Scénario : Didier Tronchet
Dessin : Didier Tronchet
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 10 mars 2023
192 pages
Genre : Roman graphique, Humour
« J’ai passé ma vie à rire des drames, ça m’amusait de parler avec gravité de l’humour. »
Présentation de l’éditeur
Gilles Collot-Sopièdard, dit Collot, est l’humoriste le plus redouté de la place parisienne. Sur papier, sur les ondes ou dans les cocktails, il punaise au mur, par ses mots acérés, tous ses interlocuteurs. Mais de quoi cet humour est-il la politesse ? Car Collot, dans le dénuement du cabinet de sa psy, lève peu à peu le voile sur une enfance refoulée, qui l’a poussé à couper les liens avec sa famille. Cependant, à la suite d’un accident de parcours professionnel, le quinquagénaire va accepter de se rendre dans le Nord, à la redécouverte de sa famille. Et à la découverte tout court d’une année charnière : 1986, l’année que sa mère a soigneusement occultée des albums photo…
Entre humour et gravité, Didier Tronchet livre un récit aux accents autobiographiques mais universel, dont on ne peut ressortir qu’amusé, ému… et reconnaissant.

Mon avis
Si ça continue, je vais finir par croire que Didier Tronchet lit mes chroniques et que, mieux encore, il en tient compte. En effet, la dernière en date le concernant, celle sur Les catastrophobes, laissait paraître une certaine déception de ma part quant à la qualité globale de ladite BD. Qu’à cela ne tienne, notre ami nordiste n’a sans doute pas voulu me décevoir deux fois de suite et a donc commis un nouvel ouvrage excellentissime ! Qu’il en soit remercié et applaudi !
Parce que, vraiment, il y a tout Tronchet dans cette BD, et même plus encore, peut-être…
D’abord parce que c’est drôle. Qu’est-ce-que j’ai ri ! Je ne me suis pas bidonné à toutes les pages, bien sûr, mais entre l’humour caustique qui ressort de sa description d’une espèce d’alter ego humoriste, de sa femme qui prend TOUT au premier degré et quelques gags vraiment hilarants (une pensée pour Thérèse…), je vous assure que le rire est souvent de la partie.

Ensuite parce que, évidemment, il y met du sien, de son vécu, et cette fois-ci, on dépasse le simple cadre d’une sorte de beaufitude régionalo-populaire pour entrer carrément dans l’intime et le familial au sens le plus profond. D’ailleurs, on ressort de là sans savoir vraiment ce qui est vrai, inventé, ou bien entre les deux, mais l’on n’en est pas moins secoué pour autant.

Enfin, parce que Tronchet sait dessiner de la BD. Il le fait, et très bien même, depuis des années, avec son style bien à lui. Un style qui s’accorde si bien avec l’humour qu’il développe au fil de ses pages, tout en caricature et autodérision.
Bref, après quelques petites BD un peu « de niche » (le vélo, le foot du dimanche, etc.), Tronchet renoue avec le roman graphique à travers cette auto-fiction tendre, drôle et particulièrement touchante. Un vrai régal !
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Odradek




Alors là, je crois que je vais me laisser tenter !
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Oui ! Excellente BD ! Et du grand Tronchet 👍
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En tant que fan de Tronchet, je me suis jeté sur cette lecture dès que j’en ai eu l’occasion. J’ignore si c’est le fait que je n’étais en forme à l’époque, mais j’ai eu du mal à entrer dedans et je n’ai pas le souvenir d’avoir esquissé un sourire… bref, je n’ai as été jusqu’au bout comme je le fais quand je ne trouve pas d’intérêt.
Faudrait peut-être qu’à l’occasion d’une meilleure forme je m’y replonge !… on verra.
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