Capuche blanche

Scénario : Oscar Martin
Dessin : Tha
Éditeur : Delcourt
Date de sortie : 28 août 2024
104 pages
Genre : Fantastique

« Va-t’en ! Même si j’ai décidé de ne pas te faire de mal… Je ne pourrai peut-être pas contrôler éternellement mon désir de me nourrir. »

Présentation de l’éditeur

Capuche Blanche est une incursion dans le genre fantastique, un récit sur l’amour, l’exploitation des sentiments, la sauvagerie des animaux… et des êtres humains.

Un jour, White Hood, une adolescente isolée, secourt le dernier loup du pays, chassé par les hommes, affamé et blessé. La jeune femme le soigne et en tombe amoureuse au point de se mettre à chasser pour lui. Entre l’héroïne et l’animal traqué dont l’instinct de prédateur se réveille, une relation complexe, passionnée et déchirante va se mettre en place…

Mon avis

Le résumé éditeur qui précède semble moins précis que la quatrième de couverture qui parle, elle, de « relations toxiques ». Et j’avoue qu’après la lecture de cette (par ailleurs) très bonne BD, je ne serais pas aussi catégorique dans la qualification de la relation entre Capuche Blanche et le loup. Et ça, pour la simple raison que, dès le début, ce dernier la prévient qu’il est et restera toujours un danger pour elle. Il lui conseille même de rebrousser chemin et de ne plus venir le voir.

Certes, par la suite, la relation s’approfondissant, il « profite » du besoin de Capuche Blanche de se « trouver » enfin à travers ce qu’elle peut lui apporter, mais ça me semble tout de même exagéré de parler de relation toxique en insinuant, de fait, qu’il en est l’initiateur et le principal bénéficiaire. D’ailleurs, et sans divulgâcher l’intrigue, la suite et surtout la fin du récit prouvent que ce n’est pas vraiment le cas.

En tout cas, quoi que l’on pense du scénario, pour ma part, j’ai bien aimé, côté dessin, on est servi ! Les aquarelles de Tha sont magnifiques et le style imprimé par le dessinateur est particulièrement adapté au récit. Le trait est dynamique, les cadrages millimétrés et l’utilisation des couleurs est pensée dans les moindres détails. C’est un vrai régal pour les yeux.

Bref, l’école espagnole nous démontre une fois de plus son impeccable savoir faire du côté des thrillers en bande dessinée.

Odradek