Scénario et dessin : Fabrice Erre
Editeur : Dargaud
150 pages
date de sortie : avril 2014
genre : documentaire humoristique

Fin des vacances, on range les tongs, les shorts à fleurs et on renfile sa chemise à carreaux de prof. – vazy, mate la sape du prof ! Ça se fabrique encore des chemises comme asse !, trop lol. – Direction la réunion de pré-rentrée – c clair, trop la honte …, où l’on a l’immense joie – grave ! de retrouver ses collègues. Vient ensuite le temps des listings de classe, et la découverte de ses futurs cancres élèves. Et enfin la rentrée, la vraie, avec le premier face à face avec la horde sauvage ; puis la première épreuve pour le prof : l’appel. – t’ain ! Ça commence bien l’année, j’imprime rien à c’qu’y raconte !
Tout cela n’est que le début d’une longue année au lycée pour un prof qui aura à cœur de mener tant bien que mal une bande de jeune vers le Graal : le bac ! – m’sieur, a quoi ça va nous servir ?
Fabrice Erre, non content d’être un auteur de BD accompli (Z comme Don Diego) est aussi agrégé d’histoire et prof d’histoire géo. Il sait donc de quoi il parle et il sait en parler. C’est sur un ton humoristique débridé et déjanté – l’aut’ soir mon frère il est rentré trop déjanté, complètement faya ! qu’il nous raconte la vie du prof et sa difficile mission vue de l’intérieur. – m’sieur, c’est qui le ministre de l’intérieur maint’nant ?
– Axel-Hugo, c’est pas le sujet. Et range-moi ce téléphone, merci !
– ooh le phonard ! C’est pas un téléphone, c’est un smartphone En une succession de gags en une ou plusieurs planches, il nous décrit son quotidien de manière hilarante – m’sieur, vous allez trop vite, vous avez dit quoi après gags ? en caricaturant autant les personnages que les situations. – ça s’écrit comment plench ? La mise en scène est très efficace, et renforcée par des dialogues percutants – ce qui serait bien percutant, c’est que ça dure pas trop longtemps, c’est rapport à mon bus rendant toutes les situations très crédibles, même les plus caricaturées.
– Guy-Nicolas, je crois que tu vas vraiment le rater ton bus …
Le dessin très caricatural – c’est pas lui qu’a fait la caricature de Diego Maradona ? et super expressif va a l’essentiel – Ouah le Boloss ! C’est Diego Delavega, ç’ui qui joue au Barça ; gronaz !! Pas de fioritures, Fabrice Erre ne s’embarrasse pas de décors. – Monsieur, ça veut dire quoi fioritures ? Aussi on sent l’influence Fluide Glacial et plus particulièrement Edika pour le dessin et Gotlib pour la narration. – Aaaah ! Avec Gotlib, j’me tape des barres, je surkiffe ! mon père il a toute l’intégrale de la RAB en EO.
– Germain-Clément, tu nous feras l’inventaire de ta bibliothèque plus tard ….
– Monsieur ? Hum … Interpréteriez-vous comme des métaphores allégoriques les parodies de contes, permettant par là d’entre-apercevoir un comportement schizophrène du corps professoral, dont la cause pourrait-être imputée à une digression de leur mission première – la transmission du savoir – vers un rôle d’instructeur civique ?
– ?? heu … la psychanalyse n’est pas au programme, Louis-Edouard ! Et puis Coralie-Sonia et Asma-sophie cessez de bavarder, ça devient infernal ce vacarme !!
Bref, on se délecte de ce tourbillon scolaire et de cette vision très drôle mais aussi un peu inquiétante de l’univers lycéen où il semble de plus en plus difficile de capter l’attention des élèves – tkt ! Le bac c’est déjà dans la poche …NOT !
– Kevin-Jordan, pour le bac, tu liras le sujet dans le bon sens … on n’est pas au Japon !!!
Ben voilà, une année au lycée, ça vous épuise un prof en moins de deux !
Mais qu’est-ce que ça nous fait marrer !
Vous connaissez un prof ? Alors offrez-lui un exemplaire de Une année au lycée, ça devrait le détendre et vous aurez votre petit succès garanti.
Mais surtout, il faudrait rapidement en envoyer une palette au ministère de la déséducation Nationale ….
Et maintenant ….
scénario : bien
dessin : bien. des progrès sont attendus sur les décors
sens de la narration : très bien
dialogues : très bien
Humour : excellent
moyenne générale : 7,5/10
Loubrun






Le collège, le lycée, les études, ça reste de très belles années quand on y repense après 😀
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