Poor Little Mina

Autrice : Yamaji Ebine
Éditeur : Delcourt Moon Light Manga
208 pages
Date de sortie : 16 octobre 2024
Genre : gothique

« Tu veux mourir ? Tu veux aller avec elle dans l’au-delà ? »

Présentation de l’éditeur :

Plongez dans une ambiance sombre et gothique où fantômes et vieux souvenirs s’entremêlent !

Mina meurt peu de temps après avoir reçu une bague de la part d’un homme dont elle venait de tomber amoureuse. Désormais fantôme et profondément triste d’être plongée dans la solitude d’un monde où plus personne ne peut la voir, il va bien falloir que quelqu’un l’aide à trouver la paix pour rejoindre le chemin du paradis…

Mon avis :

Instinctivement, quand on lit ce titre “Poor Little Mina”, on pense à l’héroïne de Bram Stoker dans “Dracula”. D’ailleurs, l’autrice ne se cache pas d’avoir été inspirée par ce livre, mais également par une vieille photo d’un cimetière anglais. Il faut lui reconnaître que ces lieux dégagent un petit “je ne sais quoi” de mystérieux et d’anciens. On pourrait facilement imaginer voir des fantômes déambuler entre les tombes, assis sur une pierre tombale ou pleurant sous un saule…

Maintenant que vous voilà plonger dans l’ambiance, laissez-vous bercer par ces deux tristes romances gothiques. D’abord celle de Mina qui, ayant raté l’appel du Paradis, se retrouve à errer sur Terre sans que personne ne puisse la voir. Perdue dans ses pensées, songeant au jeune homme rencontré peu de temps avant sa mort, elle veut le rejoindre, rester avec lui jusqu’à ce que la mort les réunisse. Glauque, mais tellement gothique.

La seconde histoire est une adaptation de “Immensee” de Théodor Storm. Une histoire d’amour qui finira mal, une tragédie qu’on imagine fort bien à l’époque victorienne, de deux amis d’enfance qui n’ont jamais cessé de s’aimer en silence et qui, quand l’heure de se déclarer à sonner… ont manqué leur chance, eux aussi.

Un même thème finalement, plutôt bien amené par Yamaji Ebine dans ses scénarios, là où on pourrait s’interroger sur son graphisme. Un trait (trop ?!) fin, des arrières plans minimalistes. Seuls les costumes semblent plus aboutis, mais peut-être est-ce le style de l’artiste pour se distancer des codes traditionnels du manga ? Alors, on aime ou on n’aime pas… mais voilà une douce lecture, cruelle, mais agréable pour les amateurs de tragédies victoriennes.

ShayHlyn.

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