Jour J T.51

Saint-Denis des Amériques T2/2

Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Vladimir Aleksic
Editeur : Delcourt Série B
Sortie : le 28 août 2024

Avis de l’éditeur :

Manhattan, capitale de la Nouvelle-France se prépare à une guerre contre une coalition anglaise et espagnole. Envoyé par le roi en mission, le chevalier d’Aramis, le dernier des mousquetaires, découvre le plan diabolique de l’Albion : envoyer deux machines infernales pour détruire Manhattan.

Mon avis :

Les derniers préparatifs des deux navires destinés à rayer Manhattan du globe s’agencent avec brio, d’après les recommandations de Lord John Berkeley. Deux machines titanesques, des bombes flottantes appuyées de quatre frégates, à quoi s’ajoute une armada espagnole ne laissant pour ainsi dire aucune chance à l’ennemi. Sauf que malencontreusement, certaines langues imbibées d’alcool dans les tavernes se délient et les français ont rapport de ce qui se manigance.

Entre temps à l’île de Manhattan, le Roi de la Nouvelle-France a lui aussi hourdi un stratagème des plus fins : soudoyer l’espion Drake et le laisser croire à tort des agissements du Roi pour qu’il rapporte ces informations à son supérieur. Sa Majesté, quant à elle, semble ne pas prendre au sérieux l’association britanico-espagnole.

Par-delà la convoitise en quête de pouvoir face aux français, Lord Berkeley s’approprie d’entrée de jeu le rôle du martyr, sachant pertinemment ne pas revenir vivant de cette guerre, désireux de retrouver son honneur…

Une fois encore, le tandem de choc Duval – Pécau régale par la tournure explosive scénaristique qu’il met en scène. Au fil des pages, un suspense crescendo constitué de querelles, d’associations parfois pour le moins extravagantes et d’un dénouement final plutôt téméraire accentuent cet album qui clôt ce diptyque.

Certes, pour ce faire, les hommes de la haute au service de leur maitre sont prêts à tout, quitte à y laisser la vie. De valeureux artisans autant sur le champ de batailles que lors de leurs échanges verbaux.

Parfois, au vu du rythme soutenu de l’intrigue, par ces incessants et nombreux tenants et aboutissants, le lecteur quelque peu déboussolé, devra s’y reprendre à deux fois, relisant son contenu afin d’en décoder toute sa justesse.

La partie graphique de Vladimir Aleksic se veut plutôt cohérente et en adéquation avec la trame dynamique. Certes, lorsqu’on compare différentes planches, la qualité et la fibre se détachent exclusivement sur les quelque séquences d’action mais pas seulement, bien au contraire !

Le dessinateur exploite chaque case avec un certain réalisme, plaçant ses protagonistes aux premiers plans, sans omettre de gratifier l’arrière-champ de quelques décors tout à fait acceptables. La colorimétrie de Nuria Sayago joue également son rôle, sans bercer vers une désillusion exagérée, exposant des teintes claires et lumineuses.

Un album qui se détache parmi tant d’autres, avec son lot de rebondissements et ce côté espionnage à l’ancienne qui se digère agréablement.

Coq de Combat

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