1529, le siège de Vienne

Scénario : Santiaguete
Dessin : Joan Bor
Couleurs : Joan Bor
Éditeur : Paquet
62 pages
Date de sortie :  mars 2023
Genre : Histoire

 


« Mais ça n’a aucun sens de torturer quelqu’un pour avoir commis le même péché que celui qu’on t’a pardonné. »

Présentation de l’éditeur

Cent cinquante mille soldats ottomans. Dix-sept mille mercenaires lansquenets. Sept cents arquebusiers castillans. Un seul mur.
L’armée de Soliman le Magnifique a conquis les Carpates et dominé Budapest, menaçant Vienne, la porte de l’Europe. L’archiduc Ferdinand Ier est venu avec son escorte personnelle et des tonnes de mercenaires payés sur le trésor des Habsbourg.
Le prince des croyants met le Saint Empire en échec. Des fleuves de sang couleront au nom de Dieu.

1529 le siege de vienne_extrait

Mon avis

Avec ce genre de BD on se rend compte que nous ignorons des tas de petits morceaux d’histoires qui ont façonné la grande Histoire et l’Europe. Le siège de Vienne par Soliman le Magnifique fait partie de ces évènements et n’occupe pas, je crois, une grande place dans les manuels d’Histoire (en tout cas dans ceux que j’ai connus).

150.000 soldats Ottomans font route vers la porte de l’Europe, Vienne, bien décidés à conquérir et convertir ces terres chrétiennes par la force du sabre plus que par celle des idées. Pour y faire face, l’archiduc Ferdinand 1er engage 17000 mercenaires lansquenets ayant avec eux les mêmes motivations et arguments que les Ottomans. Autant dire que les vertes plaines bordant Vienne vont vite virer au rouge.

L’histoire qui nous est ici proposée s’intéresse à cette bataille de l’intérieur et à hauteur d’yeux d’un jeune membre des arquebusiers découvrant la guerre dans toute son atrocité et son absurdité (on ne peut pas dire qu’une guerre soit inhumaine, car les guerres sont en fait terriblement et dramatiquement humaines). Ce jeune soldat découvre ainsi tous les différends politico-religieux entre toutes les factions en présence : Musulmans, Catholiques et Protestants. Donc, au milieu de batailles très violentes et sanglantes où la haine est la seule force motrice, nous avons une sorte d’échanges d’idées entre ces trois courants desquels sortent quelques absurdités idéologiques mais aussi un peu d’humanisme. Ça n’est pas inintéressant, mais tout cela me semble un peu trop vite survolé.

Le dessin de Joan Bor s’apprécie à sa juste valeur, classique, dense, expressif, avec des scènes de batailles explicites et spectaculaires.

Un album à réserver aux férus d’Histoire qui invite plus à la réflexion qu’au divertissement.

Loubrun

Un commentaire sur “1529, le siège de Vienne

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  1. Guy Bedos disait « Mon Dieu, mon Dieu, délivrez-nous de toutes les religions ! »
    Malheureusement, tous ne sont pas délivrés !… et le massacre continue !🙄

    J’aime

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