Auteur : Chang Sheng
Éditeur : Glénat
respectivement 360 & 368 pages
Date de sortie : 3 juillet & 4 septembre 2024
Genre : seinen, action, science-fiction
« Dans ce monde, il y a la gloire et l’anonymat, les gentils et les vilains. »
Présentation de l’éditeur :
L’ère des machines est arrivée
Yan n’a rien oublié, ni le massacre de sa famille ni ses longues années passées en détention. En compagnie d’Higa Mirai, une mystérieuse jeune fille au pouvoir divinatoire et d’un vieux flic désabusé, elle va remonter la piste jusqu’à pousser les portes de Fleur Technologie. Cette société qui investit des moyens colossaux pour développer l’intelligence artificielle serait directement liée à la mort de ses parents. La fondatrice de cette société, Fleur, n’a pas oublié le visage de Yan… Quand elle n’était encore qu’une enfant, la route de Fleur a croisé celle de Yan dans des circonstances dramatiques. Bien décidée à prendre sa revanche, Fleur risque de franchir un nouveau cap dans ses recherches expérimentales. Qu’adviendra-t-il si les machines prennent le pouvoir ? Et si elles se retournaient contre leur créatrice et l’ensemble de l’Humanité ?
Avec cette nouvelle série en trois volumes, Chang Sheng dynamite les genres ! Il revisite les codes du seinen manga tout en nous offrant une relecture d’un célèbre opéra de Pékin à travers un récit de super-héroïne déjanté où cultures pop et traditionnelle cohabitent à merveille. Une saga époustouflante et magistralement mise en scène que l’on dévore d’une traite !

Mon avis :
Ce qui avait commencé comme une série sur la revanche d’une jeune fille ayant perdu toute sa famille dans un massacre, a très vite tourné en faveur d’un missile de science-fiction entre “I Robot” et “Terminator”. Autant dire que peu de monde l’a vue venir, et pourtant ces deuxièmes et troisièmes tomes en sont la preuve, page par page.
Chang Sheng distille des secrets du passé au compte-gouttes, permettant de donner un sens au combat mené par notre héroïne et ses compagnons. Un quatuor plutôt éclectique, bien loin de ce qu’on peut imaginer dans un opéra de Pékin. L’incarnation d’une ancienne actrice d’opéra chinois, un flic à la retraite qui avait mené l’enquête sur les meurtres de la famille de Yan, une adolescente avec le don de voir l’avenir proche et un agent spécial du futur en combinaison de voyage interdimentionnel.
Fini le thriller, bonjour la science-fiction ! Les amateurs du premier genre seront peut-être un peu déçus de la tournure des événements, les autres enchantés par ce triptyque où l’action fait loin dans un monde à la fois contemporain, mais indéniablement rivé vers un futur technologique de pointe. Déroutant, certes, mais prenant…
D’autant que le graphisme de l’auteur est magnifique. Quelques bémols anatomiques lors d’une prise de combat ou autre, mais dans l’ensemble, son souci du détail, sa minutie dans le réalisme, font de “Yan” une belle petite série qui nous en met plein les yeux… avec une fin ouverte qui ne sera pas pour déplaire à ceux qui auront été happés par cette équipe de super-héros made in Asia. De quoi, peut-être (ou pas, allez savoir), concurrencer les DC et Marvel Comics, qui sait…
ShayHlyn.







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