Clear

Scénario : Scott Snyder
Dessins & Couleurs : Francis Manapul
Editeur : Delcourt
ISBN : 978-2-413-04973-9
DL : 03/2023
NB pages : 160

« Personne n’a envie de voir ça, après tout. »

Version Originale (Clear #1-6) publiée aux USA chez Dark Horse Comics (Comixology pour version numérique).

Je pense n’avoir jamais parlé des Comixology Originals en chronique alors parlons-en. Comixology (propriété d’Amazon) finance ses propres titres comics en creator owned destinés d’abord pour le marché numérique, ces titres sont accessibles aux membres Comixology Unlimited, Kindle Unlimited ou Prime Reading. Le but étant comme toujours de rajouter des membres à leur service payant en surfant sur la popularité des auteurs qu’ils attirent. Chez les ricains Dark Horse s’est placé sur le marché édition physique de ce titre, en France c’est donc Delcourt qui couvrira ce marché avec comme tête de gondole ce Clear de Scott Snyder, on reparlera de lui sous peu, il a en effet signé pour huit séries (le bougre).

Résumé éditeur :
Il est devenu possible d’adapter la réalité à nos propres préférences (modes steampunk, cartoon, porno, médiéval, etc.), tandis que le monde reste statique. Merveilleux, non ? Pas vraiment… Sam Dunes, un ancien flic devenu détective privé, enquête sur un suicide. Dune vit en mode CLEAR, sans aucun filtre. Il voit le monde tel qu’il est vraiment. La victime est son ex-femme, et elle n’avait rien de suicidaire…

Comme toujours avec Scott Snyder, le pitch est intéressant et tout commence bien, la mise en place est cool et il y a de bonnes idées mais comme souvent avec lui je trouve le twist improbable et la fin précipitée est à l’opposée de ce que j’aurais voulu qu’elle soit. Bon là c’est peut-être moi et mon pessimisme concernant le futur qui parle… et certainement qu’il doit s’obliger à tout faire tenir en six singles US, mais le ressenti en fin d’album est assez décevant. Dommage.

Par contre, les dessins et couleurs de Francis Manapul font le taff il n’y a pas à dire. La variété des décors avec un tel pitch aurait pu être vraiment casse-gueule, mais le pari est réussi. L’atmosphère change souvent – parfois même à l’intérieur d’une même page – en suivant les « filtres » appliqués par les protagonistes et c’est un vrai plaisir.

L’ensemble reste tout à fait plaisant, avec une enquête qui se tient quelque part à mi-chemin entre un Blade Runner (le film) et Carbone modifié (le livre).

ScénarioDessinico_Album
coeur_troiscoeur_quatrecoeur_quatre

JaXoM

3 commentaires sur “Clear

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  1. J’étais tenté mais au regard de ta chronique, je m’interroge….
    je pense que je vais craquer et revenir vers Sambabd pour avis

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  2. Comme promis je reviens pour avis
    Je ne reviens pas sur l’idée de départ des filtres « vie en rose ». Bonne idée de pitch matinée de polars : le hero se débat entre virtuel et réalité pour démêler l’écheveau de la mort de sa femme. Le debut part bien, les dessins sont magnifiques avec des splatchs de toutes beautés et la matéraialisation des « filtres » en image (une prouesse). Et puis….S Snyder nous perd …. un peut plus à chaque page. C’est confus, les dialogues se perdent dans un mélange de philosophie de bas étage, de sentiments à la guimauve….. Bref le scénariste m’a laissé en rade. Heureusement qu’a la fin tout s’arrête et l’enquête trouve un aboutissement : le voile ou filtre se déchire.
    Note globale : 2.5 coeurs

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    1. Ouais c le problème avec snyder, le pitch vends du reve mais la conclusion est souvent deceptive. Merci du retour en tout cas on est plutot d’accord.

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