Scénario & Dessins : Emmanuel Polanco
Editeur : Casterman
ISBN : 978-2-203-24853-3
DL : 05/2024
NB pages : 256
« Il fait un froid de tous les diables ! »
Résumé éditeur : Un choc visuel entre David Lynch et Edgar Poe
Paris, deuxième partie du XIXe siècle. Le docteur Parent, éminent médecin de la bonne société parisienne, reçoit la visite impromptue de Mathilde, la jeune épouse d’un de ses amis. Elle le conjure de partir en Normandie instamment : elle est persuadée que son cousin Édouard est en danger de mort. Elle profite du trajet en train pour lui faire lire le journal intime d’Edouard : le médecin est troublé par le récit d’un homme traqué par une présence maléfique. S’agit-il d’un délire paranoïaque ou d’une réelle intrusion ? Le rationalisme du docteur Parent va être sérieusement mis à mal.
EDIT : Après m’avoir fait remarquer que j’avais raté quelque chose dans cet album n’ayant pas lu le Horla… et bien j’ai lu le Horla dans ses deux versions et je modifie la chronique en conséquence. Notons tout de même que malgré l’influence claire du Horla sur cet album, il n’en est jamais fait mention en quatrième de couv ou sur le site de l’éditeur.
Un album qui veut faire le lien avec le Horla de Maupassant en reprenant des personnages qu’on peut voir intervenir dans la seconde version de la nouvelle. L’on suit en l’occurrence Mathilde qui presse le Docteur Parent de se rendre à Rouen pour retrouver son cousin Edouard (le protagoniste du Horla), sur le trajet en train elle fait lire au Docteur Parent le journal de son cousin qui l’égrènera pendant le trajet. Un stratagème à double emploi d’ Emmanuel Polanco : Faire découvrir le Horla sans le savoir au lecteur par le récit d’ Edouard et pouvoir entrecroiser des éléments de la nouvelle – comme l’histoire de Mathilde et du prêt de 5000 Fcs ou ne serait ce que justifier la présence du Docteur Parent – tout en en intégrant des éléments inédits dans les « pauses » de la nouvelle où Edouard s’éloigne de sa maison pour plusieurs jours. Dans cet album l’on peut découvrir par exemple une visite d’Edouard à une certaine « Maitre Yvonne » dans la catacombes de Paris qui n’a pas lieu dans le récit de Maupassant.
L’ensemble se tient, mais est assez difficile à lire avec une narration assez décousue qui rend l’ensemble confus. Incompréhensible pour moi dans ma première lecture avant que je lise le Horla. Et même maintenant après m’être culturé, la surcouche d’interprétation des rêves que rajoute Emmanuel Polanco vient selon moi alambiquer un récit qui n’en avait pas besoin. On perds au passage toute la partie du bateau brésilien et l’interrogation d’Edouard sur ce qui est « réellement » cette entité, ce qu’elle lui veut et son origine.
Graphiquement Emmanuel Polanco réalise un gros boulot sur l’ambiance jouant avec l’obscurité pour donner un sentiment d’oppression très réussi même si l’ensemble gagnerait à avoir des couleurs plus travaillées que ces simples aplats de couleurs.



L’ensemble reste plaisant à lire, sans plus. A découvrir si vous vous intéressez au Horla, au surnaturel, l’interprétation des rêves, voir de la psychanalyse.
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JaXoM




La chronique est le résumé éditeur ou ton avis ?
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Étrange sentiment en lisant cette chronique, pour le moins expéditive : le chroniqueur a t-il réellement lu ce livre ? Aucune mention des personnages (autre que ceux cités dans le résumé de l’éditeur, par exemple), aucune mention de l’intrigue ni du fait que le livre est une libre adaptation du Horla, ce qui est un peu l’argument du bouquin (ne pas mentionner ce détail est un aveu de : soit le chroniqueur n’a pas de culture, soit n’a pas lu le livre). Que diable, pour paraphraser le titre de cette « chronique », un peu de rigueur dans vos analyses et d’honnêteté : qu’un chroniqueur lise vraiment cette BD et en livre une recension élaborée et un tantinet loyale par respect pour vos lecteurs qui ont lu ce livre oú qui vont le lire.
à bon entendeur
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Merci pour votre commentaire. Je n’ai effectivement pas assez de culture pour avoir lu Le Horla et donc pas fait le rapprochement. Je vais essayé de me le procurer. Reste qu’une chronique est un ressenti et que mon ressenti en fin de lecture de l’album en fait un album passable selon moi. Et comme souvent avec les albums que je n’aime pas, je préfère ne pas détailler ce qui me déplait et me contenter du résumé éditeur et d’une présentation des thèmes abordés qui d’ailleurs m’a plus fait penser à du Poe qu’à du Maupassant, oui j’en ai lu un peu quand même, comme quoi.
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Quelle réponse étrange. Vous n’assumez pas le fait que vous n’aimez pas ? dites-nous pourquoi vous trouvez le livre passable (ce qui est différent de mauvais), défendez votre point de vue, que diable ! Je viens ici pour lire des chroniques (souvent très argumentées selon les avis) et cette façon de procéder (c’est à dire faire un copier-collé de la présentation de l’éditeur et donner un avis lapidaire) me fait douter de l’honnêteté intellectuelle de certains chroniqueurs et du site… c’est un non respect, pour vos lecteurs que vous prenez pour des imbéciles, que de penser que seul votre ressenti non motivé puisse intéresser et guider votre lectorat. Le horla est un classique de la littérature fantastique, mais heureusement vous connaissez Poe, ouf ! vous êtes pardonné.
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