Scénario : Ohtagaki Yasuo
Dessin : Ohta Yuuki
Éditeur : Delcourt Moonlight Manga
208 & 272 pages
Date de sortie : 2 juillet 2025
Genre : tranche de vie, science-fiction, drame
« Même en sachant que leur quotidien va disparaître… Ils n’ont jamais perdu leurs croyances. Voir des gens si courageux me ramène à ma propre lâcheté… Au fait que je n’arrive pas à avancer… Et je déteste ça. »
Présentation de l’éditeur :
L’extinction de la Terre est imminente. Quelle trace de votre existence souhaiteriez-vous faire perdurer dans les confins de l’univers ?
« Dans dix mois, nous assisterons à l’extinction de l’espèce humaine. » Le présentateur TV annonce la collision prochaine d’une météorite et de la Terre. Dans cette ambiance chaotique, le gouvernement japonais décide de créer la « Ginga Rocket ». Une fusée ayant pour but de récolter les derniers messages des humains pour les envoyer dans la Voie lactée et laisser ainsi une trace de leur existence.

Mon avis :
L’annonce est tellement énorme qu’elle en devient irréelle, impossible, improbable ! Dans les films, ça ne se passe pas comme ça ! Il y a toujours un héros qui va se sacrifier pour sauver la planète, une solution de dernière minute, un vaisseau de sauvetage qui va emporter la majeure partie de l’humanité pour un endroit encore inconnu aux confins de la Galaxie. Alors non, on a du mal à imaginer que, finalement, le gouvernement a décidé que la fusée qui rejoindra la voie lactée ne contiendra que des messages de ses habitants pour laisser une trace de leurs existences… “Le dernier écho de notre existence”.
Ohtagaki Yasuo ne laisse aucune place à l’espoir. Le compte à rebours est lancé, ne laissant personne indifférent. Les quelques histoires qui composent ce recueil d’existences en est la preuve. Il y a des gens qui décident de se sacrifier pour aider les autres jusqu’au bout, comme dans cet hôpital en début de premier tome. Le personnel se réduit de jour en jour, mais ceux qui continuent ne peuvent que déplorer une augmentation des taux de suicides, d’avortements, de violence… Pareil dans les aéroports bondés de clients désireux de partir dans leurs contrées natales ou ailleurs, pourvu que ça change la donne. Mais l’auteur est fataliste, nous assénant le coup fatal dans le second tome, hors de la bouche d’un des personnages les plus improbables.
Le graphisme de Yuuki Ohta, d’une grande finesse, sied à ce contexte où chaque jour compte ; où chaque individu mérite de faire entendre sa voix une dernière fois. Que ce soit un jeune homme paumé qui ne pense pas avoir accompli quoique ce soit de méritoire dans sa vie, ou ce facteur qui manque sérieusement du sens de l’orientation. Voire même cette autrice qui revient après 19 ans d’absence auprès de sa mère et de ses deux sœurs, mais un jour trop tard malgré tout car elles sont devenus orphelines la veille de son retour à la maison… Parce que le destin, même s’il a décidé d’anéantir la planète tout entière dans l’année, continue sa ronde jusqu’au bout, avec son lot de naissances, de morts avant l’échéance… de vies ! Car qui peut savoir ce que nous ferions, ce que nous dirions ou écririons sur cette carte destinée à l’Univers si on nous apprenait que tout s’arrêterait dans dix mois ?! À méditer…
ShayHlyn.



Moi qui cherchais justement une lecture pour me remonter le morale 🙂
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ah c’est, oui, super en effet. Savoir quand tout va péter 😅
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