Captifs

Scénario : Benoit Rivière
Dessin : Olivier Ormière
Couleurs : Silvia Fabris
Éditeur : Les Humanoïdes Associés
108 pages
Date de sortie :  août 2023
Genre : western

 

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Inspiré d’une histoire vraie dans l’Amérique du Nord sauvage du XVIIIe siècle.

Présentation de l’éditeur

Août 1754, Nouvelle-Angleterre. Capturée par des indiens Abénaquis, une famille de fermiers anglais, les Johnson, est réduite en esclavage. Commence un long voyage aux limites du tolérable, au bout duquel seuls les plus forts survivront. Un cauchemar qui ne s’arrêtera pas lorsqu’ils seront vendus aux Français qui occupent Montréal. Inspiré de l’histoire vraie de Susanna Johnson, une aventure méconnue et déchirante dans l’Amérique du Nord du XVIIIe siècle.

 

Mon avis

Alors que nous avons pris l’habitude des western qui se déroulent vers la fin du XIXe siècle, celui-ci nous emmène au milieu du XVIIIe et au milieu du conflit qui opposa anglais et français dans la conquête du nouveau monde. Chacun des belligérants avait trouvé des alliés de circonstances dans des tribus indiennes s’en servant de seconds couteaux pour exécuter leurs basses besognes. Les Français, alliés aux Abénaquis, les missionnaient notamment pour capturer des familles de colons anglais isolés afin de les réduire à l’esclavage.

C’est cette histoire, librement inspirée des mémoires de Susanna Johnson, que nous racontent Benoît Rivière et Olivier Ormière. De la capture d’une famille de fermier à leur vente à de riches colons français nous suivons un effroyable périple duquel seuls les plus forts survivront.

Nous sommes loin de l’imagerie d’Epinal du bon trappeur et découvrons à travers cette histoire un pan totalement méconnu de l’Histoire de l’Amérique du Nord. La guerre entre les deux puissances d’alors que sont la France et l’Angleterre atteint le comble de l’ignominie dans cette conquête du nouveau monde qui aboutira quelques décennies plus tard à l’indépendance des États-Unis.

Très bien documentée, cette fresque historique est tout aussi instructive qu’elle est terrifiante.

Olivier Ormière nous propose un dessin magnifique avec des décors grandioses qui dépeignent parfaitement cette nature canadienne aussi sublime qu’hostile.

Loubrun