Frankenstein – Au nom du père

Scénario : Marco Cannavo
Dessins & Couleurs : Corrado Roi
Editeur : Glénat
ISBN : 9782344068168
DL : 03/2025
NB pages : 112

« J’ai comme la sensation d’être suivie. »

Résumé du roman :
En expédition vers le pôle Nord, Robert Walton adresse à sa sœur des lettres où il évoque l’étrange spectacle dont il vient d’être le témoin depuis son bateau : la découverte, sur un iceberg, d’un homme en perdition dans son traîneau. Invité à monter à bord, Victor Frankenstein raconte qu’il n’est venu s’aventurer ici que pour rattraper quelqu’un – qui n’est autre que la créature monstrueuse qu’il créa naguère, et qui s’est montrée redoutablement criminelle.

Deuxième volet de la série « Les classiques de l’horreur » chez Glénat par le même duo déjà l’œuvre sur Dracula – L’ordre du dragon. Cette fois Marco Cannavo s’attaque au mythe de Frankenstein avec comme originalité dans cette adaptation le fait de faire s’interroger la créature sur sa relation avec Frankenstein, est-il la création ou son fils ? De même Frankenstein s’interroge, doit-il tuer sa création/fils qui lui fait horreur ? Cette double narration avec cette approche psychanalytique est au cœur de cet album et nous change de l’habituelle vengeance de la créature. Je regrette toutefois cette fin abrupte qui semble arriver comme un cheveu dans la soupe et qui ne colle pas au roman.

Les planches au lavis noir et blanc de Corrado Roi tout en clair-obscur contribuent parfaitement à l’atmosphère sombre du roman. Il crée une nouvelle fois une ambiance brumeuse très réussie. La créature quant à elle est dotée d’un design assez éloigné de la version Karloff classique avec les boulons et tout le toutim. Rafraichissant.

En fin d’album une douzaine de pages d’explications du mythe et du roman, très intéressant. Une bonne surprise, originale par sa double narration et son traitement psychologique. A choisir je reste toutefois un grand client de l’adaptation de Georges Bess.

JaXoM