Mesdames et Messieurs, cette année nous n’avons pas UN gagnant mais DEUX !
Eh oui, nous avons apporté une petite nouveauté et, avouons-le, un peu improvisé sur la fin en proposant le prix, ou le choix, de la rédaction, qui vient en plus du grand vainqueur issu des votes du public.
Voici donc les heureux élus et promus au rang de Samb’or 2019 de la meilleure couverture.
Le prix du public pour : Puzzler de Fabrice Linck et David Soyeur aux Editions du Long Bec.
Il y en avait 12 en lice, et beaucoup méritaient une place sur le podium. Puzzler sort vainqueur haut la main à l’issu d’un mois de vote. Fait du hasard ou plutôt malheureuse circonstance, Les éditions du long Bec qui ont publié cet album nous apprenaient en ce début d’année leur cessation d’activité !
Ça n’est peut-être pas la plus belle graphiquement parlant, ou la plus esthétique, qui gagne ce concours honorifique, mais cela reste une couverture intrigante, bien construite et qui attire forcément l’œil et invite à ouvrir l’album.
C’est justement le rôle d’une couverture : attirer le chaland, donner envie de voir ce qu’il y a derrière, titiller la curiosité du lecteur, se démarquer de ses voisins dans les rayonnages des libraires, en révéler sur le contenu, mais pas trop.
Le prix de la rédaction revient à : Dans la tête de Sherlock Holmes de Cyril Lieron et Benoit Dahan chez Ankama
Une couverture avec un trou dedans ! Un trou qui nous fait rentrer dans la tête du célèbre détective pour un voyage énigmatique des plus jubilatoire.
Nous vous proposons une petite interview de Benoit Dahan que nous avions réalisée lorsque cet album avait été élu Couv’ du mois de mai en 2019.
Samba BD : D’où est venu cette idée de rentrer dans la tête de Sherlock ?
Benoit Dahan : Avec mon ami Cyril Lieron nous souhaitions créer une bd sur Sherlock Holmes depuis des années. Mais le sujet nous semblait plus qu’amplement exploité. Jusqu’à ce que l’idée me vienne de changer d’angle de vue (de l’intérieur) tout en décortiquant méticuleusement les vocabulaires employés par Conan Doyle : la métaphore du cerveau en tant que mansarde, la présence du fil rouge de l’enquête en cours,…
Samba BD : L’histoire est prévue en deux tomes, mais vu le succès, on risque d’en vouloir plus. y aura-t-il d’autres diptyques ?
Benoit Dahan : C’est une possibilité, et pour cela nous avons déjà des idées. Ankama nous a proposé de commencer à y réfléchir.
Samba BD : Dans Psycho-investigateur, ta première BD, il y avait déjà une mise en page originale et un jeu avec le format et la page (un personnage qui déchire une page, des formes de cases évoquant le décor dans lequel évoluent les personnages,…) est-ce là une marque de fabrique ? Quelles sont tes influences ? (d’autres auteurs se sont amusés à faire jouer leurs personnages avec le support : Fred avec Philemon, Marc Antoine Matthieu avec Julius Corentin Acquefacques , Gotlib, …)
Benoit Dahan : Cela m’a toujours amusé, c’est effectivement un peu devenu une marque de fabrique même si je ne suis pas le seul à employer une telle démarche. Outre les noms que vous citez, je pense immédiatement pour les mises en page à David B et Chris Ware.
Samba BD : L’idée de la couverture trouée est-elle apparue dès le début ?
Benoit Dahan : Tout à fait, j’avais déjà employé ce procédé sur Psycho investigateur’ et comme ça nous a paru particulièrement approprié une fois de plus’ je ne m’en suis pas privé. Nous sommes ravis qu’Ankama nous ait suivi dans cette voie-là.
Samba BD : Est-ce le genre de chose que les éditeurs acceptent facilement ? j’imagine qu’il y a des coûts de fabrications plus importants !
Benoit Dahan : Nos éditrices ont vu la valeur ajoutée apportée sur psycho investigateur et il n’a pas été difficile de les convaincre malgré un évident surcoût. Cependant nous sommes contents de la fabrication chez Lesaffre, à Tournai, car ce genre de fabrication complexe est souvent envoyée en Chine.
Rendez-vous pour une nouvelle saison de votes
avec la sélection de la couv’ de janvier 2020.
le résultat des votes
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