Scénariste : Mark Russel
Dessinateur : Yanick Paquette
Editeur : Les Humanoïdes Associés
Genre : Science-fiction
Sortie : le 3 mai 2023
Avis de l’éditeur :
« La vie est un enfer. Etre créé, c’est être détruit »
L’Incal, entité-artefact la plus puissante de l’univers, a disparu. Les Psycho-nonnes se mettent à sa recherche, quitte à pulvériser tout sur leur passage. Mais elles ne sont pas les seules en quête de l’objet sacré : La reine Tanatah ainsi que l’empire Berg sont aussi sur ses traces… Le détective de classe R John Difool se retrouve embarqué malgré lui dans cette course dangereuse, dans laquelle il croisera la route du Méta-Baron.
Mon avis :
Le Vivo-Monde représente un traquenard de tous les instants, dans lequel les vivants s’adonnent à se persécuter et/ou persécuter son semblable. Pouvoir et insolence en sont les maîtres mots, mais ne vous y fiez pas, car pour un rien, vous risqueriez de trépassez. Le Psycho-Monde, quant à lui, offre un autre panel, loin du matérialisme, conçu sur d’autres valeurs.
Afin de maintenir l’équilibre, deux éléments permettent au psycho-monde de se prémunir des attaques du Vivo-Monde, il s’agit de l’Incal sacré et l’ordre des psycho-nonnes. Ces dernières, justement, ont pour mission de récupérer l’Incal sacré, le destituer et ainsi créer un déséquilibre infernal entre les sphères de l’univers.
L’une d’entre elles, Masra, au service de la Sainte-mère psycho nonne, radiée, déchue et précédemment exterminée dans le vivo-monde se voit pousser des ailes au non de la libération. Mais à force de détruire une multitude de mondes, elles s’enlisent et perdent patience. Surtout que mère Magora est responsable d’hérésie et sera sollicitée à parcourir l’épreuve de foi.

Le duo d’auteurs Mark Russel & Yannick Paquette s’attellent à la tâche de nous immiscer dans une nouvelle arcane des récits du Méta Baron au cœur d’une folie sans précédent.
Dans ce contexte offert en pâture à nos rétines, tout semble possible : des têtes décapitées qui voltigent ensuite telles des planètes ; mourir sous une forme pour renaître de manière encore plus incompréhensible ; défier les éléments naturels ; ou encore envahir la galaxie Berg pour des non-Berg tels que John Difool, œuvrant en détective de bas étage.
Dans ce tome, vous découvrirez les origines du Psycho-monde ainsi que le vide, celui qui relie l’Incal lumière, issu des ténèbres, et la mère des mondes. Qu’on se le dise, ceux et celles loin d’être familiarisés avec ces termes et ce concept auront du mal à cerner le leitmotiv.
La partie graphique sied comme il se doit avec cette trame abracadabrante ; avec ces gros plans imagés, détaillés de faciès atypiques. Soulignons la grande variété de créatures provenant des lointains univers et l’originalité avec laquelle ils sont proposés. On ne s’ennuie nullement, pour notre plus grand bonheur, même si d’incompréhensions en incompréhensions, on se laisse bercer d’un point à un autre.
Yanick Paquette assure notamment sur les profils des psycho-nonnes dont les tenues latex et cuir rappellent quelque peu les cénobites de l’univers d’Hellraiser de Clive Barker. Certes, on évolue en totale fiction délirante où même un féru inconditionnel des Méta-Barons aura quelques difficultés à assimiler tant d’informations d’une traite. Mais diantre, que c’est bien foutu !
Un Ovni qui déjoue les normes !
Coq de Combat





Je pense qu’il n’y avait que toi pour chroniquer ce genre d’aventures abracadabrantesques !… et puis les cénobites tranquilles me font toujours rire !🤣
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j’adore Yanick Paquette !
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