Scénario : Marie Bardiaux-Vaïente
Dessin et couleurs : Gaëlle Hersent
Éditeur : Glénat
56 pages
Date de sortie : septembre 2024
Genre : western ; Histoire ; biographie
« Vous ne m’empêcherez pas de songer que votre présence parmi nous est des plus contestables… »
Présentation de l’éditeur
Lorsqu’elle arrive à Deadwood en juillet 1876, Martha Jane Cannary est déjà connue par son surnom de « Calamity Jane ». Comme à son habitude, l’aventurière vit au jour le jour, boit sans retenue et raconte ses exploits, réels ou fictifs, à qui veut bien lui offrir un verre. Ayant connu une enfance misérable dans le Missouri au milieu du XIXe siècle, elle a bâti son mythe de son vivant : celui d’une femme libre se moquant des convenances sociales dans un monde d’hommes. Tantôt cuisinière et lingère dans la maison close de son amie Dora DuFran, conductrice d’attelages ou encore infirmière lors d’une épidémie de variole, elle fascine par son excentricité, son franc parler et son courage autant qu’elle dérange et fait scandale. Et face à l’adversité, elle demeure fidèle à elle-même : une femme au grand cœur, éprise de liberté, qui n’hésite pas à venir en aide aux déshérités et aux souffreteux, ce qui lui vaut un autre surnom, celui de « ange de la miséricorde ». Figure emblématique de la mythologie américaine, Calamity Jane est à la fois un pur produit de la conquête de l’Ouest et un personnage unique par son émancipation.

Mon avis
Martha Jane Canary, dite Calamity Jane est une des figures les plus emblématiques de l’ouest américain à l’époque dite du Far-West. Aussi, ses apparitions en BD, romans, films, séries TV, ne manquent pas. Une légende de l’Ouest construite dans un mélange de fiction et réalité. La dite Calamity étant elle-même assez prolixe sur ses exploits, difficile de tirer le vrai du faux. Mais peu importe, car au final on ne retient que la légende. Celle d’une femme hors norme, au sens propre du terme pour l’époque, qui, confrontée trop tôt à la rudesse de la vie, sort des convenances et des sentiers battus. Tempérament de feu, rebelle dans l’âme, elle est incontrôlable et a bien l’intention de faire ce qu’elle veut.
Nous sommes donc ici sur ses pas à Deadwood, et nous l’écoutons nous raconter son parcours aux multiples soubresauts, boulots, aventures, mésaventures et beuveries. C’est qu’elle avait le levé de coude souple et qu’elle avait l’habitude de se rincer le gosier au whisky. L’alcoolisme, c’est la part sombre du personnage, au demeurant très attachant dans cette bio, qui a aussi grandement contribué à sa légende.
Une personnalité entière, sans nuance, décrite ici avec beaucoup d’humanité, où l’on découvre son côté altruiste jamais abordé ailleurs.
Les autrices, Marie Bardiaux-Vaïente et Gaëlle Hersent, ont pris le parti de se mettre à hauteur de femme et d’évacuer, un peu, le côté « héroïne de l’ouest sauvage » pour se focaliser sur la femme libre et indépendante qu’elle était. Elles apportent un éclairage un peu différent sur ce personnage que l’on croyait connaître.
Le dossier final, réalisé par le spécialiste des États-Unis du XIXe siècle Farid Ameur, apporte la caution historique à l’ouvrage et des précisions sur des points évoqués dans la BD.
Loubrun

J’avais beaucoup aimé le premier tome sur son enfance.
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