
Auteurs : Denys et Callède
Editeur : Delcourt
Sortie : 2000 à 2002 (3 tomes)
Résumé :
Betsy Mahorn, une actrice américaine de seconde zone, se rend dans son Montana natal afin d’assister aux obsèques de sa mère. Ce retour aux sources la confronte à un passé qu’elle tentait jusque-là d’exorciser : en jouant dans des films où l’héroïne finit le plus souvent déshabillée, écorchée… Des rôles de victimes, pour ne pas changer.
Bien loin de Los Angeles donc, bien loin de cette audition pour laquelle on l’attend – une chance inespérée de décrocher enfin un rôle différent ! -, Betsy finit par échouer le long d’une route perdue, en proie à des rêves étranges qui prennent la forme de cauchemars réels… Elle aura bientôt un accident de voiture et se réveillera à Creeper Creek, une petite bourgade jusque-là tranquille, à l’image de son cinéma de quartier peu fréquenté, qui passe en boucle les vieilles séries b. Un endroit où tout le monde se connaît depuis des années mais où bien peu sont ceux à voir la vérité : depuis l’arrivée de cette étrangère, des meurtres sont commis. Et si elle avait décidé une bonne fois d’en finir avec son passé ?… En finir lors de la fête des morts, le cadre idéal pour un bon film d’horreur, son dernier ?… Et si tous se trompaient, croyant tout savoir sur son voisin de pallier ? Pas si tranquille, Creeper Creek…
Mon avis :
Petite plongée dans le passé pour la première série connue de Callède ! « La comptine d’halloween » est une trilogie que j’affectionne beaucoup. Pourtant l’histoire n’est pas très originale, très classique même, mais Callède développe ses personnages fort adroitement, il les rend crédibles et surtout très attachants. On a envie de les suivre jusqu’au bout ! Betsy en est le plus bel exemple : elle est touchante, fragile, beaucoup ont envie de l’écouter ou de la protéger (et même plus), mais elle peut aussi se révéler sombre, froide, voire incontrôlable… Bien sûr, tous les codes d’un bon film d’horreur sont ici présents, mais dans une bd (comme parfois au cinéma d’ailleurs), c’est rare de les voir aussi bien respectés. On sent l’hommage respectueux à chaque page. Ce peut être l’ambiance du ciné, si superbement rendue par Denys, ou l’impression d’étouffement qui émane des bois avoisinants, tout, dans cette série, est prétexte à vous faire frémir, à vous faire revenir devant un bon film comme on savait les faire autrefois : avec trois fois rien !
Le dessin convient parfaitement au récit et les encrages de Denys sont toujours superbes. Il le fera encore avec plus de force lors de sa seconde série, toujours scénarisée par Callède : « Dans la nuit ». Mais avec des couleurs plus ternes, convenant mieux à cette dernière, plus tourmentée…
Je ne développerai pas plus. Ayant relu cette série une bonne dizaine de fois, mon plaisir demeure intact et je la conseille à tous, même ceux qui n’aiment pas trop se faire peur ! Un classique, tout simplement.
Et maintenant, j’attends sa prochaine création à Callède, mais là c’est un registre différent, plus proche de la grande aventure : « L’appel des origines » !… J
Ma note globale pour « Comptine » 
Nicolas.
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