Monaco : l’épopée des Grimaldi

Scénario : Arnaud Delalande
Dessin : Cédric Fernandez
Préface écrite par SAS Albert II de Monaco & postface par Stéphane Bern
Éditeur : Glénat
64 pages
Date de sortie : 25 juin 2025
Genre : historique

« Et ainsi François Grimaldi, déguisé en moine Franciscain, aurait usé de cette ruse pour permettre à ses compagnons de forcer l’entrée de la forteresse de Monaco. Par coïncidence, il se trouve que Monaco veut dire “moine” en italien ! »

Présentation de l’éditeur :

Dans les coulisses d’une rencontre mythique

À l’occasion de la huitième édition du Festival de Cannes, la star hollywoodienne Grace Kelly est de passage en France pour présenter un film en compétition, Une Fille de la province. Déjà venue sur la Côte d’Azur un an auparavant pour tourner La Main au collet d’Alfred Hitchcock, l’actrice américaine, récemment oscarisée, est alors au sommet de sa gloire. Un rendez-vous au palais de Monaco, le 6 mai 1955, pour un reportage de presse, va bouleverser sa vie et celle du prince Rainier III, héritier convoité de l’une des dynasties régnantes les plus anciennes d’Europe. Le 5 janvier de l’année suivante, le couple annonce publiquement ses fiançailles et Grace Kelly prend la décision la plus importante de sa vie : quitter son métier pour une vie sur le Rocher. Le 19 avril 1956, 30 millions de téléspectateurs assistent au mariage du siècle.

La rencontre de ce couple mythique sert de fil rouge à l’évocation d’une véritable épopée, celle des moments forts de l’histoire monégasque : la persécution et l’inhumation de sainte Dévote, martyr chrétienne de l’Antiquité, qui deviendra la patronne des Grimaldi ; l’émergence de la dynastie souveraine, issue de grandes luttes d’influence au sein de la République de Gênes ; la prise de Monaco par François la Malice, un mythe fondateur que rappellent les armoiries familiales ; les batailles incessantes pour affirmer et préserver l’indépendance, depuis le Moyen Age, au temps de Philippe le Bel, jusqu’à l’époque moderne ; le beau siècle de la Renaissance, qui marque la transformation de la forteresse en palais et la reconnaissance internationale de la souveraineté ; l’essor fabuleux de la fin du XIXe siècle, qui façonne la principauté que nous connaissons aujourd’hui… Entre bruit, fureur, drames, ombres et flamboyances, l’album fait revivre les destins qui se sont forgés sur le Rocher, des origines à nos jours.

Mon avis :

Je n’ajouterai qu’une chose à cette belle et longue introduction par les éditions Glénat : “Grace… Quel Lit !” qui aurait été prononcé par le prince Rainier III à sa nouvelle épouse, Grace Kelly, en arrivant dans la chambre nuptiale. Mon père me répétait souvent cette anecdote et me donnait alors à penser à cette famille princière, pas vraiment française, plus tout à fait génoise quand on lit ce bel ouvrage… Mais qui a su s’imposer sur son petit Rocher.

Les œuvres historiques relatent plus souvent la vie d’une nation quand les auteurs veulent traiter d’un sujet en longueur, mais la famille Grimaldi, à elle seule, recouvre des siècles d’Histoire palpitante ! Pas étonnant que le plus célèbre présentateur et expert des familles couronnées, Stéphane Berne, en ait fait la postface : premier gage de la qualité de “Monaco : l’épopée des Grimaldi”. D’autant plus saluée que c’est carrément son altesse sérénissime Albert II de Monaco qui ouvre le bal, 2e gage et non des moindres !

C’est ainsi qu’on ouvre les yeux sur l’étendue des faits de cette famille qui ne se limitent pas à la presse people, à son casino, au grand prix de Monaco et aux festivals internationaux du Cirque. On remonte à l’Antiquité avec la persécution de celle qui deviendra la patronne du Rocher, les conquêtes et les complots, l’origine des éléments du blason des Grimadli sans oublier le mariage improbable d’un prince et d’une actrice. Un arbre généalogique rempli d’hommes d’action pour faire prospérer leur peuple ; scénarisé par Arnaud Delalande, bien aidé par un collectif d’historiens.

Le dessin, aux lignes claires réalistes, de Cédric Fernandez, accompagne harmonieusement le récit et nous plonge davantage dans la chronologie historique de ce qui fut autrefois appelé le port d’Hercule, plus exactement “Portus Herculis Monoeci”… autant dire que de Monoeci à Monaco, il n’y avait qu’un pas ! Des lieux reconnaissables, des visages familiers pour une épopée éditée suite au vingtième anniversaire du règne du prince actuellement au sommet du rocher monégasque. Enjoy ~

ShayHlyn.