Autrice : Talia Dutton
Éditeur : Delcourt Waves
224pages
Date de sortie : 22 octobre 2025
Genre : tranche de vie, drame
« Je n’ai pas demandé à ce qu’on me crée, d’accord ? »
Présentation de l’éditeur :
Une réécriture moderne du mythe de Frankenstein !
Frances et Maura sont des jumelles inséparables depuis toujours, une de leur passion commune se trouve être les sciences. Alors quand Maura décède d’un tragique accident, Frances n’a qu’une idée en tête : la ramener à la vie coûte que coûte. Après de nombreux échecs et beaucoup de larmes, un miracle se produit enfin. Frances nage dans le bonheur de retrouver sa sœur, mais le doute s’installe peu à peu… Est-ce vraiment Maura ?

Mon avis :
Outre l’adaptation librement inspirée du classique mythe de la créature de Frankenstein, c’est avant tout une ode à la vie. Talia Dutton permet, avec “M is for Monster”, de dévoiler la nécessité vitale d’être accepté pour qui nous sommes, quitte à devoir en passer par le deuil.
Tout commence dans un laboratoire. Frankie et son mari Jean viennent de ramener Maura à la vie, … ou du moins : son corps, rafistolé autant que faire ce peut après un terrible accident scientifique. Frances, dite Frankie, se sent non seulement coupable de ce qui est arrivé à sa sœur, mais également dévastée par cette perte tragique au point de braver la science et la magie pour ramener Maura d’entre les morts. Physiquement, c’est un succès. La psyché en est tout autre… l’âme dans ce corps est neuve, perdue entre l’envie d’être aimée, même pour qui elle n’est pas : celle qui vit à présent dans les miroirs et qui lui souffle ses souvenirs pour tromper Frankie et Jean.
Le lecteur se trouve également piégé dans cette existence de faux semblants. M n’est pas Maura. Maura n’est plus qu’un fantôme, visible uniquement par ses anciens yeux… Ceux, à présent, de M. Comment s’épanouir dans ces circonstances ? Voilà toute la question soulevée par l’autrice, qui peut immanquablement inviter quiconque à repenser sa façon de voir le monde, de voir les gens et comment les accepter pour qui ils sont et non ce qu’on attend d’eux.
Avec un graphisme très US, en dégradé de bleus contrairement à ce que la couverture pourrait faire croire, avec des visages plutôt ronds, engageants, à l’encrage épais sur des lignes pourtant douces : voilà toute la complexité de la vie, encore une fois passée sous le scalpel de la créature de Frankie, Frankenstein… Enjoy ~
ShayHlyn.







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