Autrice : Manon Debaye
Éditeur : Sarbacane
208 pages
Date de sortie : 20 août 2025
Genre : tranche de vie, drame
« Je suis une fille perdue, une enfant oubliée. J’attends que les années passent pour aussi t’effacer. Elle m’a dit que tu n’avais jamais existé, dis-moi que c’est pas vrai ? »
Présentation de l’éditeur :
Des jeunes filles et des hommes
L’été de leurs seize ans, Alice, Maé et Giulia le passent ensemble dans les vertes collines normandes qui les ont vues naître. Pour tuer l’ennui, elles explorent le terrain inconnu des premières fois, se chuchotent des secrets sur les garçons du coin et grattent quelques accords sur la guitare qu’elles se partagent. Puis vient le jour où elles apprennent qu’Isaac Dean, la rockstar qu’elles vénèrent, se retire provisoirement de la scène musicale pour se réinstaller dans sa maison d’enfance dans la région.
Elles n’ont alors plus qu’une idée en tête : le rencontrer. Et elles y parviennent. Sauf qu’Isaac, dominateur, destroy et de dix-sept ans leur aîné, ne leur accorde pas à toutes le même intérêt. Alice, blonde fragile qui veut se donner l’assurance d’une femme, retient son attention. Maé et Giulia, jalouses, prennent alors leurs distances avec leur amie sans s’alarmer de son isolement. L’issue sera aussi soudaine qu’irréversible.
Sept ans plus tard, à Paris… que reste-t-il de ces beaux jours ? De leur jeunesse ? De leurs amours ?

Mon avis :
“Des filles normales”. On oublie bien trop souvent que même les pires drames peuvent survenir auprès de personnes tout à fait normales, de ceux qu’on peut entendre aux JT : “c’était quelqu’un sans histoire” et autres amabilités. Car on pense que les drames, les misères, etc. n’arrivent qu’aux autres… jusqu’à ce que ça vous arrive à vous !
Maé est issue d’une famille bourgeoise. Elle apprend le piano à l’académie de musique, ses parents ont de grandes espérances pour leurs enfants, donc des critères plutôt strictes sur à peu près tout ce qui concerne leurs vies. Giulia est quant à elle, totalement, cette fille sans histoire, qui parle peu, qu’on remarque à peine, … à vrai dire, au fil de cette lecture, on réalise rapidement qu’elle était tellement effacée qu’on l’a presque oubliée contrairement à ses deux camarades.
Quant à Alice, c’est l’adolescente qu’on remarque grâce à sa beauté, mais aussi et, hélas surtout, par son attitude avec les garçons. La fille “facile” car désespérément en recherche d’affection masculine faute d’un père disparu bien trop tôt de sa vie ; laissée à la garde d’une mère aussi déboussolée qui cumule les amants…
Il aura suffit d’une rock-star imbu de lui-même pour perturber à jamais l’amitié des trois adolescentes. On est pris par un sentiment d’impuissance car, finalement, personne ne se comprend, personne ne réalise ce qui ronge l’une et l’autre jusqu’au drame. Manon Debaye, avec un graphisme intimiste, au crayonné digne d’un journal intime, dépeint les pensées les plus sombres de ces trois amies déchirées jusqu’au point de non-retour. Preuve qu’il peut arriver l’impensable à “Des filles normales”. Personne n’est à l’abri, ça n’arrive pas qu’aux autres, alors n’attendez pas pour vous inquiéter d’un proche qui part à la dérive. Parlez. Communiquez. Écoutez. Un sourire peut parfois tout changer, pensez-y !
ShayHlyn.







Une histoire plus proche de la réalité en somme. Pourquoi pas , je note ce titre.
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on précédent titre « la falaise » était aussi dans cette veine là. La détresse psychologique qu’on ne remarque pas.
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