L’Aventurier

Scénario : Alessandro Tota
D’après le roman inachevé d’Arthur Schnitzler
Dessin & Colorisation : Andrea Settimo
Éditeur : Glénat Treize Étrange
184 pages
Date de sortie : 4 septembre 2024
Genre : aventure, histoire, roman graphique

« Il est possible qu’il y ait un dessein derrière chaque chose, et que tout ce qui arrive serve à mener ce projet à terme. »

Présentation de l’éditeur :

La mort est ce qui transforme la vie en destin

Italie, 1520. Les parents d’Anselmo Ringardi sont emportés par la peste. Pour échapper à l’épidémie, le jeune noble fuit la ville et part à l’aventure. Le fin bretteur va croiser la route de brigands et de filles faciles jusqu’à sa rencontre avec Géronte et sa séduisante fille Lucrezia. Alors que le roi se meurt, la garde vient chercher Géronte qui possède l’étrange pouvoir de prédire la date à laquelle survient la mort. Durant son absence, Anselmo et Lucrézia tombent amoureux et, au retour du vieil homme, le jeune garçon lui demande la main de sa fille. Mais Géronte refuse au prétexte qu’Anselmo ne vivra pas longtemps et lui révèle qu’il mourra dans un an, jour pour jour. Fou de rage, Anselmo repart à l’aventure, bien décidé à prouver au vieux fou qu’il se trompe et qu’il reste maître de son destin quitte à remettre sa vie en jeu tous les jours. Mais Géronte ne s’est pas trompé, soucieux de protéger sa fille, il a seulement menti pour ne pas la voir partir avec un inconnu sans se douter qu’il allait changer le destin d’Anselmo en tragédie.

L’Aventurier est un roman inachevé d’Arthur Schnitzler (1862-1931) qu’Andrea Settimo et Alessandro Tota ont adapté et conclu d’après les notes laissées par l’écrivain.

Mon avis :

Les héros médiévaux ont souvent une quête bien précise à mener. Les parents d’Anselmo voulaient d’ailleurs qu’il se démarque à l’armée grâce à ses excellentes aptitudes à l’épée. Mais c’était sans compter la peste, venue décimer toute la famille Ringardi, ainsi que la ville où notre héros a grandi. De jeune espoir d’un père cupide, le voici devenu “L’Aventurier”, chevauchant par monts et par vaux pour retrouver un sens à sa vie.

Une tragédie initiée par Arthur Schnitzler au début du XXe siècle. Son héros ne devait pas trouver le Graal ou combattre un dragon, mais bien défier la Mort prophétisée par un vieux sage jaloux à l’idée que ce freluquet ne lui vole sa fille ! Le début d’une épopée pour le jeune Anselmo, et non des moindres. Mais autant Glénat que moi en avons déjà assez dit pour vous laisser le découvrir par vous même.

Allesandro Tota amène relativement bien le scénario que l’auteur n’a pu finir. Peut-être aurions nous apprécié un peu plus d’introspection chez les différents protagonistes, surtout le principal intéressé, mais dans l’ensemble : le récit se tient et les visions se mêlent à la réalité avec mystère et onirisme.

Le graphisme d’Andrea Settimo y étant pour beaucoup. Des teintes blafardes, presque délavées pour les plus chaudes comme en couverture, accompagnant un dessin atypique. Des personnages tous affublés de grands yeux noirs, comme des billes insondables à l’instar du reste de chaque planche. Un roman graphique qui suit la route que le héros se trace jusqu’au jour où il retrouvera sa belle... mais dans quel état ?! Énigmatique cette histoire. Mais surtout : tragique !

ShayHlyn.

Un commentaire sur “L’Aventurier

Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑