Beneath the Trees where nobody sees

Scénario, dessins, couleurs : Patrick Horvath
Éditeur : Ankama
132 pages
Date de sortie :  janvier 2025
Genre : polar ; thriller ; animalier

 

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 » Ma vie est simple. J’ai deux règles.
Jamais à Woodbrook.
Toujours au hasard. »

 

Présentation de l’éditeur

Dans la paisible petite ville de Woodbrook, tout le monde se connaît. Mais connaît-on vraiment ses voisins ? Que font-ils quand ils pensent que personne ne les voit ? C’est ce que va tenter de découvrir Samantha Strong, avant que le tueur qui sévit en ville ne mette en péril sa parfaite petite vie…

Mon avis

Prenez Le vent dans les saules et Dexter, mettez le tout dans un mixeur et vous obtenez Beneath the Trees. Un conte aux airs enfantins qui nous emmène sur les chemins noirs et ensanglantés de tueurs en série.

Dans une petite bourgade bien comme il faut, les gens suivent leur petit train train quotidien. La vie est paisible, les gens sont heureux, tout le monde se connaît. Enfin, pour ce dernier point, c’est ce que tout le monde croit. Certains ont des secrets qu’ils comptent bien garder au chaud. Comme Samantha, cette gentille commerçante, toujours calme et avenante, qui s’emploie de temps à autre à des activités secondaires pas très orthodoxes dans la grosse ville voisine. Voir la couverture ….

Mais il y a toujours un grain de sable qui vient enrayer les petites vies bien rangées. Samantha, qui n’agit jamais dans sa propre ville, est inquiétée lorsqu’une série de meurtres survient. Elle va devoir s’employer à découvrir qui risque de mettre à jour son petit secret.

Mélange de fable et de polar, ce récit surprend par sa forme plus que par le fond. Le scénario assez classique et manquant de ressorts et tension ne bousculera pas trop les amateurs du genre. Par contre, l’ambiance générale et les personnages attachants rendent le récit assez immersif et donne envie de s’intéresser à l’évolution des évènements.

Et puis surtout, ce qui détonne et étonne, c’est ce décalage entre le récit et le dessin. Les personnages anthropomorphes et le style donnent l’impression d’être dans un conte pour enfants illustré par l’illustrateur britannique E.H. Shepard. Le contraste est saisissant et renforce à ce titre le propos et la thématique principale sur l’illusion ou le paraître.

Un polar étonnant à découvrir.

Loubrun