Le festival BD de Dolhain

Ce dimanche 28 mars, je suis allé faire un tour du coté de Dolhain pour son festival BD .Vu l’affiche des auteurs présents, je m’attendais à un passage éclair .J’avais comme simple objectif une dédicace de René Hausman(Dédicaces pour Frédéric)
hausman

et un petit tour chez les bouquinistes. J’étais tellement cool que j’ai laissé mon tour à une jeune maman  pour la dédicace de Hausman .Je m’apprêtais à partir quand je suis passé à coté de la vente du porte folio spécialement édité pour l’occasion pour 25 Euro. Ce n’était pas donné donc il fallait le valoriser en allant le compléter de dédicaces. 9 dessins ont donc complété mon porte folio.
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C’est la première fois que je procédais de la sorte et j’ai vraiment bien aimé, ça m’a permis d’aller trouver les auteurs plus facilement grâce à mon petit livret. On se retrouve au final avec un porte folio totalement unique. Il n’empêche que ce genre de démarche ne peut que fonctionner que si les auteurs sont facilement accessibles et pas accaparer par un troupeau d’amateur de dédicaces.
Toute cette semaine, je vais vous faire découvrir les jeunes auteurs que j’ai rencontrés lors de ce festival.
J’ouvre le bal par ….Capia.
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Une bestiole étrange qui tente d’exprimer ses passions quotidiennes au profit de la bande dessinée et de l’illustration.Enfin, ça c’est elle qui le dit.
Une petite visite sur son site http://capia.e-monsite.com/

L’interview d’une sorcière.

Une petite interview de la sorcière coloriste de Bianca , Elvire de Cock.Attention les pinceaux magiques sont de sortie.
c24856c5247ec3927c7c8899119cfe041-Comment s’est passé ta collaboration avec You ? Tu avais quartier libre ou avais tu un cahier des charges bien précis pour les couleurs ?

En général et c’était le cas ici aussi, j’aime bien avoir trop de contraintes que pas assez. Déjà parce que ça évite de se planter, tout simplement. Et puis parce que souvent en tant que coloriste, on prend le train en route et qu’on est pas forcément dans l’ambiance tout de suite. Du coup, j’aime bien qu’on me « raconte » la couleur. Il y a bien sûr les contraintes de base (l’heure de la journée, un costume particulier, …) mais surtout il y a le feeling général de la séquence, ce qu’elle doit dégager, l’atmosphère tendue ou la sérénité.
A partir du moment où je respecte tout ça, là je commence à faire un peu ce que je veux, le but étant de soutenir la narration et le dessin au max, tout en faisant quelque chose de très esthétique. La couleur, c’est infini, et il y a tout plein de manières différente de retranscrire un brouillard par exemple.

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2-J’ai trouvé tes couleurs très douces (pastels), c’était cette atmosphère que tu voulais faire ressortir ?

Les planches que You me fournissaient étaient au crayon. Le trait de You est très juste et doux. On a un peu les mêmes influences et je mets moi-même mes dessins en couleur sur mes crayonnés. Comment dire. Ca a coulé tout seul. Je dirais pas que mettre Bianca en couleur était une promenade de santé mais on s’est vraiment superbement entendu et je crois que les points forts de ma couleur ressortent bien et mettent en valeur les points forts de son dessin. Ce qui donne ce très bel album que vous avez entre vos mains !! 😉
Pour le rendu pastel doux, l’effet n’était pas totalement voulu. A l’écran, j’avais un rendu plus épais, plus gouache. Mais le crayon de You est ressorti très charbonneux (un peu comme dans les vieux Disney comme « Le Livre de la Jungle » où le trait a vraiment de la matière) et donc a fourni un rendu encore plus granuleux à la couleur. Le papier aussi y est pour quelque chose, épais, pas glacé. Il fait vraiment bien ressortir les couleurs. Il y a eu un travail de fabrication superbe sur ces albums des sorcières.

3-On parle souvent des couleurs mais le plus difficile n’est il pas les pages où tu manipules les gris sur les scènes du passé ?

La démarche n’est pas pareil. C’est, mmmh, on va peut-être plus oublier la lumière et plus bosser sur les zones foncées et les zones claires pour bien faire ressortir les persos et l’action. Il faut un petit temps d’adaptation sur les premières cases et puis ça repart comme en 40. C’était la première fois en fait que je bossais en monochrome. C’est effectivement pas évident mais ce n’est pas impossible !

bianca4- Comme j’ai un doute, aura il une suite à cet album ?

Non. Une femme, un récit, un livre. C’est une collection de one-shots.

5 –Si tu étais une sorcière, quel sort aurais tu aimé maitriser ?

Un machin crétin ou un truc vraiment mégalomane pour conquérir le monde. A moins que je transforme quelques humains en zombies, pour qu’enfin on la vive au quotidien cette fameuse attaque de zombies que tous les geeks attendent (même si dans l’absolu, je *sais* que je mourrai sans doute au début du film)

6- Moi je verrais bien un album de sorcières avec Elvire de Cock comme dessinatrice, rêve ou réalité ?

Mmmmh, j’ai bien un truc dans mon placard à idées mais la collection se lance à peine, il y a au moins 4 ou 5 albums de déjà prévu et j’ai de la couleur et quelques projets sur le feu. Mais tapie dans l’ombre, je guette ! 🙂 Qui vivra, verra !

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Merci à Elvire pour avoir si promptement répondu à cette interview .Maintenant que vous êtes envoutés,Bianca vous attend .

Sorcières:Bianca.

Sorcières1Sorcières1.1Auteurs : You, Alexine et de Cock.
Editeur : Dupuis

Temps de elcture :30 min.
A Venise
Plus prospère que jamais, la Sérénissime est dirigée de main de maître par les riches familles vénitiennes.
C’est au sein de la plus puissante famille que Bianca, jeune femme effrontée et rebelle, va découvrir son lourd héritage : des générations de sorcières, une matriarche avide de pouvoir, et un terrible événement à venir qui pourrait enfin la rapprocher de sa sœur Carmine ou…la perdre à jamais !
Ma gondole.
Bianca ouvre le bal d’une nouvelle collection chez Dupuis ayant pour thème les sorcières. En plus, cette collection a pour particularité d’être conçue uniquement que  par des magiciennes. On retrouve vite cette sensibilité féminine dans le trait de You (pas toi mais la dessinatrice). Un dessin qui m’a bien plu pour son dynamisme, sa finesse et aussi par son style  propre (J’apprécie les dessins qui ont une touche caractéristique ou qui ne sortent pas d’un moule comme chez Soleil par exemple).Il y a bien ici et là quelques détails perfectibles mais rien de méchant. Une petite touche manga pour les grands yeux mais qui ont le mérite de bien faire passer les émotions des personnages.
Pour l’histoire, j’espère qu’il y aura une suite sinon je vais terminer comme un amoureux transit car je me  suis vite attaché à la pétillante Bianca. Il doit y avoir un filtre d’amour vendu avec cette BD donc qui fait la part belle au mystère. Malgré cet élixir, j’ai noté quelques propos ou situations un peu déroutants par moment. Une série avec un potentiel « sympathie » certain mais qui doit encore le prouver par une suite digne de ce nom pour éviter un autodafé de l’inquisiteur Samba.
surprises.smileysmiley.com.8

On en parle sur le forum.

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Le SUMOUPS de la semaine

le dessin SUMOUPS de la semaine

SUMOUPS 080B

SUMOUPS
est un petit personnage BD créé par DePa dessinateur liégeois
et d’un traducteur Marco. Découvrez SUMOUPS…son humour décalé, son univers,ses jeux mots.
Sumoups, c’est un loisir, c’est une passion mais c’est aussi… un projet !
Au-delà du blog et des divers sites, comme FaceBook, Pascal et Marco envisagent de donner le meilleur d’eux-mêmes pour réaliser leur BD. Dans ce contexte, nous sommes ouverts à toute proposition d’un quotidien, d’un hebdomadaire ou d’un organisme désireux d’agrémenter leurs pages avec des illustrations qui prêtent à rire ou donnent à penser.
Notre projet vous intéresse ?
Vous avez un commentaire ou une proposition à nous faire ?
Votre maison d’édition est séduite par notre personnage ?
N’hésitez pas à nous contacter :
sumoups@gmail.com

Découvrez le site SUMOUPS :
http://www.sumoups.be/

Metronom’ T1:Tolérance Zéro.

Metronom'1Metronom'Auteurs :Corbeyran et Grun.
Editeur :Glénat.

A vous de choisir
Dans un avenir proche, au sein d’une société totalitaire qui écrase l’individu au profit de la toute-puissance et du mensonge étatiques, une femme mène un combat pour découvrir les raison de la disparition mystérieuse de son mari parti en mission spatiale…

On passe à la votation.
Je ne suis qu’un faible lecteur. J’ai de nouveau craqué devant un album de SF. Pourtant quand j’ai vu  cet album estampillé du nom de Corbeyran, j’ai hésité mais que voulez vous, un dessin élégant et une bonne promo m’ont convaincu qu’il ne fallait pas rater ce Metronom’.
Indispensable pour son ambiance graphique réussie notamment du point de vue architecturale, vestimentaire et sa société sécuritaire.
Dispensable pour sa lenteur  car à ce rythme là on est parti pour une épopée au long court. Dispensable aussi pour ses dialogues qui frôlent parfois l’ennui.
Pourtant, j’étais averti, les mêmes auteurs avaient réalisé la Conjuration d’Opale dont l’épilogue était aussi emballant que  la ferme célébrité.
Là, j’exagère un peu mais cette BD old school se révèle moyenne et dans la prolifération des titres actuellement ça ne suffit plus. Dans le même style, Samba Bugatti est nettement mieux.

surprises.smileysmiley.com.6

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LE TRIANGLE SECRET-LES GARDIENS DU SANG-T2:Deir El Medineh

GardiensSang2-couv_104681GardiensSang2-planc_104681Dessin : Denis Falque et André Julliard 

Scénario : Didier Convard

Collection La loge noire

Editions Glenat

 Résumé (de l’éditeur) : Quand la quête de la vie éternelle justifie la mort de son prochain…
La quête de l’immortalité se poursuit en toute violence et en parfaite intelligence.
Allemagne. De nos jours. Quelques temps avant les événements que l’Histoire retiendra sous le nom d’Affaire du Triangle Secret. Le professeur Clark a précipitamment bouclé ses bagages. Chercheur reconnu, mais participant secrètement au projet Génome-1, un programme financé par le Vatican et visant à découvrir le secret de l’immortalité, Clark sait que ses réserves sur les déviances éthiques du programme vont très vite en faire la cible des Gardiens du Sang… Ailleurs, Jean Nomane, chercheur infiltré chez ces derniers, et dépositaire de secrets indispensables à la poursuite de leurs recherches suspectes, poursuit sa fuite éperdue, accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. La lutte pour le plus grand des pouvoirs se poursuit. Et elle ne s’embarrassera d’aucun
scrupule.

Mon avis : La sortie d’un album de la série « Le Triangle secret » est toujours pour moi un petit évènement. Didier Convard nous mène dans les dédales de cette ténébreuse affaire avec un talent sans cesse renouvelé. Il y a de l’action, des rebondissements. C’est bien ficelé et, à chaque fois, je suis pris par l’histoire. Le scénario est la base angulaire, le fondement de cette série. Je prends toujours bien le temps de lire chaque ouvrage. Je m’isole et je me plonge dans une lecture dense en texte mais ô combien passionnante. Cela demande cependant une attention soutenue et un peu d’investissement personnel. L’approche de cet album peut sembler un peu rébarbative à première vue pour certains, je les comprends. Le dessin de Denis Falque est efficace sans être de très haute volée et pourtant cela marche…L’alchimie fonctionne. A noter qu’André Juillard a dessiné les très belles planches qui se passent au 18e siècle, au temps du comte de Cagliostro. Nous aurons encore droit à bien des développements dans le futur, cette série est et reste d’excellente facture. Si vous ne connaissez pas cette série, commencez par le début, le premier cycle. Vous ne serez pas déçu.

 

7,5/10

On en parle sur votre forum: ICI.

Namibia ,Episode 1.

Auteurs : Rodolphe-Léo-Marchal.
Editeur : Dargaud.
Temps de lecture : 30 min.

Kenya V2.0
L’Afrique mystérieuse, à la fin des années 40. La fringante Kathy Austin, agent secret britannique, est dépêchée au Kenya puis en Namibie. C’est là, sur les flancs du Kilimandjaro, puis dans le désert namibien, sous le tropique du Capricorne, que la jeune anglaise fait de terrifiantes découvertes. Et si l’Homme n’était pas seul sur Terre ?

Lire la suite « Namibia ,Episode 1. »

Africa dreams-Carnets de Darwin- Alpha PA.

3 petits avis de ma part sur 3 BD qui ont déjà été chroniquées.

Carnets de Darwin (Les)1Les carnets de Darwin.
Une BD qui met le cap résolument  sur le polar fantastique. On rentre très vite dans l’histoire qui est menée par un Charles Darwin des plus ambigus. C’est très agréable à lire, on ne s’ennuie nullement .Le dessin d’Ocana croque parfaitement l’ambiance des années Victorienne en Angleterre.
Attention aux âmes sensibles  cependant car sang et boyaux sont de sorties .Un premier tome que j’ai trouvé  très prometteur.8/10.

Africa DreamsAfrica dreams.
Le sujet du colonialisme belge au Congo aurait pu être casse gueule mais c’était méconnaitre tout  le talent des époux Charles pour nous immerger  au cœur de l’Afrique. On y retrouve un brin de nostalgie avec la visite du musée de Tervuren, une force pure que seul l’Afrique peut nous fournir, l’ombre de Léopold II qui de loin dirige ses intérêts, des habitudes ou des croyances d’une autre époque, une silhouette massive d’un Baron. Bref, les auteurs arrivent magnifiquement à installer une ambiance assez unique. Frédéric Bihel nous propose un dessin à la …Charles. C’est dire toute la finesse de son trait. Un très bon tome initial donc qui mérite bien des éloges .9/10.

dyn010_original_500_674_pjpeg_2551150_fce4bdc1406f7005ee5a2a143c3fc3d6Alpha, premières armes.
Sur coup là, je serai plus mitigé que la chronique de Capitol.  Au début en voyant le dessin et les nombreux intervenants, on se  croirait dans un album de la saison 1 de la série mère.  Mais au fil des pages, c’est l’indigestion qui prend la place du décryptage .Il faut attendre la moitié de l’album pour y ressentir un peu d’action après de trop longues pages d’espionite aigue. En plus, j’espérais secrètement en apprendre un peu plus sur Alpha et bien c’est raté à part deux ou trois lieu commun lié à sa vie militaire. A la place on a un Xième album d’espionnage international (le grand complot habituel) et on passe comme souvent à des années lumières des émotions.
6/10 essentiellement pour le dessin très réaliste à la Jigounov.

Les aventures de Bouyoul,T3:Joyeux Anniversaire Bouyoul

Bouyoul (Les aventures de...)3Bouyoul (Les aventures de...)Auteur :Loran.
Editeur :Petit à petit.

C’est la fête .
Allez tous en ensemble , tous ensemble : Joyeux anniversaire Bouyoul, joyeux zanniversaire, joyeux zannivers … argh !

Politiquement incorrect
Il est de retour, toujours aussi gaffeur, maladroit et violent. Il n’est pas vraiment méchant, a plutôt un bon fond, toujours prêt à rendre service … mais sa susceptibilité lui joue des tours qui se terminent la plupart du temps dans un grand bain de sang.
Dans ce 3e tome, quelques histoires courtes en hors d’œuvre … l’anniversaire de Magali, l’aide à une petite vieille dans un super marché et le baby sitting de Nicolas et Pimprenelle (les plus âgés d’entre vous s’en souviennent) … tournent mal pour notre plus grand plaisir.
En plat de résistance, une version de la nuit des morts vivants et massacre à la tronçonneuse revus et corrigés à la mode scouts écolos où les expérimentations non maîtrisées sur un nouvel engrais par la société Monsanlys vont s’avérer catastrophiques par une contamination galopante. Bouyoul va prendre les affaires en main pour venir en aide aux jeunes scouts avec une escalade de violence apocalyptique.
Nul doute, qu’en cette période électorale, les « Verts » trouveront, en Bouyoul, un allié inattendu pour combattre les OGM !

A l’image de son Pays Basque natal, Loran crée une ambiance très colorée entre le vert de son héros et les éclaboussures sanglantes de ses colères, enchaînant les gags et les clins d’œil à un rythme soutenu. Bref, pas le temps de s’ennuyer.
Politiquement incorrect, cette violence n’est pas à prendre au 1er degré, mais devrait plaire à tous les publics friands d’humour déjanté. A consommer sans modération.
DGEGE.

Bouyoul (Les aventures de...)3.1

Le SUMOUPS de la semaine

le dessin SUMOUPS de la semaine

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SUMOUPS
est un petit personnage BD créé par DePa dessinateur liégeois
et d’un traducteur Marco. Découvrez SUMOUPS…son humour décalé, son univers,ses jeux mots.
Sumoups, c’est un loisir, c’est une passion mais c’est aussi… un projet !
Au-delà du blog et des divers sites, comme FaceBook, Pascal et Marco envisagent de donner le meilleur d’eux-mêmes pour réaliser leur BD. Dans ce contexte, nous sommes ouverts à toute proposition d’un quotidien, d’un hebdomadaire ou d’un organisme désireux d’agrémenter leurs pages avec des illustrations qui prêtent à rire ou donnent à penser.
Notre projet vous intéresse ?
Vous avez un commentaire ou une proposition à nous faire ?
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sumoups@gmail.com

Découvrez le site SUMOUPS :
http://www.sumoups.be/

Interview de….

0Benjamin Fisher a eu la gentillesse de répondre à quelques questions  sur son premier ouvrage que je vous recommande chaudement « Braquages et bras cassés » .Cette BD vient de sortir , courez vite l’acheter.

1- Comme il s’agit de ta première BD en tant que scénariste, peux-tu nous dire comment tu en es arrivé à écrire une histoire avec des bulles?
   
La BD a toujours été une passion pour moi, tout comme le cinéma et l’écriture. Du coup, j’ai rapidement commencé à écrire des bribes d’histoire, des sketches pour ami comédien ou encore des articles pour mon plaisir. Puis, j’ai eu envie de travailler sur un projet de BD, car il s’agit du support que je connais le mieux. En plus, j’avais réalisé mon mémoire sur le western en BD à l’université et ça me frustrait un peu de décortiquer le travail des autres sans créer moi-même des histoires.
J’avais donc proposé un premier projet à Georges qui avait fait quelques planches d’essai. C’était un recueil d’histoires courtes sur un groupe de jeunes, mais cela n’avait pas abouti. Un an plus tard, j’ai récidivé avec un scénario de polar qui se déroule en Belgique et qui est devenu « Braquages & Bras Cassés ».

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2- Cette BD, on peut dire que c’est une histoire de famille ?

    En effet, pour ceux qui nous ont rencontré, il est difficile de cacher le lien familial qui existe entre le dessinateur et moi… Georges est mon père et ce fut un vrai plaisir de travailler ensemble sur cet album. Si j’ai choisi le pseudo de Benjamin Fischer, c’est tout d’abord pour ne pas être directement assimilé à mon père qui a déjà une belle carrière et de nombreux albums derrière lui, mais c’est aussi pour le clin d’œil à ma mère dont Fischer est le nom de jeune fille.

 

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3- Comment t’est venue l’idée d’écrire un scénario sur un braquage à la « liégeoise »?
   
    Liège et sa banlieue me semblait tout à fait propice comme décor à la BD. J’ai toujours vécu dans ce coin (j’ai habité à Cheratte, puis à Liège) et l’ambiance qui règne dans certains quartiers collait parfaitement avec ce que j’avais envie de raconter. Et puis cela me permettait de faire du repérage dans la région et d’ancrer le récit dans le réel, grâce aux photos de documentation. On n’a pas toujours besoin de situer son histoire à Los Angeles, Paris ou New-York pour avoir une atmosphère de polar…
   
4-Ça a dû être un fameux brainstorming pour rendre cette histoire cohérente avec ces 3 angles de vue différents?

    En effet, je ne compte pas le nombre de fois où j’ai dû réécrire certaines scènes ou certains dialogues pour que tout reste logique. On a d’ailleurs explosé la facture téléphonique suite à de longues discussions avec Georges, sur des détails du scénario. Je lui avais rendu le scénario entièrement découpé quand il  a commencé le dessin. Mais très vite, j’ai commencé à retravailler certains passages. De son côté, au fur et à mesure qu’il avançait dans le dessin, Georges, en tant que premier lecteur, soulevait aussi de nombreuses questions qui amenaient parfois à de longs débats sur nos visions de l’histoire.

5- Comment le choix du noir et blanc s’est il imposé?

    C’est plutôt une question pour Georges, ça… Le choix du noir et blanc s’est imposé par rapport à l’ambiance générale du scénario et parce que Georges voulait utiliser la technique du lavis qu’il avait déjà employé dans « Sur les quais », album scénarisé par Rodolphe et paru en 2008 dans la collection Rivages Noirs des éditions Casterman.
On pourrait croire que le noir et blanc permet de gagner beaucoup de temps, mais la technique utilisée ici est une véritable mise en couleurs, il serait d’ailleurs plus correct de  parler de niveaux de gris, plutôt que de noir et blanc.

 

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6- Y a-t-il des situations vécues réellement dans « Braquages & Bras Cassés »?

    Pas vraiment… Cependant, je me suis inspiré d’un faits divers connu à Liège, l’affaire Delaire, pour la scène finale où un homme tombe du toit d’un immeuble, emportant dans sa chute des billets de banque qui pleuvent sur tout le quartier. Pour le reste, mis à part quelques visages empruntés à des amis (Gaz, Eddy, Christian, …), tout est pure fiction… Mais il est certain que la région de Liège regorge de « Pieds Nickelés » tels qu’il y en a dans l’album et que cela m’a fortement influencé dans l’écriture du scénario et la création des personnages.
    Ah, si, je dois quand même signaler cette anecdote. Mes parents ont été pris dans un braquage à Herstal, à quelques mètres de là où Manu et Vito sont censés car-jacker Eddy. Mais cet incident est arrivé après l’écriture du scénario.

7- Pourquoi d’ailleurs ce titre?

    Pour la sonorité, déjà… Puis, c’est une sorte d’ « hommage » à tous ces mecs dont on entend parler dans la rubrique « faits divers » et qui font les beaux jours des scénaristes de polars.

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8- La musique a une place importante dans cette BD, une passion pour toi ?

    Après la BD et le cinéma, la musique est ma troisième passion. Je collectionne les 33 tours et j’écoute de tout, d’Elvis à Cypress Hill, en passant par Brassens, mais ce que j’apprécie le plus, ce sont les vieux briscards du rock de l’époque Woodstock.
    Dans « Braquages & Bras Cassés », j’ai placé pas mal de citations de chansons (Neil Young, dEUS, Sex Pistols, Creedence Clearwater, …) que le lecteur pourra aller rechercher. Au départ, j’ai choisi ces morceaux pour l’ambiance qu’ils véhiculaient. Malheureusement, contrairement au cinéma, il est difficile, en BD, de transmettre l’atmosphère d’une chanson. J’ai donc aussi cherché à ce que les paroles collent aux scènes dans lesquelles elles apparaissent. Par exemple, « Goin’ Up The Country » de Canned Heat à la fin de l’album.


9- Quel style de BD voudrais-tu réaliser dans l’avenir ?

    Je suis ouvert à tout et mes tiroirs regorgent de projets qui partent dans tous les sens : polar, humour, récit historique ou d’anticipation, etc. J’adorerais retravailler avec mon père, mais ce ne sera pour tout de suite, car il travaille déjà sur plusieurs albums pour l’instant. Peut-être se retrouvera-t-on pour une suite de « Braquages & Bras Cassés », voire pour une histoire connexe où l’on retrouverait un personnage ou l’autre. On a aussi déjà cogité sur des projets très différents de « Braquages & Bras Cassés ». On verra bien…
En attendant, j’espère pouvoir aussi collaborer avec d’autres dessinateurs. Deux, trois projets sont d’ailleurs déjà en cours, mais, par superstition, je n’en dis pas plus pour l’instant…

10- Quelles sont tes BD de prédilections sinon?
   
    Vaste question… Si je devais sortir un genre, c’est le western, mais j’ai des tendances à la collectionnite et, comme pour la musique, je suis très éclectique. Je suis un grand fan de Goscinny, surtout de la série Lucky Luke. Arriver comme lui à marier humour, rythme et références historiques, c’est le rêve de tout scénariste, je crois.
À part ça, plus jeune, j’ai lu tous les « classiques » qui étaient dans la bibliothèque de mon père comme Spirou, Michel Vaillant, Les Schtroumpfs, Tintin, Chlorophylle, Gil Jourdan, Alix, Jerry Spring, Chick Bill, etc. Plus tard, j’ai accroché à Jeremiah, Blueberry et aux bandes du Fluide Glacial, avec une prédilection pour Binet, Larcenet et Goossens.
Aujourd’hui, je recherche des BD qui me surprennent et je me tourne souvent vers les petits formats, style romans-BD. Dernièrement, j’ai par exemple découvert le travail de Brüno, avec « Inner City Blues » (où l’on retrouve une structure de scénario proche de celle de « Braquages & Bras Cassés »). J’aime aussi beaucoup l’Italien Gipi.
Bon, je vais stopper là parce qu’une fois lancé, je risque de ne plus m’arrêter…


Merci à Benjamin et à la prochaine ..BD.

Namibia – la saison 2 de Kenya

1948, Göring, Reichmarschall de triste mémoire de la seconde guerre mondiale, aurait été aperçu en Namibie bien quil soit officiellement mort ! A peine revenue de sa mission au Kenya, Cathy Austin est dès lors renvoyée en Afrique par le MI5. Elle découvre sur place une menace extraterrestre qui fait froid dans le dos : une race daliens prélève en effet de lADN sur des cadavres humains pour reconstituer et occuper ces corps. Ces éclaireurs discrets (sauf lorsquils redonnent vie au corps de Göring !) élèvent dans les champs namibiens des insectes quils ont également génétiquement modifié en vue den faire une arme de colonisation massive ! Il sagit là du premier tome de la deuxième saison de Kenya dessiné par Bertrand Marshal qui reprend le style de Léo à la perfection.

 

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