Les futurs de Liu Cixin – tome 14 – l’océan des rêves

Scénario : Rodolfo Santullo
Dessin : Jok
Couleurs : Mey ; Jok
Éditeur : Delcourt
88 pages
Date de sortie :  Août 2023
Genre : science-fiction

 

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« L’art est la seule chose valable de votre monde, Comme de tous les autres. »

 

Présentation de l’éditeur

15 récits de l’écrivain de SF Liu Cixin adaptées en BD par des auteurs de tous pays ; 15 voyages quantiques à la croisée des dimensions scientifiques, géopolitiques et humanistes, qui imaginent les futurs possibles de l’humanité.

Une créature extraterrestre issue de la matière noire s’invite au festival de sculptures sur glace de Harbin. Sa technique comme sa démarche artistique sont radicales : l’entité pille littéralement les cours d’eau, les mers et les océans du globe. Elle reste sourde à nos tentatives de négociations et indifférente à la dissuasion militaire. L’humanité semble perdue…

Mon avis

Dans cet avant dernier tome de la série des Futurs de Liu Cixin, l’auteur Chinois nous interpelle sur deux sujets qui n’ont à priori pas grand-chose à voir l’un avec l’autre : la place de l’art et l’écologie.

L’art peut-il être placé au dessus de tout et peut-il être le révélateur du niveau de maturité d’une civilisation ? Et comment l’humanité pourrait-elle survivre en cas de disparition quasi totale de l’eau de la surface de la Terre ?

Ce sont en substance les deux questions que pose l’auteur Chinois dans cette nouvelle adaptée ici dans le 14ème opus de la collection Les Futurs de Liu Cixin.

Si les questions sont pertinentes, la façon qu’a Liu Cixin de les aborder est pour le moins étrange voire un peu ridicule. Le coup de l’alien artiste qui est prêt à détruire la vie au nom de l’art en pillant l’eau est autant inédit qu’il me parait grotesque. J’ai vraiment eu du mal à adhérer à cette fable, d’autant qu’il y a, je pense, des tas d’autres manières d’aborder ces sujets sans les lier l’un à l’autre et sans passer par la SF.

Sur la forme, l’essai me semble raté aussi. Les dialogues entre le sculpteur sur glace et l’alien manquent de grandeur et tombent vite à plat, et le dessin semi-réaliste de l’Argentin Jok est trop tremblotant et manque clairement d’expressivité et de beauté. Il n’aide pas vraiment à croire à cette entité spatiale qui nous fait la leçon sur la place de l’art…

Nous sommes là sans doute face au tome le plus métaphysique, philosophique, hermétique et décevant de la série. Bref, essai non transformé …

Loubrun