Crying Freeman T3 – Perfect Edition

Scénariste : Kazuo Koike
Dessinateur : Ryoichi Ikegami
Editeur : Glénat
Genre : Maffieux, Intrigues
Sortie : le 17 avril 2024

Avis de l’éditeur :

Freeman affronte en solitaire l’organisation terroriste des Crocs de l’Afrique. En tant que chef des 108 dragons, il est prêt à risquer sa vie pour défendre les siens. Mais ses adversaires ont plus d’un tour dans leur sac pour tenter de mettre fin à ses jours…

Mon avis :

Le Freeman, nouveau leader des 108 dragons s’efforce de s’appliquer en tant que tel, face à des adversaires toujours de plus en plus tenaces. Ce troisième acte reprend les fondations du précédent tome, avec l’organisation criminelle des Crocs de l’Afrique dont les membres disparaissent à tour de rôle. Pour ce faire, Freeman privilégie son flair hors-norme, déjouant les sbires du Chakram les uns à la suite des autres.

Ce nouvel opus dévoile les talents hors-pairs de son épouse Emu, dorénavant destinée à contribuer à plein temps au sein des 108 dragons. Tout comme deux autres protagonistes féminins, dédiant leur existence au Freeman et à l’organisation, à savoir Bai Yashan, la colosse à la force herculéenne et l’ancienne membre des Crocs d’Afrique, Bagnag, la guerrière au tempérament volcanique.

Force est de constater la grande maîtrise scénaristique de Kazuo Koike, l’auteur de Lone Wold and Cub, qui distille ici des séquences courtes avec cette rage quasi animale. A aucun instant, on ne s’ennuie et on vit l’expérience à fond. Avec autant de personnages qui s’aventurent dans ce récit palpitant, les uns comme les autres se définissent, apportant leur propre style, avec leurs propres prouesses.

Quant à la touche graphique « Old Age », elle est exploitée à fond sous tous les angles.

Ryoichi Ikegami donne vie à ses héros ou antihéros, parfois le temps d’un chapitre ou moins encore, mais autant les raclures que les figures qui oscillent autour du couple Yo Hinomura & Emu O’hara donnent le change.

Comme on l’a auparavant détaillé, cette « Perfect Edition » manque toutefois d’arguments notables : le manque de rigidité de l’album et la qualité de papier laissent à désirer. Un tel chef-d’œuvre se voulait de mériter une reliure digne de ce nom avec un papier nettement plus épais (d’où la note globale de l’album qui jure avec celles du scénario et du dessin). A moins d’être hyper-vigilant, cette couverture souple s’effrite et s’abîme en un temps record !

On se répète également, mais espérons que les éditions Glénat entreprennent dans un proche avenir à rééditer les excellents Heat ainsi que Lord scénarisés par Buronson.

Coq de Combat