La Fille de ses Rêves

Autrice : Mari Costa
Éditeur : Jungle
312 pages
Date de sortie : 17 mai 2023
Genre : tranche de vie, romance

« Connie : Argh ! C’est pas juste ! Si seulement j’étais lesbienne… n’importe quelle fille me traiterait mieux que Trevor !
– Meuf ! T’es toujours avec lui ?
Gina : Ce n’est pas ton orientation le nœud du problème, Connie.
Connie : Ah oui ? C’est quoi, alors ?
Gina : Tes goûts de chiotte. »

Présentation de l’éditeur :

Plongez dans cette nouvelle comédie romantique Young Adult.

Mon avis :

Un bouquin épais, rose bonbon avec trois personnages en couverture. Chacun regardant une personne différente. Ça sent clairement le triangle amoureux d’entrée de jeu… à raison ! B. Hawkins (la mascotte de l’équipe de foot) est amoureuse de Gina (la pom-pom girl vedette), mais celle-ci sort déjà avec Chloé (la butteuse de l’équipe). Une romance LGBTQ+ que Mari Costa a savamment mis en image pour que même les hétérosexuels puissent s’identifier.

En effet, Gina est la féminité même, tandis que Chloé est davantage masculine avec sa carrure imposante et sa coupe de cheveux courte, alors que B. est plutôt androgyne, ce qui permet de l’apprécier autant en jupe qu’en pantalon. Qui plus est, l’autrice ne met pas en avant l’homosexualité de ces trois adolescentes, mais bien les sentiments amoureux. Ce qui fait clairement de cet ouvrage une comédie Young Adult au sens large ! Ici, le souci n’est pas d’avouer son orientation visiblement très bien acceptée par l’entourage de chacune, mais de se déclarer… tout court ! Et je pense que peu importe ses penchants, ça fait du bien de revenir au sujet principal d’une romance, à savoir l’amour !

Ainsi, on retrouve Gina qui joue de son charme auprès de B. afin que celle-ci donne des cours de soutien gratuit à sa petite amie qui a de réelles lacunes en français. Autant dire qu’en étant si sûre d’elle, la jeune femme a clairement « tendu le bâton pour se faire battre » comme dit l’expression. D’autant que si les deux étudiantes sont amoureuses, de prime abord, de la même fille, elles semblent également présenter d’autres points communs qui changent la donne au fil du récit.

Ce qui donne une chouette BD dans un style graphique entre inspiration nipponne et cartoon, pour plaire aux jeunes lecteurs. Tout au plus serons nous embêtés par ce rose omniprésent, dans tous les dégradés possibles, au point de se demander si c’est un code pour les BD lesbiennes – car ce n’est pas la première fois qu’on peut retrouver cette teinte dans ces mêmes circonstances ; souvenez-vous de « Voleuse » qui présentait aussi ces mêmes caractéristiques, pour ne citer que ce titre. Mais dans tous les cas, fort sympathique à lire pour les romantiques que nous sommes !

ShayHlyn.