Rescapées – Carnet de sauvetages en Méditerranée

Textes :  Lucas Vallerie et Michael Bunel
Illustrations/ Photos :  Lucas Vallerie / Michael Bunel

Postface: Médecins Sans Frontières.
Éditeur : La Boîte à Bulles
Pages: 160
Date de sortie :  03/05/23
Genre : MSF, Sauvetage humanitaire, exil, carnet de voyage, immigration

Résumé de l’éditeur:

À l’été 2022, Lucas Vallerie et Michael Bunel ont embarqué à bord du Geo Barents, le navire affrété par Médecins Sans Frontières (MSF) pour secourir des migrants en Méditerranée. Le premier est illustrateur et bédéiste, le second est photographe. Si l’ONG les a invités, c’est pour témoigner de ce qu’ils auront vu, porter la voix des exilés et celle des sauveteurs… parler d’histoires plutôt que de chiffres sur un sujet devenu tristement banal.

Au cours de leur rotation, Lucas et Michael ont dû faire face au pire : voir une embarcation éventrée, une partie de ses occupants d’ores et déjà disparus en mer… Mais ils ont aussi vécu une aventure bouleversante et rencontré des personnalités exceptionnelles, tant du côté des sauveteurs que des rescapés.

Dans ce carnet de reportage à 4 mains, ils racontent la vie à bord du Geo Barents. Croquis, textes et photographies se complètent pour immortaliser une rencontre : celle de destinées venues des deux bords de la Méditerranée.

Mon avis:

Voilà encore un sujet d’actualité avec ce docu-BD très engagé, la thématique est difficile à aborder surtout au vu des polémiques qu’elle déclenche. L’immigration est un sujet sensible pour beaucoup de gens, nombreux sont ceux qui sont contre et pour… Avoir un avis entre deux est un jeu d’équilibriste, il sera difficile de se positionner et de ne pas froisser les uns et les autres.

Bon alors, soyons clairs, qui risquerait sa vie sur des rafiots de fortune pour rien ? Hormis certains fadas peut-être mais là on parle de milliers de personnes par an. Des vieillards, des enfants orphelins, des femmes enceintes, des bébés, ils quittent tous leur pays pour un mieux. Moi je me dis qu’il faut être plus que désespérés pour faire ça. On aura beau dire qu’ils n’ont qu’à rester chez eux, mais si chez eux c’est mourir à petit feux de faim, guerre, maladie, etc. Si vous aviez le choix entre fuir ou mourir, vous resteriez ? Non ! Car l’être humain à la soif de vivre, il a l’espoir de s’en sortir, de vivre décemment et d’être en sécurité. Je pense que sincèrement, si tout se passait bien dans leur pays, ils y resteraient tout comme nous en fait !

Je fais justement partie de ces gens qui sont un peu dans la zone grise, pas totalement pour ou contre mais cet ouvrage m’a remuée quand même. Ces gens qui prennent la mer au risque de se noyer et tous ces humanitaires qui font de même pour les sauver est un acte d’espoir et surtout d’humanité. On ne peut décemment pas les abandonner à leur triste sort, à la mort. Mais il serait temps d’investir dans ces pays afin de les rendre vivables et on éviterait l’exil de tous ces gens qui en réalité n’ont pas vraiment le choix pour x et x raisons.

Un ouvrage fort et engagé mais aussi extrêmement instructif, les bémols sont les écritures manuscrites très difficiles à lire et les passages en anglais. Pour moi, ça n’a pas posé de souci mais pour les lecteurs n’ayant aucune notion d’anglais, ça va s’avérer compliqué. Ce n’est pas un coup de cœur mais plutôt un livre nécessaire à lire pour voir réellement ce qu’il se passe en méditerranée. A découvrir en tout cas !

Sandra/ Ithilwen.

4 commentaires sur “Rescapées – Carnet de sauvetages en Méditerranée

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  1. C’est vrai que se baigner en mer méditerranée, c’est faire trempette avec des cadavres. L écart avec des vacanciers venant profiter de la vie et les migrants cherchant une meilleure vie est abyssale mais on préfère ne pas trop en parler ni les voir. Visiblement la vie d’un migrant n’a pas la même valeur qu’un européen….

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    1. Tiens je n’avais pas encore pensé à ça concernant les baignades mais oui c’est vrai ! Ces gens ont moins de valeurs que les européens et tous autres habitants de pays développés. On pourrait aussi parler de la frontière entre les USA et le Mexique, ils ne sont pas vraiment mieux traités. Bref, c’est partout…

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  2. Comme toi, je suis partagé entre l’empathie pour ces pauvres gens animés par l’instinct de survie et les pays d’accueil qui ont du mal à répondre à la précarité grandissante de leur peuple !… Vaste dilemme.😥

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