre : adaptation classique, conte et légende

« Le conte de Peau d’Âne
Est difficile à croire ;
Mais tant que dans le monde
On aura des enfants, des mères et des mères-grand,
On en gardera la mémoire. »

Présentation de l’éditeur :

Le célèbre conte de Charles Perrault en bande dessinée.

Dans un palais magnifique, un roi et une reine vivent heureux avec leur fille unique. Mais un jour, la reine tombe malade.

Avant de mourir, elle fait promettre à son époux de ne se remarier que s’il trouve une femme aussi belle et aussi sage qu’elle.

Et le roi finit par se mettre en tête qu’il s’agit de sa propre fille !

Pour échapper à son père qui souhaite l’épouser, la princesse, aidée de sa marraine la fée, lui demande les cadeaux les plus impossibles. Mais, malheureusement, le roi est prêt à accéder à tous ses désirs, jusqu’à sacrifier celui qui donne la richesse à son royaume.

La princesse n’aura d’autre choix que de prendre la fuite, mais son courage et sa volonté la guident dans cette nouvelle aventure qui commence !

La princesse peau d-ane_Cecile Chicault_Charles Perrault_Jungle_extrait

Mon avis :

Le film avec Catherine Deneuve et Jean Marais m’avait déjà bien perturbée quand j’étais petite. Ce roi qui décide d’épouser sa fille (la chair de sa chair !) à tout prix, voilà bien un thème surprenant, mais pas tellement différent des autres sujets abordés par Charles Perrault. Rien que ses versions de « La Belle au bois dormant » ou encore « Barbe Bleue » laissent percevoir toute la perversité possible chez l’être humain.

Cécile Chicault ne nous en cache rien. Au contraire, son dessin enfantin pour le personnage de « La Princesse Peau d’Âne » donne encore plus de poids à ce désir criminel. Elle n’est ni majeure, ni consentante ! Bien au contraire, d’où les subterfuges de sa marraine la fée pour éviter le désastre.

La magie de cette adaptation est la poésie dans chaque paragraphe. Cet album, c’est un poème, tant dans les mots que dans le graphisme onirique. Des yeux presque partout, qui épient, qui scrutent… Tantôt ceux d’un personnage, tantôt dans un décor, une tenue ou un animal. Symbole métaphorique, certainement, de ce qu’on ne veut pas voir, de ce qu’on ne veut pas montrer ou qu’on découvre.

Puis le récit, fidèlement suivi, suit son cours avec la fuite de la princesse, sa vie de misère enveloppée dans la peau d’âne et sa rencontre fortuite avec le prince… Beaucoup le connaissent peut-être déjà, d’autres le découvre de charmante façon, même si le dessin sera définitivement à l’appréciation de tout un chacun. Mais quand on y pense, même le film de 1970 était rocambolesque, proche de la folie chimérique. Alors, même sans véritablement aimer le dessin, on ne peut qu’apprécier l’œuvre dans son ensemble.

ShayHlyn.

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