
Tome 9 : L’Empire des souvenirs
Scénario : Stephen Desberg
Dessins : Henri Reculé
Sortie : 11 septembre 2015
Editions Le Lombard
64 pages – cartonné
Thriller historique
Présentation de l’éditeur :
Tué à Rome en l’an 145 de notre ère sous les coups de quatre assassins, Cassio semblait avoir définitivement quitté le monde des vivants. Les preuves rassemblées près de 2000 ans plus tard par l’archéologue Ornella Grazzi attestent pourtant formellement de sa résurrection un mois après son décès. Elles témoignent surtout de sa volonté insatiable d’envoyer ses bourreaux en enfer. Et, de fait, son désir de vengeance s’est jusqu’ici avéré indéfectible … Le moment est maintenant venu d’un affrontement décisif avec son demi-frère Tesio, influent et sulfureux peintre de toiles macabres. Voici des millénaires qu’une haine mortelle les oppose. Chacun a des raisons totalement personnelles de vouloir ramener à la vie la momie de leur mère…
Mon avis :
Le mystère et le suspense de cette aventure déclinée en plusieurs cycles ont été préservés jusqu’à la fin du tome 8 pour le plus grand plaisir des lecteurs qui ont suivi la série depuis une dizaine d’années et qui seront ravis d’en découvrir l’épilogue dans un bel album de soixante pages.
Avec son scénario, Desberg a réussi à superposer différentes époques tout en développant un récit qui mêle de façon habile la réalité historique, une reconstitution graphique minutieuse de l’antiquité égyptienne et romaine, une fiction romanesque teintée de fantastique et un arrière-fond de conflits religieux et politiques. Véritable thriller historico-ésotérique, Cassio a permis au lecteur de découvrir au fil des albums, les informations nécessaires à la compréhension d’une intrigue complexe mais classique, parfaitement maîtrisée. La structure narrative basée sur la double enquête (145 après JC et de nos jours) en mettant en scène des histoires modernes et antiques en montage parallèle a donné la possibilité à ce scénariste prolifique de donner toute la mesure de son talent.
Au dessin, Henri Reculé travaille avec une constance et une application sans faille. Le cadrage reste sobre, classique, presqu’austère. L’abondance des apparitions des corps féminins alterne avec celle des paysages urbains antiques mis en relation avec leurs ruines contemporaines. Même si les auteurs se défendent de ne pas avoir fait passer la réalité historique avant les impératifs scénaristiques, leur production a quand même reçu un bel hommage lors d’une exposition au musée gallo-romain de Saint-Romain-en Gal en 2014. Par ailleurs, Henri Reculé a mis en ligne des vidéos qui rendent compte de son travail à l’ordinateur avec lequel il utilise un logiciel japonais qui lui permet d’encrer, de manipuler sa planche du découpage original à la planche achevée. Voilà qui explique sans doute les quelques rares critiques concernant la « froideur » de son dessin. Au fond, si la technique et la virtuosité restent importantes, l’essentiel d’une histoire est que le lecteur y croie et prenne du plaisir à la lire.
Espérons que la parution de l’ultime opus de cette série au classicisme assumé puisse conquérir de nouveaux lecteurs.

Dessin
Scénario
Moyenne
Le site internet des Editions Le Lombard : ICI
Le site internet de Henri Reculé: ICI
Skippy





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