Scénario et dessin : Christophe Chabouté
D’après : Herman Melville
Éditeur : Vents D’Ouest
247 pages
Date de sortie : 12 juin 2024
Genre : adaptation d’œuvre littéraire
Seul Dieu est seigneur de la terre et seul le capitaine est seigneur à bord du Pequod.

Présentation de l’éditeur:
L’adaptation magistrale d’un classique de la littérature américaine. Des campagnes de pêche de plus de trois ans, les dangers de l’océan, la chasse elle-même où, armés de simples lances et harpons à bord de légères chaloupes, les marins s’exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux de cachalots de plus de soixante tonnes. En plus de la chasse, le travail harassant de remorquage, de dépeçage et de fonte du lard afin d’en extraire la précieuse huile ; souvent trois jours d’efforts continus sans le moindre repos… Les conditions de vie extrêmes de ces hommes, les dangers quotidiens où les matelots exorcisent leur peur en la muant en rage à l’encontre des cétacés qu’ils massacrent. Rage sournoisement attisée par cette folie de vengeance aveugle et obsessionnelle du capitaine Achab envers Moby Dick, le cachalot blanc qui lui a arraché la jambe par le passé.
Mon avis:
Etant un « rat de bibliothèque » confirmé, je peux me vanter d’avoir lu le roman de Melville (mais je n’en ai plus grand souvenir). De même, j’ai vu le film magistral de John Huston et ai encore à l’esprit l’interprétation habitée de Gregory Peck, un capitaine Achab de légende.

Mais j’avoue avoir été soufflé par l’interprétation magistrale qu’en donne Chabouté dans cette adaptation où sa maîtrise du noir et blanc sublime le récit. L’acharnement démentiel du capitaine poursuivant le cachalot qui l’a estropié est bien rapporté et l’on se sent sale à la lecture de ces scènes de folie sanguinaire, de dépeçage pour obtenir l’huile de l’animal et d’odeurs nauséabondes où se mêlent le sang et la terreur des hommes face à l’obsession du capitaine Achab. Pour ma part j’ai aussi ressenti la douleur de l’animal, pourchassé et massacré dans une orgie infernale.
Cette édition de poche rassemble les deux tomes de l’édition originale parue en 2014.
JR

« sa maîtrise du noir et blanc sublime le récit… »
Désolé, mais malgré un graphisme magnifique, ce genre de BD spectaculaire manque cruellement de couleurs pour nous « plonger » dans l’ambiance des éléments déchaînés !
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Je ne sais pas où tu as vu du « spectaculaire » ?? De plus les éléments déchaînés ne sont pas le sujet de la BD qui s’attarde surtout sur l’obsession du Capitaine ! En fait il s’agit plutôt d’un huis clos sur le navire.
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Ben je n’ai pas vu la BD… seulement les 2 planches choisies dont la première m’a parue fade en N&B et dont la chronique pouvait laisser penser que la chasse, les chaloupes et les harpons n’étaient pas un huis clos ! Désolé.
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Effectivement il y a des scènes de chasse à la baleine (très cruelles d’ailleurs) et donc des sorties de chaloupes en mer mais le plus souvent c’est le comportement du capitaine qui est décrit.
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