En attendant la croisade.

Vous le savez certainement, Samba apprécie les BD de Jean Dufaux .Alors vous vous demandez mais quand allons nous avoir la chronique du tome 4 de croisade ? Le problème, c’est que j’ai commandé le coffret avec cale mais celui-ci tarde à arriver. Quand on n’habite pas dans une grande ville, c’est la croix et la bannière pour se procurer certain albums ou objets BD. Je maudis réellement les fournisseurs pour leur lenteur. C’est vrai que si je n’avais pas ce blog, je m’armerais facilement de patience mais là il faut être sur le coup.
Un petit bonus en attendant, l’artbook de Philippe Xavier est visible sur ce site. ICI.

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Et en plus , sur son blog le dessinateur de Croisade annonce la couleur et la suite.

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L’ultime chimère , la légende.

ultimechimere03ultimechimère03Auteurs :Bollée,Griffo,Héloret et Mangin.
Editeur :Glénat.
Durée de lecture :35 min.

Le mythe.
La flèche de Nemrod. L’arme la plus puissante du monde. Dont on dit qu’elle blessa Dieu lui-même. Et qui en 2129 obsède jusqu’à la folie un jeune amnésique interné et oublié de tous, dont la belle psychiatre Lena a découvert qu’il pourrait bien être immortel… Regroupés par le magnat Arthur Witzler, une bande d’érudits et de baroudeurs, aussi hétéroclite qu’efficace, commence à questionner le patient, prénommé Morgan. Et va visiter via ses souvenirs une époque terriblement lointaine, à l’aube du temps, lorsque le Roi Nemrod régnait sans partage sur une bonne partie du monde. Grâce à son courage. À son Arc. Et grâce à une certaine flèche…

Mes lanternes.
Vous allez me dire que Samba il retarde vachement sur ce coup là. Oui je l’acquiesce bien volontiers mais j’ai décidé de me procurer cette série en occasion. Vous pouvez en conclure que mon intérêt est directement proportionnel à la somme que je veux consacrer à cette chimère. Le problème avec  ces séries au long cours, c’est que le lecteur reste indéniablement sur sa faim. Il faudrait quasiment attendre les 7 tomes pour pouvoir juger de la qualité globale de cette série. Car pour le moment, on passe d’une histoire à une autre sans connaitre les aboutissants .C’est frustrant et tout ce halo de mystère commence à me saouler. Dans ce tome 3, on a droit à une histoire dans l’histoire et 2 versions d’une légende qui parfois fait dire des vérités aux personnages : « C’est peu convaincant »ou  « tarabiscoté ».Mais bon, comme c’est bien écrit et dessiné (surtout Olivier Mangin), je continue mon opération « deuxième arc ».
surprises.smileysmiley.com.6

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La jeunesse de Paoli , tome 1.

paoli01paoli1Auteurs : Bertocchini et Rückstühl.
Editeur :DCL.
Temps de lecture :34 min.

Eviva Corsica.
Cette trilogie retrace la (véritable) destiné hors du commun d’un homme aux idées novatrices. Pasquale Paoli a 5 ans lorsque les « montagnards » corses décident de se révolter contre la République de Gênes. Nous sommes en 1730. La Corse est génoise depuis des centaines d’années, mais au coeur des montagnes, le peuple revendique toujours et encore, contre l’occupant, le droit à l’indépendance.

Mon autonomie perdue.

Bienvenue dans la chronique BD du peuple corse……..BOUM.
….
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Suite à un indicent antirévolutionnaire, le blog Samba Bugatti vous propose en remplacement de la chronique un programme éducatif sur l’histoire de l’île de beauté au 18 ème siècle. Cette fresque historique vous est proposée  avec les illustrations assez classiques mais parfois surprenantes de Rückstühl . Une œuvre intéressante mais manquant néanmoins un peu de tension dramatique. Maintenant il vous reste à vous la procurer ce qui sera un fameux défi
.Vous pouvez aussi en appuyant sur la touche 888 de votre télécommande visionner ce programme en langue corse.
surprises.smileysmiley.com.7

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LADY S – T6 : Salade portugaise

ladyS6-couv_96159ladyS6-planc_96159Dessin : Aymond  

Scénario: Van Hamme

Collection Repérages

Edition Dupuis

Résumé (de l’éditeur) : Lady S., alias Shania, mène la vie sans histoire d’une interprète estonienne au Parlement de Strasbourg. Un imprévu l’oblige à partir à Lisbonne, sur ordre de la CIA. Une surprise de taille l’y attend. Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’en quittant Strasbourg, elle a emporté un CD-Rom aux données explosives, qui met à ses trousses de dangereux terroristes islamistes.De retour en Europe, Lady S. va devoir déjouer les plans de terroristes issus de la mouvance Al Quaïda… et affronter de nouveau son passé, d’une manière pour le moins inattendue.

 

Mon avis : Jean Van Hamme est sur le devant de la scène en cette fin d’année 2009 et de quelle façon ! Mais son opus le moins attendu sera peut-être le plus abouti. Autant le dire directement, ce sixième tome de Lady S est pour moi le mieux construit de la série et le plus passionnant à lire. Tous les ingrédients d’une série d’espionnage et d’action sont réunis d’une façon extraordinaire par Van Hamme. Bien évidemment, le hasard fait bien les choses dans ce scénario mais la façon dont Maître Jean parvient à lier la sauce et à retomber sur ses pattes tout en faisant avancer l’intrigue de la série…C’est du tout grand Art. Aymond quand à lui s’améliore de tome en tome au niveau graphique. Les décors sont soignés, l’action est bien rendue. C’est une lecture délassante, sans prise de tête et une histoire bien ficelée…Ce serait dommage de passer à côté d’un tel ouvrage…Nazdrovié Shania !

7,5/10

Capitol.

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LE JANITOR – T3: Les revenants de Porto Cervo

Couv_99974PlancheA_99974Dessin François Boucq  

Scénario: Yves Sente

Edition Dargaud

Résumé (de l’éditeur) : Vince appartient aux services de sécurité extérieure de l’Église catholique. En réalité, c’est un janitor, un membre occulte des services de renseignement de la curie romaine. Chargé de lutter contre une organisation secrète, le Nouveau Temple, Vince doit démasquer les assassins d’un prêtre sarde qui a photographié des dignitaires du Nouveau Temple en pleine action. Il faut faire vite : l’ordinateur que les tueurs ont dérobé à leur victime permet de pénétrer au cœur de Cognitio, puissant moteur de recherche des Renseignements du Vatican…

Mon avis : Déjà le troisième tome de la série et toujours le même plaisir de lecture…Un duo d’auteurs talentueux et renommés (Boucq-Sente), un sujet intéressant (les services de renseignement du Vatican), un personnage central atypique (un séminariste, coqueluche de ces dames), autant d’éléments qui font que la sauce a déjà pris pour moi dès le premier tome. Dans ce tome, l’histoire continue son petit bonhomme de chemin. Nous allons en apprendre un peu plus sur des détails de la vie de Vince, cet homme d’action du Vatican. De plus, sa vie privée va s’inviter dans sa vie professionnelle d’une drôle de façon. Bien raconté, bien dessiné, une BD d’action et d’espionnage qui ravira les amateurs du genre…Il est préférable de commencer par le tome 1 sous peine de perdre une grosse partie du plaisir de la lecture. Laissez-vous tenter par cette série, ce n’est pas un péché de succomber à la tentation. Vous serez absout d’avance…

 7,5/10

Capitol.

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Interview de Luc Brunschwig.

Luc Brunschwig, le scénariste du Sourire du clown,Makabi, Le pouvoir des innocents , la mémoire dans les poches …s’est prêté au jeu de l’interview.
Samba est donc ravi de pouvoir la partager avec vous.

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 Luc, j’ai pu lire que la BD est une véritable passion pour toi depuis ton enfance, c’est toujours le cas ou voudrais tu toucher à d’autres domaines comme le cinéma ?

Ma passion véritable, c’est d’inventer des histoires… même pas de les écrire (qui est souvent douloureux parce que je ne suis pas un écrivain « naturel ») mais juste les inventer, imaginer les relations entre les personnages, les émotions qui les animent, qui les dynamisent, qui les font faire ce qu’ils font… susciter des questionnement, nuancer des portraits, car aucun être humain n’est fait d’une seule pièce, et surtout, explorer des situations inédites pour les comprendre et les intégrer à ma compréhension du monde…
Tout ça pour dire que ces histoires peuvent intégrer tout type de médias (roman, ciné, jeux vidéos…) j’en serais heureux, mais ce n’est pas une obligation du moment que ces histoires s’épanouissent dans ma tête et me donnent du plaisir (j’ai comme ça des histoires qui traînent pendant 10 à 20 ans dans mes neurones avant de devenir un scénario, sans que j’en ressente de frustration).
Reste que la BD m’a toujours fasciné depuis l’enfance (quand j’ai découvert Strange et les super héros américain, en fait), que c’est un médias relativement simple d’abord (deux à trois personnes, un éditeur et on peut refaire le monde pour un résultat qui ressemblera à 80 % à ce qu’on en espérait au départ… ce qui est loin d’être le cas du jeu vidéo et du cinéma (où il y a trop d’intervenants qui parasitent l’envie de départ))…
Donc la BD reste pour l’instant mon mode d’expression favori et en plus, j’ai la chance que des gens aient envie d’éditer ce que j’ai envie d’écrire sans la moindre censure, alors que mes options peuvent parfois disqualifier une partie de mon public potentiel…

  

 J’aimerais savoir comment tu procèdes pour réaliser un scénario, travailles tu seul de ton coté ou alors s’agit il d’une concertation aigue avec le dessinateur ?

C’est d’abord un travail solitaire… une envie, souvent une scène qui m’apparaît sans que je comprenne très bien qu’elle est son sens, mais qui m’interpelle… ensuite, je procède en élargissant les cercles autour de cette scène, j’essaie de comprendre dans quel contexte cette scène peut s’inscrire, ce qui me fournit un contexte socio-politico-culturel riche que je vais exploiter pour construire mon histoire, y trouver un fil conducteur et des personnages.
Puis, je vais développer les personnages, jusqu’au moment, où ils seront si évident qu’ils dirigeront eux-mêmes l’histoire que j’ai construite, lui donnant son originalité et sa saveur particulière. Je laisse reposer le tout jusqu’à ce que je rencontre un dessinateur que l’histoire en question est susceptible d’enthousiasmer au point d’y consacrer 10 ans de sa vie. Quand le travail graphique commence, on discute énormément et j’essaie d’intégrer ce que le dessin particulier de mon complice apporte à l’histoire… parfois, un personnage secondaire, de part l’attrait physique qu’il exerce, voit son rôle se développer, ou l’exploitation d’un lieu devient plus original en découvrant la vision que le dessinateur en a.


dyn007_original_500_637_jpeg_2551150_39ade81beb6457ca8685ee107897a7f0Le tome 3 du sourire du clown vient de sortir et de clôturer cette série, on y perçoit facilement la touche « Brunschwig » avec une prédilection pour les rapports humains dans une situation conflictuelle. Est ce genre d’histoire que tu préfères partager avec le lecteur ?

Oui… ce que j’aime le plus c’est raconter des personnages en train d’évoluer, de se révéler, d’acquérir une compréhension, qu’il n’avait pas avant, du monde qui les entours et d’eux-mêmes. Or, il est évident qu’un conflit, une situation de crise, permet de sortir un personnage de la torpeur dans laquelle la vie a tendance à l’enfermer, du confort dans lequel chacun s’installe pour pouvoir s’imaginer être heureux… il me semble qu’on ne se bouge, le plus souvent, que quand les choses vont mal, plutôt que quand tout va bien…
Comme on dit, les gens heureux n’ont pas d’histoire… donc, je plonge mes personnages dans des situations de crises (plus ou moins grandes) pour voir comment ils vont y évoluer et ce qu’ils seront devenus en en sortant.


 Comme pour le pouvoir des innocents, le sourire du clown parle de problèmes très actuels, ne serais tu pas un peu visionnaire ?

Ca s’est drôle, parce que je crois que j’étais l’ado le plus largué de la planète. J’avais une incompréhension presque totale du monde dans lequel j’évoluais, de la façon de se comporter avec les gens de mon âge ou avec les adultes. Je vivais quasi en vase clos entre mes parents et mon frère et le reste me semblait étrange et presque incompréhensible… puis un jour, j’ai décidé qu’il était temps de tisser des liens avec ce monde bizarre et de l’appréhender… c’est devenu mon sujet de prédilection, une vraie passion et curieusement, tout en le comprenant je me suis mis aussi à imaginer au-delà de son présent, sans penser une seconde que ça finirait par avoir un écho dans le réel.

 
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Peut-on voir aussi dans le sourire du clown des références cinématographiques ?

Oui, dans le sens où nous faisons plus ou moins consciemment référence à un type de cinéma bien français qui est celui de Carné-Prévert (Le Jour se Lève, Quai des Brumes)… qu’on a qualifié à l’époque de « réalisme-poétique »… C’est ce « réalisme-poétique » qu’on voulait  pour le Sourire… un contexte réel, mais une façon d’évoquer de vrais sujets de façon décalée, pour les rendre touchants, attrayants, sans occulter le fond : les vrais problèmes de la banlieue.

 

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Y a-t-il un message politique dans le sourire du clown, je suppose que le mauvais rôle du curé n’est pas innocent ?

Je dirais plutôt que le rôle du curé est un catalyseur, qu’il n’est pas question pour nous d’accabler la religion, mais de s’inquiéter du manque de réaction du maire, du président de la République, de la préfecture à ce qui se passe dans l’enceinte des Hauts-Vents… c’est un message à tous ceux qui pensent que cette violence qui enflamme les cités est normale, qu’il n’y a rien d’autres à attendre des habitants d’une banlieue qu’un comporte violent, quasi animal…
Le curé installe son pouvoir parce qu’il sait comment éteindre l’incendie qu’il a lui-même allumé… Ce qu’il fait parait tellement miraculeux que les institutions de la République lui confie quasi aveuglément les clés des Hauts-Vents, en se lavant les mains de ses véritables intentions.
Pourquoi ne cherche-t-on jamais à comprendre ce que cache toute cette violence et surtout pourquoi ne réagit-on pas face à ça par autre chose qu’une montée supplémentaire de la violence… ???
En agissant ainsi, en abandonnant des pans entiers de notre pays, on créée un désespoir infini qui amène les habitant des banlieues à se tourner vers des personnes hors du cadre institutionnel, qui s’intéressent vraiment à leur désarroi, qui leur promettent de changer tout ça, mais dans quel but ?
Intégrisme, terrorisme, racket, vente de drogue… ???


Tout le monde s’attend à voir maintenant une 3 ème collaboration avec Laurent Hirn, on se trompe ?

Non, non ! Nous reviendrons dès l’année 2010 (enfin on l’espère sincèrement) pour donner une suite au Pouvoir des Innocents. Ce n’est pas une suite qu’on fait pour surfer sur notre « plus grand succès », mais parce qu’on avait imaginé, en achevant le Pouvoir, ce que pourrait être New-York et les USA après 10 ans de Jessica Ruppert à la tête de la Grosse Pomme. Le contexte socio-politique que tout cela nous avait laissé entrevoir était fascinant, comme si, avec l’accession de Jessica à un poste important de la vie politique américaine, on avait réussi à bouleverser l’histoire de ce pays…
Mais si le contexte était intéressant, nous n’avions pas alors d’histoire à raconter dans ce cadre. On s’est donné le temps du Sourire du Clown pour voir si on avait quelque chose d’intéressant à y développer et il s’est révélé que c’était le cas (du moins, nous en sommes convaincus. A vous de nous dire si nous avons eu raison)…
Ce nouveau cycle, qui peut se lire indépendamment du Pouvoir des Innocents, s’appellera les Enfants de Jessica et se déroulera aux USA en 2007.
Mais ce n’est pas tout. En y réfléchissant, on s’est rendu compte qu’il était impossible de passer de 1997 (année durant laquelle se déroule le Pouvoir des Innocents) à 2007, sans évoquer le 11 septembre 2001. L’attentat à-t-il eu lieu ? Pourquoi ? Le fait que Jessica soit à la tête de New-York plutôt qu’un maire républicain change-t-il quelque chose à ce qui s’est passé… et Joshua Logan ? Que devient-il ? Réussira-t-il à prouver son innocence alors que tout l’accable ? Lui que les journaux ont qualifié de « plus grand terroriste ayant jamais foulé le sol américain », que devient son histoire confrontée à ces autres actes terroristes… ?
Bref, nous avons été quasi contraint (mais c’était plutôt agréable) de développer un cycle parallèle qui s’étalera de 1999 à 2001 et qui s’intitulera Car l’Enfer est Ici. Laurent Hirn est dans le coup, puisqu’il en assure les story-board, mais le dessin a été confié à l’excellentissime David Nouhaud (Maxime Murêne) dont le travail sur les premières planches nous enchante.

 

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Laurent Hirn, d’abord un ami?

Plus qu’un ami, un frère depuis 20 ans (on s’est rencontré en janvier 1990). Dès le jour où on a fait connaissance, l’entente a été parfaite. Certains disent que la confrontation permet d’avancer. Dans notre cas, c’est la compréhension de nos envies communes et le plaisir de se mettre tous les deux au service de la même histoire qui nous conforte dans notre envie de continuer ensemble et de progresser pour se surprendre, s’étonner toujours.
C’est Laurent aussi qui m’a conforté dans mon écriture, qui m’a poussé à aller jusqu’au bout de la personnalité de mes personnages. Laurent est bien davantage intéressé à l’idée de raconter une histoire puissante, des personnages forts, qu’à faire de belles images illustratives… et puis, quel talent pour exprimer les émotions !!!

 J’ai pu constater que tu aimes partager tes idées avec tes lecteurs, c’est un échange que tu apprécies ou que tu redoutes ?

Le pire pour une histoire, c’est de laisser les gens indifférents. Mes copains et moi, on fait des livres pour bousculer les gens, les faire penser. Obtenir des réactions est donc notre première victoire et à moins de tomber sur une tête de nœud, échanger avec quelqu’un n’est jamais quelque chose à redouter. On envoie un message. Voir comment il est perçu est toujours passionnant, même si on peut s’attrister d’avoir été mal compris…
 
Si le sourire du clown remporte le sondage de la meilleure BD du mois (sur le blog samba bugatti), tu organises une méga fiesta à Strasbourg ?

HAHAHA ! Carrément ! Mais je ne vis plus à Strasbourg depuis longtemps, mais en Touraine…

Est-ce qu’il y a des chances qu’on puisse te voir bientôt en Belgique ?

On parle d’une tournée belge comme on a fait une tournée française sur quelques dates, mais je ne suis pas sûr que ça va pouvoir se faire… 2010 s’annonce chargé, bien occupé par le double retour du Pouvoir des Innocents et le tome 3 de Holmes.

 Bière ou vin ?

Les deux, mon général… mais plutôt vin blanc.

Dedicace_Angus_Powderhill_2_1J’ai pu lire que ce serait (l’excellent) Kris qui reprendrait Angus Powderhill, est ce toujours d’actualité ?

C’est toujours d’actualité, sauf que, le tome 3 dont j’ai écrit la première moitié et dont Kris a assuré la seconde moitié, est fini depuis près d’un an et que les Humanos ne le sortent pas. Leurs difficultés financières sont si importantes qu’ils voient la sortie d’Angus 3 comme un risque. Il faut dire que la série est bien oubliée (ça fait 6 ans qu’il n’y a pas eu de nouveauté et ce tome 3 ne marque même pas la fin de l’histoire, ce qui est toujours problématique pour relancer l’intérêt du public).
Attention, je ne leur donne pas raison… on ne s’engage pas à publier un album pour le laisser aux oubliettes… mais je comprends, au vu de leur situation, qu’ils ne se précipitent pas pour le sortir.

 

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Qu’en est-il également de Makabi ?

Dupuis s’est rendu compte, avec l’intégrale du premier cycle, que les histoires de Makabi avaient besoin d’être lues dans leur totalité pour que les lecteurs en saisissent toute l’originalité. Ils ont donc (très courageusement) décidé de publier le second cycle d’une seule traite. Ca va faire un méga album de près de 160 pages… qu’ils comptent vendre comme l’équivalent en BD d’un bon gros polar… Tout ça doit sortir en juin 2010 (il reste 4 pages noir et à blanc à Olivier Neuray pour arriver au bout de cette seconde histoire qui va, je l’espère, surprendre et bouleverser ceux qui voudront bien s’y intéresser). A priori, Dupuis est prêt à enchaîner sur un troisième cycle. J’attends confirmation et signature du contrat pour me réjouir complètement.

J’aurais aimé avoir ton avis sur l’évolution numérique de la BD, est ce qu’il faut la crainte ou s’adapter à ce nouveau support ?

Honnêtement, je ne me suis pas trop penché sur la question… je n’ai donc pas d’avis pour l’instant.

dyn003_original_250_333_jpeg__11903c20e333b695a207b347ad76eaf6As-tu eu récemment un coup de coeur pour une BD ?

J’ai été fasciné par la densité et la qualité de réalisation du tome 1 de Il Etait une Fois en France de Nury et Vallée… les deux tomes suivants m’ont un peu déçu, car moins denses et moins rigoureux en terme de réalisation et de narration, même si tout ça reste très qualitatif.

Que peut-on te souhaiter pour 2010 ?

Un joyeux 20e anniversaire dans la BD et 20 années supplémentaires…

Un petit questionnaire de Proust pour finir.

Qui aimerais-tu être ?

Moi.
Je précise juste avant de passer pour un gros auto-satisfait que ce n’était pas vrai il y a 10 ans et ça pourrait ne plus l’être dans 10 ans. Je suis juste heureux d’être ce que je suis en ce moment très précis.

Où aimerais-tu vivre ?

Là où j’habite, à Neuillé le Lierre.
Là encore, je précise que j’ai toujours plus ou moins détesté les endroits où j’habitais, sauf depuis 4 ans, où j’ai trouvé une maison et un bout de France qui m’enchantent.

Pour quelle faute as-tu le plus d’indulgence ?

Celle qu’on commet sans intention de faire du mal.

Quel est ton héros de BD préféré ?

Matt Murdock

Quel est le trait principal de ton caractère ?

La Bienveillance.

Qu’apprécies-tu le plus chez tes amis ?

Leur confiance.

Quel est ton principal défaut ?

L’angoisse dès que quelqu’un à 5 minutes de retard.

Que détestes-tu le plus ?

L’absence de bienveillance

Ta devise ?

Si tu veux garder quelque chose, il ne faut pas avoir peur de le perdre.

Comment aimerais-tu mourir ?

Un jour où tout va bien.

Une question que tu aurais voulu avoir mais que je ne t’ai pas posée ?

A toi de me dire ?

 

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Vous pouvez prolonger cette interview sur le forum.

ENCYCLOMERVEILLE D’UN TUEUR – T1: L’orphelin de Cocoyer Grands Bois

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Dessin : Thierry Ségur  

Scénario: Patrick Chamoiseau

Edition Delcourt

 

Résumé (de l’éditeur) : Tout commence par une terrible nuit… Un enfant assiste à la mort de ses parents, massacrés par un monstre dément. Recueilli par le fossoyeur du cimetière de Cocoyer Grands-Bois, l’orphelin est initié au monde de la Merveille et de ses créatures damnées qu’il devra tôt ou tard affronter, tel son père, le dernier grand chasseur à avoir pratiqué cet art à l’aube du plus colossal des bouleversements.

 

Mon avis : Dans le cadre de mes lectures plus risquées, une âme bienveillante m’a refilé cette BD en me disant qu’elle est « extraordinaire ! ». Je ne suis pas spécialement attiré par le genre fantastique, donc c’est avec beaucoup de recul que j’ai ouvert cet opus barré d’un bandeau rouge annonçant : « La saga flamboyante ». Dès le départ, ce qui saute aux yeux, se sont les couleurs vives, des dominantes rouges, jaunes, bleues. Les pots de couleurs sont tombés sur les planches…la BD alterne des planches dites « classiques » et d’autres complètements atypiques et déstructurées. Par moment, il faut s’accrocher pour suivre, tellement le graphisme prend la tangente, le dessinateur a pu donner le maximum de sa créativité pour expliquer la démesure et la folie des phénomènes décrits par le scénario. Le dessin est également très cinématographique, le découpage et les angles de vue reflètent bien cette façon de dessiner de Thierry Ségur. Le scénario est du à la plume de Patrick Chamoiseau (Prix Goncourt 1992). Les deux auteurs sont antillais, l’action se passe aux Antilles. Ils nous font pénétrer dans toutes les croyances locales concernant le culte des morts, les rapports avec les esprits des ancêtres…Le décor est planté, en route pour un voyage au bout de la nuit…Au final, un album qui sort des sentiers battus, époustouflant et déjanté, un choc pour tout qui fera l’effort de mettre de côté son côté cartésien et de se laisser emporter par cette histoire vraiment très spéciale…

 

8,0/10

 

Capitol.

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BA Les Contes Macabres

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Les célèbres nouvelles d’Edgar Allan Poe ont revêtu au fi l des ans bien des noms et des visages. À l’occasion du bi-centenaire de la naissance de cet immense auteur, cette édition inédite intitulée LES CONTES MACABRES vous propose une immersion au cœur d’une dizaine d’histoires telles que LA CHUTE DE LA MAISON USHER, BÉRÉNICE, LE CHAT NOIR… magnifiquement illustrées et mises en lumière par l’auteur Benjamin Lacombe.

MERLIN – La princesse d’Ys tome 10

MERLIN – La princesse d’Ys tome 10
LA CONCLUSION DU CYCLE INITIATIQUE DE MERLIN.

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Blaise est mort, assassiné par Dame Solenn ap Maelweg. Merlin est anéanti, mais au milieu de la tempête, il devient un guerrier des plus redoutables.
De son côté, Ahès est confiante. Elle mène l’assaut d’Avalon, mais plus elle progresse, plus elle est tourmentée par ses propres souvenirs. L’enfant qu’elle fut autrefois la hante. Sa jeunesse passée à Avalon au côté de Dame Azenor ressurgit. Ahès a toujours su que son ultime combat l’opposerait à la haute dame d’Avalon. Mais au moment fatidique, saura t-elle faire le bon choix ? Osera t-elle tuer la seule personne en dehors de Merlin qu’elle ait jamais aimé ?

La route Jessica ,T2:Piment Rouge.

route jessica2route jessicaAuteurs : Renaud et Dufaux
Editeur : Dupuis
 Temps de lecture : 38min.

La déviation
Tandis que Jessica Blandy cherche à entrer en contact avec Rafaele, son fils adoptif, le tueur à gages Soldier passe un accord avec le chef de gang Anita Royola, dite Piment Rouge. Persuadée que Jessica est la meurtrière de son frère, elle lance ses hommes à sa recherche. L’affrontement entre les deux femmes paraît inéluctable… d’autant que c’est dans le gang de Royola qu’est tombé Rafaele.

Mon feu rouge.
Décidément, je n’arrive vraiment pas à rester sur cette route Jessica. Un mauvais choix de pneu pour mon humeur est une possibilité pour cette embardée dans le décor  mais ça n’explique pas pourquoi je me suis senti complètement paumé. Les références à la série mère Jessica sont assez nombreuses, suffisamment en tout cas  pour rendre la chaussée glissante et me faire perdre mon itinéraire. Pourtant les bornes sont connues, on retourne même au Mexique, terre de prédilection de la belle Jessica. Mais voilà, je me pose la question s’il était opportun de ressusciter le mythe Jessica car ces chemins de traverses sont remplis de nids-de-poules(les motivations de ces fous de  la détente m’échappent totalement) .Bref, j’ai connu Jean Dufaux nettement plus inspiré, j’en regrette presque amèrement Venus H. Pour le dessin, Renaud me semble lui aussi atteint par le syndrome « Vance » c.à.d. 6-7 cases (souvent verticales) par planche. Cet album ressemble assez bien à un joli casse vitesse ou plutôt un casse-Jessica.
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