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Scénario / Dessin / Couleurs : Sandoval, Tony
Dépôt légal : 02/2014
Éditeur : Paquet
Collection : Calamar
Pages : 136
Mila, jolie brunette, rencontre au détour d’une baignade une Agnès aussi blonde que mignonne. » Tu peux me voir ? Tu es vraiment spéciale « , lui dit Agnès. Peut-être parce que Mila est la seule capable de voir, de comprendre un spectre. Il n’en faut pas plus à Mila pour s’évader, s’émanciper de son monde et partir dans une lutte contre les forces maléfiques …..
Il est difficile de qualifier voire – oserais-je ? – d’analyser le travail de Tony Sandoval. Vous avez sans doute croisé l’œuvre de cet auteur Mexicain aux détours d’une de vos lectures de bandes dessinées. Il est l’auteur de « Nocturno » ou bien « Le cadavre et le sofa ». Attirés par le dessin particulier, vous avez feuilleté le livre. Une lecture approfondie, vous persuadera de la justesse de votre achat. Il émane de cet auteur atypique une atmosphère, une poésie aussi bien dans les dessins que dans le scénario. « Le serpent d’eau » est l’histoire d’une jeune fille s’affranchissant des règles physique pour se glisser dans les rêves. Autant vous dire, ces rêves sont très étranges, propices à une vraie analyse psychanalytique. Les dents, la bouche – porte ouverte sur l’âme – sont très présentes dans l’accompagnement du changement d’état de Mila. La représentation d’une créature interne (« le poulpe-roi »), les différents passages d’un monde à l’autre (comme un négatif) ou encore l’affrontement sanguinolent de chiens-squelettes emprunte beaucoup à Lovecraft. Tout cela est un peu confus au départ mais il existe une certaine logique dans cette aventure clairement ancrée de l’autre côté du miroir. Le tout se déroule dans un rythme crescendo. L’action, parfois violente, monte en puissance tout au long de la lecture. Le lecteur ne peut être qu’interpellé par les méandres de cette histoire hors du commun, où la poésie (sombre) côtoie le cauchemar.
Les dessins, toujours de Tony Sandoval, impressionnent. Ils contribuent grandement à rendre ténue la frontière entre le réel et le songe, entre le rêve et le cauchemar. Les personnages sont bien campés. Leurs différences physiques permettent une lecture nette. Si le premier coup d’œil vous oriente vers un conte pour enfant, l’auteur vous remet bien vite sur le bon chemin de l’épouvante. L’absence de case participe à votre voyage imaginaire avec Mila et Agnes : une ligne floue entoure les dessins. Parfois des « cases » prennent l’ensemble de la page, révélant ainsi toute la beauté du travail de l’artiste. Enfin, les couleurs à l’aquarelle donnent une sensation supplémentaire d’impalpable à l’ensemble.
Vous l’aurez compris ce récit macabre n’est pas pour les enfants en dépit d’un dessin faussement naïf. Comme lors d’une lecture d’un roman d’Edgard Poe ou d’une poésie de Charles Baudelaire, le « serpent d’eau » vous bousculera, vous interpellera. Mila et Agnes ne vous quitteront pas si facilement. Une œuvre troublante à ne pas lire le soir !
Scénario : 6.5/10
Dessins : 8.0/10
Moyenne : 7.5/10
Tigrevolant







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