Autrice : Mirion Malle
Éditeur : Glénat
176 pages
Date de sortie : 24 septembre 2025
Genre : roman graphique, tranche de vie, deuil
« Son esti de fantôme, c’est une belle métaphore. La miss est elle-même un ectoplasme social. »
Présentation de l’éditeur :
Combien de temps vivent les fantômes ?
Un soir d’été, quatre amies dans la fin de la vingtaine se retrouvent pour prendre un verre. Il fait doux, l’ambiance est joyeuse. Il y a d’abord Anne et Irène, puis Nour arrive à son tour, suivie de Marie-Pierre. Au fil de la soirée et des anecdotes, Irène vient briser sans le vouloir cette atmosphère tendre en parlant du fantôme de leur ami Caleb, décédé l’année passée. C’est troublant, mais Irène le voit partout : dans la rue, dans le métro, à l’épicerie. Entre malaise et colère, chacune va réagir différemment et apprivoiser ses émotions. Pendant ce temps, le fantôme de Caleb attend sagement qu’Irène rentre à la maison pour la saluer en silence. Combien de temps va-t-il rester là sur le canapé ? Est-ce grave qu’il lui tienne compagnie, que tous deux conversent si librement ? Irène perd-elle la tête ou vient-elle de trouver un chemin de traverse pour avancer ? Comment gérer son deuil, comment accepter l’absence et retrouver les vivantes ?

Mon avis :
Sous forme d’un recueil, presque, de journaux intimes, “Le problème avec les fantômes” retrace le deuil vécu de quatre façons différentes. Aucune ne peut prétendre être la meilleure, car la mort touche tout le monde, chacun à sa façon. Pas d’aventure paranormale, mais au contraire : un récit hautement humain, avec ces quatre jeunes femmes qui ont perdu un être cher et ne savent pas comment gérer cette perte.
Mirion Malle écrit comme on parle au Québec, les phylactères sont d’ailleurs manuscrits en lettres séparées qu’on imagine aisément écrites au crayon. De même que son dessin qui est plutôt enfantin, minimaliste... ce qu’on retrouve souvent dans les romans graphiques (et qui joue sur la corde sensible de mon appréciation : j’y arrive pas !).
Si le graphisme n’avait pas été homogène et constant dans sa construction, on aurait pourtant pu croire à un journal intime mis en page par différentes personnes tant les réactions, les ressentis sont différents. Irène ressent la présence de son défunt ami Caleb à chaque instant, comme un fantôme dans sa vie. Anne ressent de la colère, Nour apaise les cœurs de tout le monde en rêvant secrètement qu’on la console elle aussi, et Marie-Pierre s’accroche à ses amours pour ne pas penser, comme dirait Charles Aznavour, à ses emmerdes.
Mais n’est-ce pas l’occasion pour chacune d’entre elles, d’enfin faire leur deuil en le partageant, en se remémorant des souvenirs de cet ami parti trop tôt, avec ses défauts comme ses qualités ; ce qu’il a apporté à chacune d’elles et ce qu’elles peuvent garder dans leur cœur à jamais… Plutôt de circonstance à l’approche de la Toussaint, non ?! Enjoy~
ShayHlyn.







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