Scénario : Didier Quella-Guyot
Dessin : Arnaud Floc’h
Editeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
48 pages – cartonné
Parution : 10 mai 2017
Guerre -réalisme – drame – aventure
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Présentation de l’éditeur :
Au fond de sa tranchée. Camille vit plutôt bien la situation. Le conflit lui a permis d’échapper aux graves ennuis qu’il avait avant-guerre, lorsqu’il était sculpteur. Au moment où il achève de graver un corps de femme sur une douille, un obus l’ensevelit. Extirpé de la terre par un chien, il est hospitalisé, mais il se mure dans le silence, ne parlant qu’à Bounty, son sauveur qui ne le quitte plus. Envoyé en convalescence dans un centre de dressage de chiens de tranchée, il se révèle doué pour cette discipline. Lorsque sonne l’armistice, hommes et chiens sont démobilisés. Camille angoisse. Accompagné de quelques bêtes, il part vers Nantes retrouver son atelier d’artiste, mais aussi son passé qui le hante et que d’autres n’ont pas oublié…
Mon avis :
Vous allez me dire : « encore une histoire qui se déroule pendant la guerre de 14-18 ! » Eh bien oui, encore une. Et une excellente d’ailleurs ! Le scénariste, Didier Quella-Guyot, a déjà fait ses preuves et remet le couvert avec brio. Son histoire se lit d’une traite. Il faut dire que les ingrédients de son récit (les chiens de tranchées, l’art de la sculpture, une haine mystérieuse, un amour désespéré) se combinent avec beaucoup d’habileté pour nous livrer une intrigue dont la tension psychologique n’a d’égale que la violence des tranchées. A la fois prenant et original, ce premier tome d’un diptyque surprend par son côté maîtrisé dans la montée lente et puissante vers le secret de cet homme taciturne, blessé et terriblement humain. On sent le drame en train de se construire à chaque case.
Ce bel hommage au travail artistique et à la créativité méritait un dessin adapté à son projet. Et là aussi, on peut dire que c’est réussi ! Le trait épais mais académique d’Arnaud Floc’h colle non seulement parfaitement au personnage mais également au climat du contexte de l’après-guerre et aux valeurs esthétiques abordées. De la toute bonne BD classique !

Skippy

J’ai effectivement bien aimé aussi cet album.
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