Autrice : Sophie Leullier
Éditeur : Dupuis
160 pages
Date de sortie : 6 septembre 2024
Genre : aventure, fantastique, mythes et légendes
« Qu’il soit un esprit, un fantôme ou un Draugr, Adalrik est coincé dans cette forêt et ne peut pas en sortir. »
Présentation de l’éditeur :
Dans les contrées normandes du IXe siècle, Tarik et Adalrik grandissent aux côtés de leur maman Galwinthe.
Lorsque qu’Adalrik est assassiné, Tarik se mure dans le silence.
Hanté par le fantôme de son frère, il grandit à la recherche d’une vengeance qu’il espère salvatrice. Noyant son chagrin dans l’alcool et les arnaques, il est convaincu que retrouver les coupables l’aidera à faire son deuil.
Bercée par les croyances celtes et vikings, Galwinthe se réfugie dans l’étude de parchemins pour trouver comment guider Adalrik dans le royaume des morts.

Mon avis :
À l’approche de Samhain (nom celtique équivalent à Halloween ou la Toussaint), c’était le moment parfait pour chroniquer ce titre. Pourquoi ? Parce que le dénouement doit justement se jouer à cette date si importante dans le calendrier païen ! Mais n’allons pas trop vite en besogne, et retournons au début de l’histoire qui est, je dois bien l’avouer, comme je les aime.
Sophie Leullier prend pour héroïne une femme, Celte, qui est tombée amoureuse d’un Normand (un viking si vous préférez), ce qui n’est pas vu d’un très bon œil. Au contraire, tout le village l’a traite de sorcière et c’est pour sauver sa vie et celle de ses deux fils qu’elle partira vivre en forêt. Hélas, le destin s’acharne quand une milice à leur recherche débusque les garçons et tue l’aîné.
Un deuil bien difficile à faire tant pour Galwinthe que pour son fils Tarik. Tous deux empreints de culpabilité et de remords qui les pousseront loin l’un de l’autre alors qu’ils vivent sous le même toit. Agrémenté d’un dessin moderne, à l’encrage épais, peut-être un peu trop lisse, mais à la colorisation maîtrisée dans des teintes qui nous plongent directement dans l’atmosphère des différentes scènes : le récit est un mélange à la fois de cultures et de sentiments humains.
Dans un contexte plus contemporain, imaginez les femmes franco-belges qui tombaient amoureuses d’Allemands durant la seconde guerre mondiale. Ces Hommes avaient beau ne pas être nazi, ils étaient l’ennemi et toute femme sous leur charme des traîtresses. Sophie Leullier a brillamment conçu le même cas de figure à l’époque où la Gaule était souvent envahie par des raids vikings, avec en bonus les croyances de l’époque qui étaient bien différentes de la certaine homogénéité ambiante de nos jours. Une pépite dans ma collection de coups de cœur, évidemment !
ShayHlyn.



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