Scénariste : Kazuo Koike
Dessinateur : Ryoichi Ikegami
Editeur : Glénat
Genre : Triades, Arts martiaux
Sortie : le 16 octobre 2024
Avis de l’éditeur :
Afin de clarifier l’avenir et de solder son passé, Freeman est de retour au Japon. Mais à chaque fois qu’il élimine l’un de ces assassins toujours plus nombreux à s’en prendre lui, des larmes amères continuent de couler sur ses joues. Le lumière finira-t-elle par poindre dans les ténèbres de la confusion ?
Mon avis :
La « Kidnappers Organisation », constituée d’anciens Bérets Verts, détient le Freeman, celui que l’on nomme également Yo Hinomura ou encore Long Taiyang. A leur tête, Nina Heaven, une femme fatale crapuleuse envers quiconque se dresse sur son chemin.
Afin d’aiguiser ses stimulis sexuels, elle offre le Freeman en pâture à ses meilleurs guerriers, lors de combat à mains nues, venant le défier les uns à la suite des autres, tandis que la Belle atteint l’orgasme à la vue du sang et de la sueur des guerriers.
Mais pour se battre et s’offrir en spectacle, le Freeman a indéniablement besoin d’un but et exige qu’en contrepartie Woci et ses parents soient libérés.

Kazuo Koike nous livre ici son verdict final, l’ultime voyage qu’il a imaginé pour son héros charismatique qu’est le Freeman. Après avoir dissout l’organisation criminelle de Nina Heaven, il poursuit sa quête de rédemption, venant livrer ses respects à la veuve Kimiryu, annonçant qu’il vient de tuer son époux, Togoku.
Par ailleurs, un homme influent tente d’acheter les services de la veuve et engage un empoisonneur pour éliminer le Freeman. Une lutte intestine entre clans s’étend bien au-delà des horizons, ce qui pourrait coûter fort cher à plus d’un !
Clap de fin pour une œuvre culte, qui a aucun moment n’a perdu de son prestige, alliant à la fois action tonitruante, jeux sensuels, et affreux patibulaires.
Une action millimétrée, où l’étendue du panel des armes blanches fit office de démonstration ; une ode à la sexualité, dévoilant des corps féminins aux courbes sensationnelles et des muscles masculins striés dans la fonte ; et que dire des méchants tous aussi redoutables qu’énigmatiques, aux faciès déstructurés, pragmatiques et à l’ambition démesurée.
L’organisation des 108 dragons atteint ici son apogée, livrant son dernier rituel, permettant peut-être à Yo Hinomura et sa complice de se retirer des affaires et de profiter d’un bonheur certain.
Remercions de même la qualité graphique de Ryoichi Ikegami, comme on a pu l’acclamer lors des précédentes chroniques de la saga. Il a su donner vie à ces corps en mouvements, aux regards ténébreux, à cette avalanche émotionnelle. La mafia asiatique à sa quintessence !
Avec un peu de chance, peut-être pourrons-nous revenir sur deux autres œuvres phares de Ryoichi Ikegami, Strain et Heat, vivement attendues au tournant. Affaire à suivre…
Coq de Combat



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