Bonnie et les enfants perdus

Autrice : Béatrice Revel
Éditeur : Sarbacane
144 pages
Date de sortie : 5 mars 2025
Genre : jeunesse, aventure, fantastique

« Je jure par mon petit doigt que celui qui ment ne s’en relèvera pas ! Mille aiguilles il avalera ! »

Présentation de l’éditeur :

Il faut sauver les enfants du train maudit !

Des enfants disparaissent, enlevés par un terrible train noir ! C’est la rumeur qui fait trembler l’orphelinat où Bonnie a grandi. Sa meilleure amie, Charlie, n’y croit pas une seconde : ce sont des histoires à dormir debout, les enfants partis ont simplement été adoptés. Et tant mieux pour eux, ils n’ont désormais plus sur le dos les sévères bonnes sœurs qui tiennent l’orphelinat ! Mais l’espiègle Bonnie n’est pas rassurée… Et elle a raison, car une nuit, alors qu’elle est punie au cachot après une énième bêtise, elle entend au loin un sifflement… et elle voit ses petits camarades, comme hypnotisés, se lever de leur lit et monter… dans un train ! Elle n’est pas au bout de ses surprises : ce train est dirigé par une armée de chats qui parlent, mais pas de ceux qu’on a envie de cajoler : des matous, griffes et canines acérées, pas commodes du tout. Ni une ni deux, Bonnie prend son courage à deux mains, et saute dans le train pour sauver ses amis… Miaouuu !

Mon avis :

Entre l’étrange film “La cité des enfants perdus” et la partie “animalière” dans Pinocchio de Disney (quand les enfants se transforment en ânes), Béatrice Revel nous embarque dans une aventure sombre, bien loin de l’idée involontaire de croire qu’on va retrouver les enfants perdus de Peter Pan ! Pas de poussière magique, pas de sirènes ni de pirates. Mais des chats anthropomorphes qui kidnappent des enfants avec leur terrifiant train noir !

On peut aisément dire que c’est un combo plutôt alléchant pour les enfants qui savent déjà lire relativement correctement. Le graphisme est dans la veine de nombre d’œuvres jeunesse, sans prétention mais pour le moins imaginatif et, ce qui n’est pas négligeable, pas ou peu de fond laissés blanc. La colorisation se veut, quant à elle, aussi glauque que le scénario, avec des teintes sombres, un peu fades… heureusement que le pitch est prenant !

Nous avons donc une jeune orpheline embrigadée par un chat qui parle, afin de retrouver ses camarades de l’orphelinat, enfermées dans un train sombre. À bord, un étrange trafic s’opère, avec à sa tête : un chat bien déterminé à asseoir son pouvoir sur le monde. Il faut dire que tout le monde sait que les félins sont les maîtres en leur demeure… alors pourquoi pas dans un récit d’aventure fantastique ? Le tout avec un soupçon de légende ancienne, car (pour ceux qui connaissent) la façon dont les enfants se font enlever, le lieu où ils vivent d’ailleurs, … tout cela à de quoi rappeler la légende du “joueur de flûte” totalement revisitée dans “Bonnie et les enfants perdus”.

Intéressant, malgré ce dessin un peu simple. Étoffe (oui, c’est paradoxal dit ainsi), on ne peut pas le nier en voyant tous les détails décoratifs, mais si on voulait être un peu tatillon : pourquoi les enfants n’auraient-ils pas le droit à de beaux graphismes comme les amateurs de BD adultes recherchent également ? Peut-être pour leur permettre de recopier leurs héros sans trop de difficulté ? Allez, ne nous cassons pas trop la tête car ce récit reste quand même sympathique, sombre, mais plaisant à lire quand même. Enjoy ~

ShayHlyn.

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