Scénario : David Haziot
Dessin et couleur : François Baranger
Éditeur : Orliade
110 pages
Date de sortie : 2025
Genre : aventure ; Histoire ; fantastique
» Je suis la Reine des Ombres et de ces bois. J’habite cette forêt et je sors quand les hommes la fuient. Les ténèbres sont ma demeure et les loups mes gardes. «
Présentation de l’éditeur
Bretagne, Moyen Âge, XIIIème siècle, une cruelle injustice frappe un foyer paisible. Une jeune fille voit son père condamné à être pendu pour un incendie qu’il n’a pas commis. Désespérée, elle veut se venger par tous les moyens. Commence une série d’aventures déclenchées par ce crime originel dont les acteurs ne maîtrisent rien.

Mon avis
Avec L’épée de Justice, nous embarquons pour un voyage en immersion totale dans un Moyen-Age réaliste, loin des clichés fantasmés et des images d’Épinal. Les auteurs, tous deux amoureux passionnés du moyen-âge, nous livrent là un véritable roman de chevalerie mettant en avant tous les codes du genre : la défense des faibles, une haute moralité, l’amour courtois et le respect de la femme.
L’histoire est assez simple au départ. Un homme est injustement pendu par les seigneurs bâtards de Haute-Roche pour un incendie qu’il n’a pas commis. Sa fille Orliade n’aura alors de cesse de se venger et sera aidée en cela par un jeune justicier qui, lui, verra son destin basculer. Se mêle à cette histoire de vengeance et de justice, un peu de magie et de forces occultes ajoutant la dose de sel et de mystère à cette histoire haute en couleur.
Derrière cette fiction historique qui flirte avec la fantasy, se cache un documentaire sur le moyen-âge trop souvent caricaturé. Ici, les auteurs se veulent précis et rigoureux dans les décors, les costumes et les mœurs de l’époque. L’anachronisme architectural ou vestimentaire n’a pas sa place ici et l’on peut considérer les scènes peintes comme de véritables reconstitutions historiques des débuts du XIIIème siècle.
Des reconstitutions minutieuses et rigoureuses qui font découvrir une époque très colorée et flamboyante. A ce titre, le dessin est remarquable de précision et de détails. Tout en couleurs directes, chaque dessin est un véritable tableau dans lequel on se perd pour n’en laisser échapper aucun détail. Les batailles sont époustouflantes, les paysages majestueux et les scènes de vie hyper crédibles. Même les séquences fantastiques semblent réelles. Bref, le dessin et la couleur sont sublimes.
Ce roman médiéval est une très belle entrée en matière pour cette toute jeune maison d’édition qui se fixe comme objectif de « privilégier la beauté et les vérités en tous genres et sous toutes formes ».
Pari réussi avec cet album beau et dense de 110 pages duquel on ne décroche pas de la première à la dernière page.
Loubrun
Orliade, jeune maison d’édition n’a pas encore de diffuseur/distributeur. Pour vous procurer l’album, rendez-vous ICI

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