Sept vies à vivre

Scénario : Charles Masson
Dessin : Charles Masson
Éditeur : Delcourt/Mirages
Date de sortie : 21 février 2024
226 pages
Genre : Roman graphique

« Sept vies à vivre pour un seul homme c’est pas rien. Comme les chats selon la légende, et ça le remplissait de joie. Il souriait tout le temps et blaguait fort en rigolant. »

Présentation de l’éditeur

Toujours sensible aux destinées des plus humbles, Charles Masson nous raconte cette fois les joies et les peines de René, bien décidé à profiter au mieux d’une vie dont ses sept frères et sœurs ont été privés trop tôt…

1939. René a 13 ans, il vit isolé avec ses parents dans le massif des Bauges. Après la perte de ses sept frères et sœurs en bas âge, il ressent le besoin de vivre pour eux. De son service militaire à son retour à la ferme familiale, du deuil de ses proches aux retrouvailles avec son amour de jeunesse, les sept vies que mène René mêlent le drame à la simplicité d’une existence dédiée aux autres.

Mon avi

J’ai eu plein de références plus ou moins précises à l’esprit lors de la lecture de cette BD. J’ai pensé pêle-mêle à une grande saga, à Jacquou le Croquant, à La Gloire de Mon Père, à Regain.

Suivre la vie de René c’est côtoyer la misère, la vie simple, le partage alors qu’on n’a rien, la vie loin de la modernité, l’entraide, la montagne, la campagne. Les drames succèdent aux moments plus joyeux. L’âpreté de l’existence de René, sa façon de l’affronter avec un mélange d’optimisme et de résignation rend la lecture captivante et pleine d’émotions.

C’est ici un portrait de la France rurale du 20ème siècle, isolée mais essentiellement tournée vers les autres. Le scénario de Charles Masson fait mouche. On s’accroche avec René, on s’attache à lui, à ses parents, à sa sœur, à Céline. Comme dans un bon vieux feuilleton TV de l’été, le découpage est simple, la lecture fluide et épisode après épisode on a hâte de connaître la fin tout en voulait faire durer le plaisir.

Le dessin, avec sa mise en couleur en pointillés a un côté vintage qui va de pair avec le récit. Les visages sont ronds et renvoient une bonhommie communicative. Les épreuves subies par René en semblent d’ailleurs adoucies. Le déroulé se fait chronologiquement, et des éléments du scénario, petites énigmes de vie, s’imbriquent discrètement pour finalement constituer une trame plus complexe qu’elle n’y paraît.

Une fresque humaine poignante et captivante parfaite pour les vacances. Sept Vies à Vivre est un drame fort, brut, authentique et altruiste qui fait du bien.

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Petitgolem13

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