Les Jardins Invisibles

Scénario : Alfred
Dessin : Alfred
Éditeur : Delcourt/shampooing
Date de sortie : 15 janvier 2025
160 pages
Genre : Roman Graphique

« Le temps de flottement imprévu, en plein milieu du flux de la vraie vie. On le prend ou pas ce temps. Ça ne tient jamais à grand chose. « 

Présentation de l’éditeur

Un nouvel album d’Alfred dans lequel il présente des petites choses qui ont parfois eu une grande incidence sur sa vie et sa personnalité. Alfred livre plusieurs fragments de sa vie où se recoupent ses thèmes de prédilection, l’Italie, l’enfance et son rapport au dessin et au théâtre. Chacune de ces histoires présentent un de ces moments de micro-bascule dont l’impact sur notre trajectoire devient tangible parfois trente ans plus tard. Une rencontre, une phrase dite dans l’enfance, une peur qu’on se trimballe encore adulte…

Mon avis

Alfred nous fait découvrir SON Italie et SA Venise dans ce joli roman graphique qui se concentre sur ces moments, impromptus, qui sont des points de bascule dans une vie. Évidemment on n’en prend pas conscience à l’instant même où ils arrivent. Ce n’est que plus tard, avec le temps qui passe et les bénéfices d’une maturité et d’une expérience accrues, que ces moments peuvent se révéler, s’analyser et prendre sens.

Le récit est autobiographique et intime. Alfred, dans un trait « simple », enchaine les anecdotes qui s’imbriquent et donnent corps à ces Jardins Invisibles. Tout semble donc simple (sans guillemets cette fois-ci) dans ces souvenirs personnels que nous partageons avec l’auteur-narrateur-héros alors que nous le suivons sur les plages de Ligurie l’été ou encore dans les rue vénitiennes la nuit. La mise en couleur est sommaire, donnant du relief aux paysages, mettant en lumière les personnages.

Alfred s’autorise des écarts, avec des galeries de vignettes miniatures, des silhouettes en mouvement croquées, des photographies. Le journal de voyage est intime, il évoque la filiation, la nostalgie, les hasards et les rencontres qui modèlent une existence. Et quand on y réfléchit quelques secondes on se rend compte qu’on en a tous vécu.

Les textes sont très beaux, parfois poétiques, souvent philosophiques. Alfred a une plume, une écriture qui décrit parfaitement les choses, même les plus intérieures, et les rend accessibles voire universelles. A 10 ans, son pote Fred lui a dit : « C’est cool, quand on dessine on a tous les droits ». Les Jardins Invisibles en est la parfaite illustration tant la BD renvoie un sentiment de lâcher prise et de liberté.

ScénarioDessinico_Album
coeur_quatrecoeur_troiscoeur_trois_et_demi


Petitgolem13

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