Mocha Dick – La légende de la baleine blanche

Scénario : Francisco Ortega
Dessin : Gonzalo Martinez
Éditeur : Paquet
Date de sortie : 17 mai 2023
128 pages
Genre : Roman graphique

« Ce n’est qu’une baleine, les amis. Et nous, on est quoi ? des baleiniers. Nous vaincrons le Léviathan. »

Présentation de l’éditeur

À l’âge de quinze ans, Caleb Hienam, fils d’un armateur, fait son premier voyage pour apprendre le métier familial, bien que la vie de baleinier ne l’intéresse pas. Sur le navire, le jeune homme rencontre Aliro Leftraru, un guerrier mapuche, avec qui il noue une véritable amitié.
Bientôt, tous deux sont témoins du destin tragique d’un autre navire, coulé en ne laissant derrière lui qu’une seule petite baleinière. Les survivants racontent comment ils ont réussi à échapper à l’attaque d’une monstrueuse baleine blanche. C’est le début d’une longue aventure, aux côtés d’un capitaine obsédé par cette baleine blanche. Mocha Dick, écrit et dessiné par des auteurs chiliens, est une œuvre de fiction basée sur des événements réels et qui a été une des inspirations de l’œuvre la plus célèbre d’Herman Melville, Moby Dick.

Mon avis

En fait, quand j’ai reçu cette BD, je croyais qu’il s’agissait d’une énième adaptation de Moby Dick, le roman de Melville. Je n’avais pas totalement tort mais s’il faut rendre à César sa salade, rendons à Mocha Dick le fait d’être à l’origine du « premier grand roman américain ».

Disons le tout de suite, je ne suis pas spécialement fan du dessin ni des couleurs, clairement trop numérique à mon goût, mais qu’à cela ne tienne, cette BD est néanmoins très bien réalisée de ce côté-là. C’est en effet bien dessiné, mis en cases, en pages et même en couleurs, c’est juste moi qui n’accroche pas. D’ailleurs, c’est marrant, mais avant de savoir que les auteurs étaient chiliens, je trouvais ça trop « américain »… J’imagine que les influences BD qui arrivent au Chili sont plus « Comics » que « Franco-Belge »… Parce que, oui, il y a ici du « comics » dans la forme.

En revanche, l’histoire de cette baleine blanche quasi-mythique, même si elle a effectivement existé (disons que sa légende a quelque peu dépassé sa réalité…), liée au peuple Mapuche par des croyances ancestrales, m’a vraiment intéressé. Ortega et Martinez ont su planter un décor et une ambiance de bout du monde hostile de cette première partie du XIXème siècle pour nous conter une histoire d’amitié, une histoire d’amour, mais aussi une parabole écologique sur la surexploitation de la nature par l’espèce humaine.

Au final, une lecture agréable.

Odradek