Les guerres invisibles T01

Auteur.rice : Marina Lisa Komiya
Éditeur : Casterman Sakka
336 pages
Date de sortie : 18 juin 2025
Genre : tranche de vie, drame

« C’est le seul moyen de survivre, de toute façon. »

Présentation de l’éditeur :

Une quête de liberté à quatre voix contre les conventions.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, dans un Tokyo en ruines et occupé par l’armée américaine, l’heure est à la survie et à la reconstruction. Mais pour certains, forcés de taire qui ils ou elles sont, les combats font toujours rage.

Drame intime et flamboyant, Les Guerres invisibles, ce sont celles que mènent quatre personnes discriminées pour leur nationalité, leur orientation sexuelle, leurs origines ou leur identité.

Du Japon aux États-Unis, elles se rencontrent, s’aiment, se perdent et s’attendent dans les replis de l’histoire.

Mon avis :

On connaît, dans les grandes lignes, la vie après la seconde guerre mondiale. Mais comme le dit l’auteur.rice (oui, iel, en tant que personne Queer, semble préférer l’écriture non genrée quand iel s’exprime en dehors de ses récits) : comme l’Histoire est écrite par les vainqueurs, on ne voit pas les autres, les personnes lambda qui ont trimé… Souvent pour qui ils ou elles sont. C’est ainsi qu’on plonge dans le Tokyo d’après guerre, avec quatre personnes qui ont subi leurs sorts en tâchant de s’en sortir le mieux possible.

Les guerres invisibles” commencent avec Yoriko et Haru. Elles étaient amoureuses l’une de l’autre, mais la guerre et la tradition les ont séparées. Yoriko est partie en exil pour éviter les bombardements, Haru s’est vu promise à un jeune homme en vue d’un mariage arrangé. Alors, comme sa bien-aimée mais pour des raisons différentes, elle a fuit sa demeure. Au retour de Yoriko, juste une lettre : Haru est partie aux États-Unis rejoindre la famille de son nouvel époux.

Marina Lisa Komiya pose d’emblée des bases claires pour ensuite laisser ses personnages se fondre dans un décor encore insalubre. Des cabanes à la place des maisons bombardées, le manque de vivres, des âmes en peine, … Même le graphisme semble émergé de cette époque avec un style plutôt old-school, agréable à regarder ; souvent dépourvu de fond de case, mais qui ramène à l’essentiel : les émotions humaines.

Chaque chapitre donne une année et un personnage pour comprendre comment ces quatre intervenants on vécu la même période de temps. Ce que Haru a fait entre le départ de chez elle et son arrivée aux USA, comment Yoriko a obtenu la lettre de son aimée et ce qu’elle a fait pour tenter de s’offrir un voyage vers ce pays de toutes les libertés. Et enfin, nos deux hommes, Arthur et Scott, survenus chacun dans la vie d’une de nos héroïnes, avec de lourds bagages, eux aussi, à leur actif.

Une tranche de vie atypique mais qui reste touchante et émouvante, car ça aurait pu être vous, moi, l’auteur.rice. Iel le dit d’ailleurs dans sa postface : que ferions-nous si une guerre éclatait ? Si, comme Arthur, vous étiez de deux nationalités différentes et qui finissent par s’opposer au combat comme le Japon et les États-unis ? Comment s’intégrer dans un pays qu’on a combattu ? Tant de question qui semble futile en temps de paix, mais ô combien cruciales en temps de guerre. Je vous laisse à ces réflexions en attendant la deuxième partie. Enjoy ~

ShayHlyn.

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