Scénario : Ernesto Anderle
Dessin et couleurs : Ernesto Anderle
Éditeur : Steinkis
176 pages
Date de sortie : septembre 2024
Genre : biographie ; art ; peintre
» Nous étions tous des salauds, et Paris aussi. Mais… mon Dieu qu’on était beau. L’esprit de l’art avait débarqué à Paris… Et il en avait fait le centre du monde »
Présentation de l’éditeur
Jeanne, fille unique d’Amedeo Modigliani, cherche à comprendre quel homme était son père, disparu alors qu’elle n’était qu’une enfant.
Peintre de génie, artiste maudit, rival et ami de Picasso, Amedeo Modigliani fut applaudi et censuré. Au fil du témoignage de son vieil ami, Maurice Utrillo, s’esquisse petit à petit pour Jeanne le portrait de ce père, fou d’amour pour l’art, pour la vie, et pour sa mère, Jeanne Hébuterne…

Mon avis
Ernesto Anderle nous dresse le portrait d’un grand nom de la peinture du début du XXème siècle. Modigliani, sculpteur, peintre et portraitiste de génie, incarne l’archétype de l’artiste maudit, malade, se noyant dans l’alcool et finissant sa vie comme un misérable.
C’est au travers des yeux de sa fille, Jeanne, que nous découvrons le parcours chaotique d’Amedeo Modigliani. Elle cherche des réponses auprès de sa grand-mère, puis auprès de l’ami de son père Maurice Utrillo qu’elle retrouve interné en asile psychiatrique à Paris. Grâce aux récits de Maurice Utrillo, Jeanne, qui n’avait que deux ans quand ses parents sont morts, comprend alors mieux son père, son œuvre et l’amour inconditionnel qu’il portait à sa mère Jeanne Hébuterne.
Si le portrait dressé et l’approche narrative sont passionnants, la partie graphique n’est hélas pas très attirante. Le style jeté du dessin donne une impression de maladresse et de crayonnés juste mis en couleur. Et puis cette façon de, parfois, représenter les yeux sans iris donne un effet très étrange et malaisant des personnages. Sûrement pour ressembler à certains portraits au regard vide, l’une des marques de fabrique du peintre.
Ceci étant, on arrive à oublier ce désagrément graphique pour ne prêter attention qu’à cette biographie instructive, dans la quelle Ernesto Anderle insuffle beaucoup de poésie et de sentiments.
A l’instar de nombre d’artistes de cette époque, Modigliani est mort dans la misère et n’aura du succès qu’après sa mort. Comme avec son tableau le plus célèbre, Nu Couché, qui fit scandale à Paris en 1917 et qui s’est vendu à 170,4 Millions de dollars en 2015.
Loubrun


C’est vrai que le graphisme n’est pas très engageant et c’est dommage !
La planche 54 sur le cubisme (à la Picasso) m’a rappelé la page 6 de la préview de Pie 3,14 🤣
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Toujours intéressant des bios d’artistes , dommage le rendu graphique en effet.
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