Auteur : James O’Barr
Editeur : Delcourt
Genre : Vengeance, Drame, Fantastique
Sortie : le 24 septembre 2025
Avis de l’éditeur :
The Crow est le récit d’un exorcisme, celui de la douleur personnelle de James O’Barr. C’est l’histoire d’Eric, son alter ego, et de Shelly, sa fiancée, tous deux sauvagement assassinés par un gang de truands. Un an après leur mort, un corbeau se pose sur la tombe d’Eric : il est venu le guider pour assouvir sa vengeance… Cette oeuvre exceptionnelle a reçu un accueil phénoménal dans le monde entier, et s’est vendue à près d’un million d’exemplaires. Plusieurs adaptations cinématographiques en ont été tirées, dont celle avec Brandon Lee, le fils de Bruce Lee, mort accidentellement pendant le tournage.
Mon avis :
Environ trois décennies après sa première publication, The Crow de James O’Barr revient dans une édition définitive, avec un nouveau chapitre final et une Postface inédite de son auteur.
Il s’agit avant tout d’une histoire d’amour qui malencontreusement conduit ses deux protagonistes centraux, à savoir Eric Draven & sa fiancée Shelly Webster, vers une mort atroce et prématurée.
Dans une ville de Detroit poussée à l’extrême dans laquelle vices et corruptions sont monnaies courantes, le crime perpétré par les hommes de T-Bird ne sont hélas jamais punis, ni sanctionnés par la justice. Et ces mêmes scélérats sont donc responsables de la fin tragique des amoureux, abatant froidement d’une balle en pleine tête Eric, avant de violer à la chaine sa fiancée, puis de l’assassiner à son tour en la mutilant atrocement.
Néanmoins, ce récit prend une toute autre tournure, dès l’instant où Eric Draven renait en quelque sorte de ses cendres, guidé par un corbeau, synonyme d’immortalité. Commence pour la victime une chasse à l’homme, envers tous les coupables de sa tragédie…

James O’Barr dévoile ses peurs, ses craintes, son courroux au travers de cette saga revancharde. Il exploite une certaine justice par-delà les dimensions, permettant à la victime de se venger de ses bourreaux. Immunisé face à la douleur, son messager le Corbeau (The Crow), l’accompagne en quelque sorte, pour abattre froidement ses adversaires.
Sur un ton ultra-violent, teinté d’une poésie subtile, narrant les métaphores d’un esprit traumatisé suite aux blessures du passé, Eric Draven ressurgit de sa tombe, maquillé comme pour une fête d’Halloween, peint de blanc, et habillé de tenue latex reluisant.
Si le ton est donné d’un point de vue scénaristique, la qualité graphique excelle également à nous délivrer un trait de bonne facture, enlisée volontairement vers un style gothique, mélancolique lors des étreintes amoureuses, et aggravée lors des séquences de violence.
The Crow marque également le décès du fils de Bruce Lee, Brandon Lee, lors du tournage du film ; à priori suite un accident dramatique emportant la star des films d’action prématurément.
Soulignons que cette édition dite définitive apporte son bonus, en comparaison avec les précédentes éditions. L’introduction de James O’Barr définit les bases de cet ouvrage peu orthodoxe. Une certaine mélancolie presque indigeste accompagnera le lecteur tout du long, à éviter donc en période dépressive.
Un album solide, qui lie les extrêmes tant graphiquement que pour sa trame. Un direct dans les gencives pour ceux qui ont connu The Crow durant les années 90.
Coq de Combat



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