Adastra in Africa

Auteur : Barry Windsor-Smith
Editeur : Delcourt
Genre : Esotérique
Sortie : le 23 octobre 2024

Avis de l’éditeur :

Adastra in Africa est un récit graphique majeur et inédit en langue française de Barry Windsor-Smith. Il met en scène Adastra, le personnage le plus populaire de sa série Young Gods, qu’il publiait dans sa revue révolutionnaire Storyteller. Initialement conçu par Windsor-Smith comme le troisième épisode du comics Marvel des Uncanny X-men, Lifedeath, ce conte poignant dormait dans les dossiers de Barry Windsor-Smith pendant de nombreuses années depuis que les éditeurs de Marvel avaient refusé de publier l’histoire, sous prétexte qu’elle n’avait pas été écrite ni dessinée sous leur supervision.

Mon avis :

Barry Windsor-Smith. Un auteur anglais qui a su se mettre en avant, au début des années deux mille, par son album légendaire Monstres, paru chez le même éditeur : Delcourt Comics, en 2021.

L’artiste se démarque par un style qui lui est propre, jouant allègrement la carte graphique à sensations fortes. Du noir et blanc tout du long, à l’encrage particulièrement sévère pour nos rétines, mais offrant un visuel fort prononcé jusque dans les moindres détails.

Adastra in Africa relate le retour d’une déesse sur le sol terrestre, venant en aide au peuple démuni, souffrant d’une sérieuse famine. Si les premières pages ensorcellent, c’est surtout par ce déluge d’indices venant d’Outremonde, dans un espace cloisonné d’une tribu vénérant les morts. La venue de la déesse est synonyme d’événement festif, mêlant autant morts que vivants, voire mourants.

Une bonne moitié du récit est narré, sans la moindre parole venant des protagonistes, plantés là dans un décor qui les berce vers leur éternité. Puis, vient le temps de l’espoir, de l’espérance, de la lumière. Si la partie graphique se veut presque hypnotique, la trame porte de nombreux stigmates sans que l’on n’ait particulièrement de réponse à la clé. C’est parfois un peu léger, lourd à la détente ou tissé de fil blanc dans les dialogues dépourvus d’une quelconque magie de style.

L’essence repose entièrement sur une qualité graphique haute en teneur. Bien qu’au-delà de ce scénario en demi-teintes, une marque du passé ait marqué son territoire. L’histoire derrière ce récit se savoure autant si ce n’est plus que sa trame elle-même !

A l’origine, en 1999, Barry Windsor-Smith possédait ce scénario dans la ligne directe de sa série Young Gods, issu du troisième opus des Uncany X-Men Lifdeath. Sauf que Marvel ne l’a pas vu d’un bon œil judiciaire à le publier, se justifiant par là, que ce récit n’avait pas obtenu leur validation, n’ayant pas été écrit ni dessiné sous leur supervision. Ce n’est que des années plus tard, que l’auteur lui-même s’est estimé porté à le diffuser sous un autre regard.

Cet album n’aurait pu jamais voir le jour, si Barry Windsor-Smith n’avait point persisté. Un bel exemple de détermination en somme.

Coq de Combat

Un commentaire sur “Adastra in Africa

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  1. Un très bon auteur/artiste qui a illuminé ma jeunesse avec ses séries sur Conan (qu’il a été le premier à dessiner) et Ka-Zar chez Marvel.

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