Terre-Neuvas de Christophe Chabouté

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Résumé de l’histoire : (extrait de http://www.ventsdouest.com)

            Chaque année des milliers de pêcheurs de morues partaient en direction de Terre-Neuve, vers des mers froides et dangereuses.
Durant ces longues campagnes qui pouvaient durer six à neuf mois, la maladie, les blessures, les noyades, l’hygiène déplorable, la saleté repoussante, la violence et l’alcoolisme étaient le lot quotidien de ces pêcheurs que l’on surnommait aussi les « forçats de la mer ». 3 avril 1913, après avoir navigué pendant trente-sept jours, la goélette « la Marie-Jeanne » et ses 28 hommes d’équipage arrivent enfin au large de Terre-Neuve… mais les poissons ne « donnent » pas. L’absence de bancs de morues présage une mauvaise pêche et un maigre salaire… Les tensions montent. L’ambiance à bord s’échauffe… Quand un matin, on découvre le corps inerte du second dans sa couchette, un couteau planté dans le dos… Autour du manche, un petit ruban de soie…

 

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Mon avis : Et bien tout d’abord j’aime beaucoup le travail de Chabouté sur le noir et blanc et le contraste, Son précédent volume « Tout seul » fait partie du podium de l’année 2008. Et bien dans un registre plus historique Terre-neuvas fera partie des bonnes Bd de 2009. Les conditions de vie de ses « bagnards de la mers », les relations entre ces hommes sur leur bateau pendant 6 mois en autarcie complète sont très bien rendu. Et la se trame le drame de ce volume, qui tue ces matelots ? Le coupable étant forcement a bord, les derniers arrivés sont des coupables tout trouvé…

Un très bon one shot qui complète l’œuvre de cet auteur qui nous fait plaisir a chaque album. Un très bon moment passer avec se livre.


Ma note : 9/10

Infos technique :       édition vent d’ouest

                                   120 pages

                                   One-shot

                                   18€

 

LE GOUT DU CHLORE

GoutDuChlore_74650piscineplDessin et scénario : Bastien Vivès

Collection KSTR

Editions Casterman

 

Résumé (de l’éditeur) : C’est une histoire toute simple, d’une rare sobriété. Parce qu’il souffre du dos, un très jeune homme, dont au final on ne saura pratiquement rien de plus, se met à fréquenter une piscine sur les recommandations insistantes de son kinésithérapeute. Là, dans le bassin à la fois anonyme et rassurant où les individus ne sont plus que des corps qui nagent, au rythme monotone des longueurs ajoutées les unes aux autres, il fait la connaissance d’une jeune fille au corps et au sourire séduisants.

Mon avis : Comment raconter une histoire en 135 planches qui se passe presqu’exclusivement dans une piscine ? Casterman et Bastien Vivès vont relever le défi dans le cadre de la collection KSTR. En avant pour une nouvelle expérience BD…Cette BD est déjà sortie il y a un an. Je l’ai acheté sur Ebay pour quelques euros, nettement moins cher que les 16 EUR du prix officiel, ce qui est plutôt cher pour une BD. Ce livre a été encensé par une certaine presse spécialisée et Bastien Vivès est considéré comme un des nouveaux espoirs de la BD française. En commençant la lecture de ce livre, j’ai fait directement un rapprochement avec les films de Jacques Tati. Ce livre, c’est des dialogues rares et  parcimonieux, le plus souvent réduits à leur plus simple expression. C’est surtout des longs plans séquences de piscine sans dialogue et sans autre commentaire. L’auteur nous dévoile une multitude de petits détails, de petits faits anodins qui se passent dans une piscine. Et puis, c’est aussi des paquets de longueurs nagés surtout sur le dos (excellent pour la lutte contre la scoliose), des nageurs le long du bord de la piscine qui regardent passer leurs congénères. On a même le temps de contempler pendant une longueur le plafond et le carrelage de la piscine…

Vient enfin se greffer une relation platonique entre le personnage principale et une jolie nageuse, ex-championne régionale de natation…C’est elle qui sauve le scénario de la noyade.

On ne peut pas nier qu’il s’agit d’un bel ouvrage sur le point de vue graphique, hors du commun. La colorisation dans la game des bleus et assez froide y est aussi pour quelque chose. Il s’en dégage un certain esthétisme. Vivès nous raconte une histoire simple mais qui peut rapidement devenir répétitive au fil des longueurs de bassin que nage le personnage principal. Fallait-il pour autant y consacrer 135 planches ? Malgré ce chiffre impressionnant, le livre est vite lu, trop vite. Au prix de vente officiel en librairie, cela fait cher la longueur de bassin…Un livre qui m’a laissé un goût de trop peu en bouche faute d’avoir le goût du chlore…Ce n’est pas un livre pour les phobiques de l’eau mais si vous désirez y plonger, n’oubliez pas  de prendre votre bonnet, vos lunettes et votre pince-nez…

6,0/10

 

Capitol.

On en parle sur votre blog: http://samba.xooit.be/t954-LE-GOUT-DU-CHLORE.htm#p30869

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