Auteur : Leone Frollo
Editeur : Glénat
Genre : Erotique, Art Book
Sortie : le 2 juillet 2025
Avis de l’éditeur :
Une promesse sensuelle Aux côtés des grands maîtres italiens du dessin érotique, de Crepax à Manara en passant par Serpieri et Magnus, Leone Frollo est peut-être celui que l’histoire du Neuvième Art a le moins retenu. Et pour cause : après avoir oeuvré dans la bande dessinée en feuilletons au format poche, las des séries, Frollo se tourne avec succès vers l’illustration pour assouvir toute sa maîtrise de la plastique féminine avec séduction et malice.
Mon avis :
Né à Venise en 1931, Leone Frollo se lance dans un premier temps dans des études d’architecture, avant d’entamer sa passion pour la BD et de s’y illustrer d’abord à son école dans le journal Il Risveglio, puis en 1953 pour un autre journal didactique Il Corriere dello Scolaro. En 1958, il devient architecte mais ne réalisera qu’un unique édifice dans le quartier du Rialto pour se concentrer ensuite à ses passions : la photographie et un certain amour des années 20, des films de Rudolph Valentino et les nouvelles tendances autant européennes qu’américaines en terme de belles cylindrées, femmes glamour et exotisme, deviendront quelque part son cheval de bataille
Après le krach boursier connu de 1929, une grande dépression conduira des mouvements sur fond de crise morale se répercutant ensuite sur toute L’Europe, synonyme que quelque chose de gigantesque se met petit à petit en place. Mais il faudra patienter jusqu’au milieu des années 1950, afin de contempler les premières Pin Up aux postérieurs impériaux et aux poitrines généreuses.

Ce second Art Book permet de visualiser ses œuvres peintes au pinceau, à l’aquarelle ou encore à l’encre de Chine.
Indécent et provocateur scanderont les puritains, tant à la sortie à l’époque des fifties qu’encore maintenant de toute évidence. Montrer du sang, de la violence omniprésente et des guerres, tant dans les médias qu’au JT, est chose tout à fait convenable, puisque tout un chacun depuis notre plus jeune âge se voit confronté à l’hémoglobine et la violence porté vers autrui d’une manière ou d’une autre.
Mais, dès lors que l’on pointe un bout de sein ou une paire de fesses, le tabou reprend indéniablement du service. Quoi qu’on en pense, l’exotisme et le crayonné de Leone dépeint la femme dans toute sa splendeur, sans fioriture. Elancées, belles à souhait, vêtues de porte-jarretelles et de bas en soie, à califourchon, penchées pour appâter leur observateur ; les caricatures et déesses présentes dans cet ouvrage régalent par leur candeur, leur authenticité et les images intemporelles qu’elles imprègnent.
L’artiste, aussi connu pour sa série Casino, mettant en relief des prostituées de luxe, dont le prix à payer pour s’offrir une partie fine avec l’une d’elle, s’accommode souvent à dilapider toute sa fortune, magnifie et idéalise la poésie naturelle féminine dans toute sa splendeur.
Avant toute chose, à l’image d’un magazine Playboy ou Penthouse, c’est de l’Art avec un Grand A. Leone n’a pour ainsi dire jamais peint de nymphettes timides mais bel et bien de femmes accomplies tant sur leur versant d’une personnalité franche et mature que par des corps sublimés, presque de l’ordre du divin, du céleste, du sublimé.
Un album bien évidemment adressé à un public averti, qui prendra sûrement grand plaisir à décortiquer les différents segments de cet ouvrage insolite. D’abord, nous avons droit à des modèles seules, puis vient des étreintes entre femmes assez classiques de l’ordre du baiser tendre et de la caresse subtile pour enfin aboutir sur des plans nettement plus crus, de l’ordre du bondage et pour conclure avec un amas de pénétrations avec des participants mâles.
De l’érotisme sensuel comme pour les versions cinématographiques de Tinto Brass (Caligula Fallo, Madame Kitty), comme évoqués dans cet album. Un régal pour les yeux, une alchimie des sens mis en éveil, une curiosité également sur ce qui se faisait peut-être de mieux durant les années 50 et 60 sur cette thématique.
Coq de Combat



Tu as bien raison de dire qu’un bout de sein est nettement plus dérangeant que la violence dans notre société. D’un coup je vais éviter de la partager sur les réseaux pseudo sociaux pour la paix de nos esprits. Profitons en sur notre espace préservé !
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